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Cher Zara, si je suis partie je l’ai fait pour nous deux

lettre zara

Note au facteur : Je vous prie de bien vouloir dupliquer cette lettre pour mes innombrables amants d’autrefois : Primark, H&M, Asos, etc.

Je voulais m’excuser pour être partie sans rien dire, sans laisser un mot. J’ai bien conscience qu’on ne peut pas tirer un trait sur notre histoire sans même un au revoir.

Les mois ont filé si vite depuis mon départ, et ce serait un mensonge de dire que je n’ai plus pensé à toi. Au début surtout. Si tu crois que ça a été facile ! Le moindre coin de rue te rappelait à mon souvenir, le moindre arrêt de bus où nous attendions sous la pluie. Et tes textos, tes mails…

J’ai fini par tout bloquer. Je n’en pouvais plus, c’était trop.

Je crois que tu n’as rien vu venir, trop occupé comme d’habitude à assouvir tes ambitions. Ah ! Toi et ta conquête du monde… Je me demande encore parfois si tu ne t’es pas retrouvé malgré toi dans cette course furieuse à la gloire, comme si tous ces gens qui croyaient en toi t’avaient un peu poussé, précipité. Et si c’était vraiment ce que tu voulais.

Tu as toujours été là pour moi, je n’ai jamais manqué de rien. Il y avait toujours ces petites attentions, toujours au bon moment. Ces cadeaux qui me faisaient tourner la tête. Tu te renouvelais sans cesse, toujours à l’affût de mes moindres désirs. Tu savais me faire comprendre que j’étais la plus belle, et de loin ta préférée. Celle que tu avais choisie. L’élue.

Les copines m’enviaient, j’en avais de la chance ! Beau et séduisant, ambitieux, brillant même, je me suis souvent demandé ce que tu me trouvais. Je ne méritais pas tout ça. Et puis un jour j’ai compris : tous ces cadeaux, ces occasions si spéciales que tu me réservais, ces doux moments, c’était pour combler le vide. Le vide de ma vie.

L’esbroufe

Tu t’es toujours arrangé pour que nos moments passés ensemble soient les plus heureux. C’était toujours enthousiasmant de passer te voir. Je savais que je te quitterais toute vibrante, la tête pleine d’espoir et de beaux projets. Ça contrastait drôlement avec mon train-train quotidien un peu terne. Même les copines finissaient par venir. Tu étais une sorte d’échappatoire, d’épaule sur laquelle pleurer. Je dirais même que tu excellais dans la capacité à consoler tous les chagrins. Tu comblais nos vi(d)es.

Au lieu de réfléchir à ce qui pouvait changer pour aller mieux, nous nous entêtions à penser que cette nouvelle jupe brodée allait effacer nos tourments… Jusqu’à la semaine suivante, où la jupe aurait été remplacée par un blouson en simili cuir à l’allure des grands défilés. Tu nous vendais du rêve, mais c’était de l’esbroufe. De la poudre de perlimpinpin.

C’est nos vies qui étaient vides, pas nos armoires. Bien au contraire, elles débordaient ! Et toutes ces fringues qui s’accumulaient alors que nous n’avions toujours rien à nous mettre, elles pesaient.

Le superflu indispensable

Ça a été un choc pour moi de réaliser que notre relation nous menait droit dans le mur. J’ai pensé à moi d’abord, ça me bouffait. Mon argent, mon temps, tu prenais tout. Tu te rendais indispensable pour tout, j’avais toujours besoin de toi. C’était trop. J’étouffais.

J’avais besoin d’espace pour créer et imaginer. J’avais besoin de simplicité et d’authentique pour me poser les bonnes questions. L’important pour moi, c’est quoi ?

Une femme achète en moyenne 30 kilos de vêtements par an, tu imagines ! Et 30% de ces achats viennent s’amonceler dans les placards sans être jamais portés. Pas une seule fois.

