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Nos meilleurs jeux de cartes à deux

Quels sont les meilleurs jeux de cartes à deux ? Si vous n’avez pas encore cherché cette requête sur internet, c’est que vous n’êtes jamais partis en voyage en duo ou que vous n’avez jamais subi une période de confinement prolongée

Nous avons fait l’impair de partir sans jeu de cartes pour notre tour du monde sans avion, et nous sommes tombés sur un paquet abandonné dans une guesthouse il y a quelques semaines. Quelle aubaine ! Un jeu de 52 cartes complet qui a eu le luxe d’arriver quelques semaines avant le confinement général.

Alors on a renoué avec le plaisir simple du jeu de cartes, et on a appris tout plein de règles que l’on essaye de se remémorer un peu tous les jours. Je n’ai choisi de faire figurer dans cet article que le meilleur : des jeux de stratégie et un peu prise de tête. J’ai horreur des jeux de vitesse où il faut prendre ou poser les cartes, ou taper sur la table, plus vite que son adversaire, donc il n’y a rien de tout ça ( si ça vous branche, renseignez-vous sur le double solitaire).

Je ne manquerai pas de mettre l’article à jour si d’aventure nous en dénichons de nouveaux !

Le Yaniv

Le Yaniv est, je crois, mon petit préféré d’entre tous. Stratégique, plutôt rapide, imprévisible…

On y joue avec un jeu de 54 cartes (52 cartes plus 2 jokers).

Retrouvez les règles ici.

Le rami

Les règles du rami sont assez denses et pas vraiment intuitives car elles ne ressemblent à celles d’aucun autre jeu, mais le principe est finalement assez simple.

On y joue en général avec 2 jeux de 54 cartes (52 cartes + 2 jokers) mais, lorsqu’on joue à seulement 2 joueurs, un seul jeu fait très bien l’affaire. C’est un jeu qui se joue avec beaucoup de cartes en main, pas moins de 14 s’il vous plaît !

Retrouvez les règles ici.

Le tamalou

Il en a des petits noms celui-là : Bingo, Braguet, Cabo, Cactus, Cambio, Deutsch, Gabo, Kabou, Kobo, Marmotte, Pablo, Ragnagna, Raspoutine, Tamoul…

Le Tamalou, c’est avant tout un jeu de mémoire ! Il faut mémoriser ses cartes et celles de l’autre, dans un jeu sans cesse en mouvement. Très drôle !

On y joue avec un jeu de 54 cartes (52 cartes plus 2 jokers).

Retrouvez les règles ici.

Le 66

Le 66 est technique, et se rapproche de la belote ! Une fois les règles maîtrisées – et il y en a beaucoup – le jeu devient fluide, stratégique, et intéressant.

On y joue avec 24 cartes (retirer toutes les cartes en-dessous de 9 et les jokers).

Retrouvez les règles ici.

La scopa

La scopa est un jeu italien, et ça ne m’étonne pas. C’est un jeu léger, à jouer à l’ombre d’un arbre sans aucune pression.

On y joue avec 40 cartes (retirer les 8, les 9 et les 10, et les jokers). On y joue traditionnellement avec un jeu de carte italien, mais il est très facilement adaptable avec un jeu classique.

Retrouvez les règles ici.

Quels sont vos jeux de cartes préférés, à vous ?

*** Céline ***

La révolution de la culotte menstruelle

J’arrive peut-être 5 ans après la bataille, mais voilà : j’ai découvert la culotte menstruelle et je me demande encore comment j’ai pu vivre mes 15 premières années de cycles sans elles. Voilà, c’est dit.

Je pourrais m’arrêter là et vous laisser avec cette vérité implacable, presque meurtrie, mais je voudrais tout de même être bien sûre que vous m’ayez bien entendue. Je ne voudrais pas me sentir responsable de n’avoir pas suffisamment insisté, tant la révolution est réelle de mon côté !

Alors reprenons…

Les années cup

Je n’utilise plus de protections hygiéniques classiques depuis belle lurette. J’ai banni les tampons et les serviettes jetables il y a de ça bien 6 ou 7 ans. Pas parce qu’ils étaient jetables, non – à l’époque, je ne me souciais pas encore de ma production de déchets. Mais parce que venais de réaliser que ces protections menstruelles que j’achetais et utilisais tous les mois étaient sérieusement questionnées sur leur potentielle toxicité.

Alors j’ai découvert la cup. Et je n’ai plus utilisé que ça pendant de très nombreuses années. Mes convictions écologiques se sont ajoutées à l’ensemble et je trouvais ça génial de ne plus participer à la production d’autant de déchets à usage unique tous les mois. Je faisais en plus des économies faramineuses par rapport aux protections jetables, qu’il fallait racheter régulièrement et que je faisais toujours en sorte d’économiser, au détriment de mon confort.