J’ai réalisé que je me noyais sous le superflu. Superflu que tu m’avais pourtant présenté comme indispensable. Et je t’avais cru !

Un jour j’ai eu besoin de ces vides que tu comblais. J’ai eu besoin de respirer. Alors j’ai fait ma valise, n’emportant avec moi que l’essentiel. Tu n’as peut-être pas remarqué mon départ tout de suite quand tu es rentré ce soir-là, il restait encore tellement d’affaires ! Mais c’était bel et bien fini. Une fois ma valise bouclée, il n’y avait plus de raison de faire machine arrière. J’étais libre.

Si je suis partie, je l’ai fait pour nous deux.

Je te vois froncer les sourcils. Tu te dis certainement que je suis un monstre d’égoïsme de t’avoir abandonné comme ça. Qu’après tous ces bons moments passés ensemble, j’aurais pu reconsidérer ma fuite. Ma décision était un « sauve qui peut » pour moi, mais pas seulement. En prenant la décision de partir, j’ai voulu te protéger toi aussi. De toi-même.

Si je suis partie, je l’ai fait pour nous deux.

Que feras-tu de tes millions quand il n’y aura plus rien autour de toi pour les dépenser ? Et comment feras-tu pour trouver le sommeil quand tu auras mesuré la souffrance engendrée par ta course à la gloire ?

Partir, c’était refuser de cautionner tes actions. Retrouver mon libre arbitre m’a permis de réaliser que le vote utile n’était pas dans les urnes, mais à la caisse. Lorsque je suis partie ce jour-là, je me suis promis que je ne te donnerais plus mon argent pour que tu l’utilises à de mauvais desseins.

Quand les jeunes filles auront compris que tu te paies leur tête, que feras-tu ? Quand elles auront compris qu’en fait, c’est elles qui décident, qu’inventeras-tu ? Quand elles réaliseront que sauver le monde leur appartient, les suivras-tu ?

Produire plus de 12 000 vêtements différents chaque année, tourner sur des collections de 2 semaines, proposer des prix toujours plus bas… On pourrait presque croire que c’est l’œuvre d’un fou. Tu ne dois pas te rendre compte pour continuer ainsi.

Une relation toxique

Tu ne dois pas te rendre compte que proposer des prix bas implique nécessairement une production délocalisée dans des pays où le droit des travailleurs est illusoire. C’est pour ça que tu es loin d’imaginer que des hommes, des femmes et des enfants travaillent 60h par semaine dans des conditions épouvantables (locaux insalubres et dangereux, manipulation de produits hautement toxiques sans protection, chaînes, cadences infernales, etc.). Je me dis que tu ne dois pas savoir non plus que le salaire moyen mensuel d’un ouvrier éthiopien, ton nouvel Eldorado, correspond à un jean d’une de tes collections. Un jean.

Et t’a-t-on déjà dit que ces usines au rabais représentaient une catastrophe écologique et sanitaire ? Que les traitements chimiques effectués sur les vêtements étaient une menace toxique pour ceux qui les portaient ? Que ces traitements chimiques, déversés dans les rivières, se retrouvaient dans l’alimentation ?

Et tout ça pour un vêtement qui va rester dans un placard sans avoir jamais été porté ? Non, tu ne dois décidément pas savoir tout ça. Tu es irresponsable et c’est pour ça que je t’ai quitté, pour nous.

Fais bien attention à toutes ces femmes et ces hommes, ils ont plus de pouvoir que tu ne le crois. N’attends pas le jour où ils le comprendront pour regarder derrière toi.

Bon courage,

Céline

zara fast fashion

Visite d’un atelier de confection textile en Pologne

confection textile Pologne

Durant notre tour du monde sans avion, je me suis promis d’essayer de recréer le lien entre les vêtements que nous portons et ceux qui les fabriquent. Nous avons donc décidé de partir à la rencontre de celles et de ceux qui confectionnent nos vêtements partout dans le monde ! Aujourd’hui, je vous emmène pour une visite de l’atelier de confection textile de Tarnow, une petite ville au Sud de la Pologne.

Je crois que notre difficulté à consommer la mode de façon plus raisonnée vient du fait que les répercussions sont lointaines. Nos grands-parents ont vu les ateliers et les usines de confection textile français fermer les uns après les autres mais, maintenant que tout est délocalisé à l’autre bout du monde, nous n’avons plus la possibilité de constater ce qui découle de la production outrancière de l’industrie de la mode. La pollution des rivières et des sols par des polluants chimiques sortis tout droit des usines, des conditions de travail inhumaines qui tirent profit de l’extrême pauvreté et de la situation d’urgence des personnes qui s’y plient… Tout ça nous le savons mais, à en juger par le chiffre d’affaires de Zara qui ne décroit pas, nous ne changeons pas nos habitudes pour autant.

Qui fabrique nos vêtements ?

Je voudrais donc profiter de ce voyage pour vous emmener constater avec moi les conditions et les méthodes de production de la mode partout dans le monde. J’irai rencontrer de jolies marques qui produisent loin et dont les discours sont parfois remis en questions, et j’irai aussi constater les dérives de cette industrie qui engrange des bénéfices au détriment de la planète et des Hommes.

Si l’Asie sera bien sûr un grand terrain à explorer pour toutes ces thématiques, j’ai voulu commencer par la visite d’un atelier de confection textile moins loin de chez nous, en Pologne. L’Europe de l’Est a historiquement reçu nos premières délocalisations textiles, il y a de ça déjà presque 50 ans. Je trouvais intéressant de comprendre où tout cela en était aujourd’hui…

J’ai adoré pénétrer dans ce petit atelier et répondre aux sourires des couturières tout en les regardant travailler avec précision et concentration. Mais vous verrez que le constat et les leçons que j’en ai tirées sont plutôt douloureuses…

Prêts à pousser la porte et à entendre le vronvron des machines à coudre ? Je vous emmène :

Rejoignez-nous sur Youtube :

Merci à Lou, la créatrice de Bleu Tango, pour m’avoir permis d’aller jeter un œil là où sont fabriquées toutes ses collections depuis le début. Merci à Catherine pour nous avoir guidés dans les allées de l’atelier et pour nous avoir tout expliqué. Et merci, encore, aux couturières pour leur temps et leurs sourires !

Q’avez-vous pensé de cette immersion dans un atelier de confection textile ?

*** Céline ***

Pourquoi je ne fais plus les soldes

Le grand départ des soldes Hiver 2019 a sonné, et avec lui les cris d’hystérie et les crêpages de chignons en bonne et due forme. Certains attendent ce moment avec impatience pour acheter ce dont ils ont besoin, d’autres considèrent que c’est une période idéale pour organiser quelques virées shopping sympathiques à moindre frais.

J’ai longtemps fait partie de la deuxième équipe. Toujours heureuse de faire des bonnes affaires et de dégoter de jolies choses pendant les soldes. Des choses dont je n’avais pas nécessairement besoin mais qui, indéniablement, me plaisaient et me comblaient sur l’instant. J’en étais même arrivée à me dire qu’acheter un vêtement plein tarif était une très mauvaise idée. Les soldes sont tellement outrancières parfois, avec des étiquettes à -50% ou -70%, que j’en avais conclu que les marques se fichaient de nous avec leurs prix le reste de l’année.

Vous vous en doutez, ma vision des choses a bien changé. Mon engagement pour une mode plus éthique et écoresponsable m’a amenée à me questionner davantage, et ce sont ces réflexions que je voudrais vous partager.

Petite histoire des soldes

À l’époque de nos grands-mères, et même de leurs propres grands-mères, les soldes servaient à écouler les stocks d’invendus. Les commerçants faisaient alors un effort sur leurs marges puisque, de toute évidence, ils n’auraient pas vendu ces pièces qui n’intéressaient personne à leur prix initial.

À cette époque, les vêtements vendus en France étaient fabriqués, par commodité et en grande majorité, en France. Le prix des vêtements était également tout autre en comparaison du coût de la vie : dans la classe moyenne, on économisait pour s’offrir un ou deux ensembles par an.

À cette époque toujours, les vêtements n’étaient pas fabriqués à l’autre bout du monde dans des usines gigantesques et sans âme, au détriment de la santé des ouvriers et des principes écologiques les plus élémentaires. Les marges des commerçants étaient aussi bien inférieures, n’ayant pas la possibilité de réduire autant leurs coûts (pas d’économies d’échelle, pas de chaînes de production, pas de salaires au ras des pâquerettes).

je ne fais plus les soldes

Du dernier recours à l’opportunité 

Les soldes d’aujourd’hui s’inscrivent dans un tout autre contexte. Elles ne servent plus à vendre des stocks en surplus, mais à faire du chiffre d’affaires. Ce qui était au départ un dernier recours est devenu une opportunité.

Aujourd’hui, les commerçants ne sont plus des commerçants, mais de grandes enseignes multinationales. Les couturières ne sont plus françaises, mais originaires d’Asie ou d’Afrique de l’Est. Les vêtements en soldes ne sont pas des invendus, mais des stocks stratégiquement gardés pour cette période clé de l’année.

N’oublions pas que les soldes représentent aujourd’hui 20% du chiffre d’affaires annuel des magasins. Ce qui était au départ un revenu à la marge pour écouler les stocks s’est en fait transformé en véritable aubaine.

Pour en arriver là, la stratégie était toute trouvée : gonfler les prix des collections en fonction du prix des soldes et miser très fort sur la communication pour inciter à l’achat, compulsif si possible.

Une bonne affaire, vraiment ?

Au départ, les soldes représentaient réellement une bonne affaire car les commerçants vendaient quasiment à perte. L’acheteur se procurait le bien quasiment à son coût de revient, c’est-à-dire à ce que le commerçant avait dépensé pour l’avoir sur son étal (on dit alors que la marge du commerçant est nulle). Et ça c’est une bonne affaire. Acheter un bien à sa juste valeur, voire légèrement en dessous.

Pour savoir si on fait une bonne affaire, il faut comparer la valeur d’achat du bien avec son coût de revient. Il n’y a pas d’autres façons de calculer une bonne affaire.

Penser faire une bonne affaire en faisant les soldes aujourd’hui est un non-sens. Les pourcentages clignotent, mais ce ne sont que des pourcentages calculés sur les prix finaux fixés librement par les marques et, comme dit plus haut, gonflés pour avoir l’air intéressants au moment des soldes. Même avec des prix bas, les marges des grandes enseignes restent énormes et, rassurez-vous, elles sont loin de vendre à perte !

Pas de soldes

Zara marge encore beaucoup sur un T-shirt en soldes à 7€, ce qui signifie que le coût de revient de ce T-shirt est bien inférieur à 7€ (probablement autour de 0,5€). Ce coût de revient excessivement faible implique des choses pour lesquelles, j’en suis sûre, vous êtes foncièrement en désaccord : exploitation d’autres êtres humains, surproduction, produits chimiques déversés dans les sols et les eaux, transport à l’autre bout du monde, pesticide à gogo dans les champs de coton… Tout a été calculé au millimètre pour réduire les coûts et augmenter les marges.

En face, il y a les enseignes de mode éthique qui ne peuvent pas faire de soldes parce que leurs marges sont déjà réduites au maximum pour correspondre au plus près aux prix fixés par Zara et auxquels nous sommes habitués. Si on était au paragraphe précédent sur la bonne affaire, on pourrait presque dire que certaines marques de mode éthique ne vendent que des bonnes affaires, à des prix parfaitement justes toute l’année, avec des marges compressées au possible. D’ailleurs, certaines choisissent de faire des petites soldes pour réellement écouler leurs invendus, alors à bon entendeur… Mais passons.

Si ces marques ne font pas de soldes pour garder la tête hors de l’eau, elles le font aussi par militantisme. Car le principe même des soldes comme opération stratégique est basé sur une maximisation des marges commerciales au détriment de l’éthique et des principaux enjeux environnementaux. Car c’est un peu, aussi, prendre les acheteurs pour des pigeons qui ne font plus la différence entre le prix, le coût de revient et la valeur des choses (on en parlait déjà ici).

Alors moi, de mon côté, je ne fais plus les soldes. Je ne remplis plus mes sacs de fausses bonnes affaires dont je n’ai pas besoin.

Et vous, vous faîtes les soldes cette année ?

*** Céline ***

POURQUOI JE NE FAIS PLUS LES SOLDES

MODE ÉTHIQUE VS FAST FASHION #2

La première édition vous a énormément plu, donc je me suis empressée de relever le défi une nouvelle fois : recomposer les looks de vos blogueuses mode favorites avec des pièces de mode éthique et écoresponsable ! Le but est de montrer qu’il n’y a pas à sacrifier le style pour s’habiller en accord avec ses valeurs !

J’ai donc travaillé cette fois-ci sur les derniers looks publiés de trois blogueuses dont vous m’aviez parlé et certaines pièces m’ont donné pas mal de fil à retordre, je ne vous le cache pas !

Je compte sur vous pour m’envoyer des looks ou des noms de blogueuses que vous adorez suivre pour me mettre à nouveau au défi de reproduire leurs looks en version éthique et écoresponsable ! En attendant, n’oubliez pas de vous servir du Générateur de Marqu’IZ, un moteur de recherche contenant plus de 500 marques responsables, pour trouver ce que vous cherchez !

MODE ÉTHIQUE VS FAST FASHION

Crédit photo Elles en parlent

  1. Sac Minuit sur Terre, vegan, fabriqué au Portugal
  2. Béret Les Sublimes, 100% laine, fabriqué en France (version vegan : La Révolution textile, 100% lin, fabriqué en France et au Portugal)
  3. Chaussures Beyond Skin, vegan (bouteilles en plastique recyclées), fabriquées en Espagne
  4. Manteau Reformation, matière upcyclée, fabriqué aux Etats-Unis
  5. Jean Kings of Indigo, coton bio, fabriqué de façon éthique en Europe et Asie
  6. Blouse Flo love, 100% coton, fabriquée en France

MODE ÉTHIQUE VS FAST FASHION

Crédit photo La Penderie de Chloé

  1. Manteau Reformation, matière upcyclée, fabriqué aux Etats-Unis
  2. Pull Carrousel Clothing, 50% coton 50% polyester, fabriqué en France
  3. Sac Zara Join Life, polyuréthane recyclée, fabriqué en Asie (sans garantie éthique)
  4. Pantalon Reformation, matière upcyclée, fabriqué aux Etats-Unis
  5. Sneakers Veja, vegan (bouteilles en plastique recyclée), fabriquées au Brésil

MODE ÉTHIQUE VS FAST FASHION

Crédit photo Mode and the city

  1. Chapeau L’artisanat de Sabrina, 100% laine, fabriqué en Allemagne (version cruelty-free : Easy Living Hats, laine recyclée, fabriqué aux Etats-Unis)
  2. Ceinture Noah, vegan (microfibre), fabriquée en Italie
  3. Manteau We are Thought, 100% coton bio, fabriqué en Chine de façon éthique
  4. Blouse Flolove, 100% coton, fabriquée en France
  5. Bottes Nak, vegan (microfibre), fabriquées en Italie
  6. Sac LaBante, vegan (bouteilles en plastique recyclées), fabriqué en Chine de façon éthique
  7. Pantalon Monkeegenes ; 71% coton bio, 25% rayon, 4% élasthanne ; fabriqué en Indonésie de façon éthique

Alors, est-ce que j’ai relevé le défi selon vous ?

Auriez-vous des looks ou des blogueuses pour lesquels vous auriez besoin de mon aide ?

*** Céline ***

Mode éthique : pourquoi et comment ?

Il y a quelques semaines, j’ai participé en tant que conférencière au festival Everyday Heroes, organisé par l’association The Greener Good, J’y ai tenu une table ronde au sujet de la mode éthique avec pour sujet un très vaste « Pourquoi et Comment passer à la mode éthique ? ». Un sujet aussi global m’a permis d’évoquer bon nombres de thèmes gravitant autour d’une mode plus responsable et en conscience : impact environnemental, social et sanitaire de la fast fashion, astuces pour trier ses placards et mieux les remplir…

Par respect pour les personnes présentes à la conférence, je ne vous partage ici que la moitié de ce qui a été dit, mais je crois qu’il y a déjà pas mal de matière ! N’hésitez pas à faire tourner !

Quelques articles qui viennent soutenir mon propos :

Fashion Revolution : en avant la mode éthique !

fashion revolution

Le 24 avril 2013, il y a 5 ans jour pour jour, s’effondrait le tristement célèbre Rana Plaza, un immeuble de plusieurs étages au centre du Bangladesh rassemblant de nombreux ateliers de confection textile. Sous les décombres, 1 138 personnes sont retrouvées mortes.

Ces ateliers de confection fournissaient à moindres coûts les plus grandes enseignes de la mode, celles qui ont pignon sur rue chez nous. Celles qui proposent de nouvelles collections à-tout-va, parfois jusqu’à une nouvelle par semaine. Celles qui proposent des soldes à -75%. Celles qui réalisent des millions de chiffre d’affaires. Les mêmes vers  lesquelles on se tourne souvent lors de nos virées shopping.

Cet effondrement a contribué à une levée de voile soudaine : on mettait tout d’un coup un visage et des mains sur les vêtements que l’on avait l’habitude de faire défiler négligemment devant nous en magasin. On comprenait que le moindre bouton, la moindre poche, la moindre couture, était le travail d’autres êtres vivants. Des gens comme nous, mais à l’autre bout du monde, et plus pauvres aussi. Le monde était en émoi.

Les images des rescapés sous les décombres ont passionné les médias pendant un temps, et puis plus rien. On a fini par reprendre notre train-train et les tracas du quotidien qui nous causent déjà bien assez de soucis. On a recommencé à fréquenter nos enseignes de mode favorites. On a (volontairement) oublié.

fashion revolution

C’est pour ça qu’un an plus tard, Carry Somers, créatrice anglaise d’une quarantaine d’années, fonde le collectif Fashion Revolution. Durant toute une semaine, et ce autour du 24 avril chaque année, se tiennent des événements partout dans le monde autour de la mode éthique. Nous y sommes, c’est maintenant !

La situation n’a pas vraiment évolué depuis 2013 même si, bien sûr, les consciences commencent à s’éveiller. Tant que le business model reste le même, tant que les consommateurs ne font pas la différence entre le prix et la valeur des choses, tant que Zara ne croule pas sous ce type de lettre, tant que les marques engagées qui font des efforts pour un monde meilleur se retrouvent contraintes de mettre la clef sous la porte, il y aura de quoi faire !

Je vous propose de profiter de ce rassemblement pour agir, pour impulser quelque chose de positif dans votre consommation. On pourrait tous se servir de cette semaine pour faire un pas, aussi timide soit-il, vers une mode plus éthique et responsable.

On pourrait par exemple commencer par :

Rencontrer la Fashion Revolution !

Renseignez-vous, des événements sont organisés dans toute la France pour vous faire découvrir de façon plus ou moins ludique une façon de consommer autrement : diffusion de reportages, marches solidaires, expositions photos, marchés de créateurs, conférences, défilés, et j’en passe ! De quoi rencontrer des acteurs passionnés et passionnants, découvrir des marques qui vous correspondent, et ouvrir les yeux encore plus grands sur ce qui se passe à l’autre bout du monde dans l’indifférence générale. La page Facebook Fashion Revolution France récapitule la plupart des événements qui se tiendront cette semaine en France.

Pour les lyonnais, la page Fashion Revolution Lyon récapitule la plupart des événements organisés à Lyon pour l’occasion. Je serai notamment présente ce soir à l’expo-photos « Éveil des consciences » que j’ai co-organisée avec la participation de nombreuses blogueuses engagées, à l’atelier Bijoux touareg et à un apéro-discussion autour de la mode éthique ; je défilerai fièrement jeudi soir, toute de marques engagées vêtue, lors du défilé engagé « Walk in Fashion Revolution » ; je vadrouillerai lors du marché de créateurs engagés organisé vendredi soir et samedi ; et je répondrai à vos questions lors d’une table-ronde « Trucs et astuces pour devenir un(e) Slow Fashionista » samedi après-midi !

Vous l’aurez compris, il y a de quoi faire ! Alors n’hésitez pas à sortir de chez vous cette semaine pour initier le mouvement !

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Interpeller les marques

La Fashion Revolution, c’est aussi le moment de demander à vos marques préférées « Who made my clothes? (Qui a fabriqué mes vêtements ?) » et ainsi les interpeller sur le fait que vous souhaitez davantage de transparence sur leurs procédés de fabrication. Il est possible d’envoyer directement un email pré-écrit aux marques via le site de la Fashion Revolution, ne vous privez pas !

Pour ceux qui utilisent les réseaux sociaux, vous pouvez aussi prendre une photo de votre étiquette et la poster en interpellant la marque et en utilisant le hashtag #whomademyclothes. Faites-vous plaisir, les marques ont besoin d’entendre votre besoin de « plus juste » !

S’instruire

Si vous préférez vous instruire tout(e) seul(e) dans votre coin, il y a aussi l’option du documentaire à regarder tranquillement assis(e) dans son canapé ! Rien ne vaut la connaissance pour agir en conscience… Il faut profiter de cette semaine pour ôter ses œillères et regarder ce qui se passe droit dans les yeux !

Je vous propose le film-documentaire The True Cost (disponible sur Netflix) réalisé par Andrew Morgan et considéré comme le documentaire de référence. L’enquête Le monde selon H&M est également intéressante. Elle dégomme les jolies promesses éthiques prônées par la marque en faisant une vraie enquête de fond sur ses pratiques (intégralement disponible sur YouTube ici).

Le collectif Fashion Revolution a également publié l’année dernière le rapport « Fashion Transparency Index » qui classe les 100 plus grands groupes mondiaux sur la transparence de leur politique éthique, assez édifiant !

Boycotter les enseignes de fast fashion

Enfin, la semaine de la Fashion Revolution est avant tout la bonne semaine pour boycotter les enseignes de mode que l’on a l’habitude de fréquenter et qui bafouent les droits humains. Profitez plutôt de cette semaine pour vous renseigner sur les marques éthiques et engagées et découvrir leurs créations ! Peut-être même craquerez-vous pour une pièce coup-de-cœur, fabriquée dans le respect de l’Homme et de l’environnement !

Je commence à constituer une petite réserve d’articles vous présentant des marques engagées sur le blog et qui prouvent qu’il n’y a pas besoin de sacrifier le style pour s’habiller en conscience ! Tous les looks sont rassemblés par ici, et j’ai quelques sélections shopping dans ma hotte (T-shirts à messages, pulls véganes et éthiques, sacs véganes en cuir végétal, 10 tenues éthiques pour le bureau, 100 paires de chaussures véganes & éthiques, Top 10 des maillots de bain écoresponsables, 10 robes écoresponsables pour cet été, etc).

Join the Fashion Revolution!

*** Céline ***

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