Et puis aussi, BAM, je faisais connaissance avec mon cycle. Je voyais vraiment mon sang, liquide et rouge, je mesurais et apprenais enfin la quantité que je perdais tous les mois. Je me familiarisais avec un phénomène mensuel qui m’accompagnerait une grande partie de ma vie. Un phénomène porteur de vie pourtant encore tabou dans nos sociétés occidentales, et clairement honteux et sale dans de trop nombreuses régions du monde.

La cup, clairement, m’a permis de faire plus ample connaissance avec moi-même, de me comprendre davantage, et de virer les tabous et les monstres qui auraient pu empoisonner cette relation si cruciale que j’entretiens avec mon corps.

Et puis un jour, j’ai entendu parler du syndrome du choc toxique…

Le syndrome du choc toxique

Une maladie infectieuse grave causée par une bactérie qui se développerait lorsque le sang stagne trop longtemps à l’intérieur du corps. Les tampons ont été les premiers incriminés car les plus fréquemment utilisés, mais il faut être tout aussi vigilant avec une cup. Avant d’en entendre parler, je pouvais la garder toute la nuit… Ce qui est formellement déconseillé et très risqué ! Ne vous amusez pas à reproduire ça à la maison, et changez vite vos habitudes si c’est ce que vous faites !

J’ai donc petit à petit commencé à utiliser des protections menstruelles lavables et j’ai progressivement mis ma cup de côté. Elle ne sortait plus que pour les sorties plages ou piscine. J’ai renoué avec des sensations oubliées, mes règles étaient plus présentes et je les sentais davantage. Le sang s’écoulait et, finalement, ça me paraissait plus simple et naturel que de le retenir à l’intérieur.

La culotte menstruelle FEMPO

Et puis j’ai enfilé ma première culotte menstruelle ! Comme on enfilerait une… culotte. Rien à clipser, rien à introduire, rien à protéger. Juste à enfiler sa culotte, et puis partir pour l’aventure ! C’est tout, niet, basta !

Ne me demandez pas pourquoi homo sapiens a attendu autant de temps avant de penser aux culottes menstruelles, je n’en sais rien ! Dire qu’il aura pensé à la bombe atomique avant ça…

FEMPO fait partie des toutes premières marques françaises à proposer des culottes de règles, et les retours que j’en avais étaient toujours enthousiastes et convaincus. Un peu comme le ton de cet article d’ailleurs ! J’ai donc choisi d’essayer leur Culotte pour flux normal et la Power++ pour flux ++ (pour info, j’ai choisi une taille au-dessus de ma taille habituelle pour être sûre d’être à l’aise, je vous conseille d’en faire autant) !

This is a revolution

La culotte menstruelle FEMPO est certifiée Oeko-Tex 100, ce qui garantit sa non-toxicité. Elles sont toutes composées de coton (pour la partie en contact avec la peau), de bambou (pour la partie absorbante), de polyester et de PUL (pour l’étanchéité) et de lycra (pour le joli côté satiné de la culotte), et sont exemptes de nanoparticules d’argent comme on en retrouve dans les culottes THINX par exemple. Elles sont fabriquées en France et en Tunisie dans de bonnes conditions.

En début et fin de règles, je peux porter ma culotte flux normal toute la journée sans problème. Les jours de flux plus abondants, je la change une fois en cours de journée. La Power ++ peut durer plus longtemps, je la réserve en général pour la nuit. En termes de nombre de tampons, on estime l’absorption des culottes menstruelles comprise entre 2,5 et 5 tampons ! On pourrait croire qu’avec une telle absorption, les culottes ressemblent à des couches mais que nenni ! Elles sont même plus fines que des serviettes hygiéniques !

Pas de sensation d’humidité, pas de mauvaises odeurs pendant la journée… Je vous le dis, c’est une révolution ! En fin de journée, il n’y a plus qu’à rincer sa culotte à l’eau froide avant de la passer en machine à 30°C avec le reste de la lessive.

Une culotte de règle a la même espérance de vie qu’une culotte normale, entre 5 et 7 ans de bons et loyaux services en moyenne. Sa durée de vie dépendra bien sûr beaucoup de l’entretien et du nombre de culottes avec lesquelles vous tournez. Je conseillerais pour commencer d’avoir 2 culottes pour flux normal et une culotte pour flux plus abondant. L’idéal, je crois, serait d’en avoir 5 ou 6.

Vous l’aurez donc compris, j’attends désormais tous les mois mes règles avec grande impatience 😊 Non, je blague, pas tant quand même ! Mais quoique…

Pour vous faciliter l’accès à cette petite révolution, j’ai un code promo de -10% pour vous : IZNOWGOOD

Et pour retrouver les culottes FEMPO, c’est par ici !

* Merci à FEMPO d’avoir accepté de créer ce code promo et d’avoir sponsorisé cet article !

Alors, vous essayez quand ??

*** Céline ***

L’or éthique

Choisir l’or pour un bijou, c’est choisir un matériau précieux inaltérable dans le temps et que l’on pourra transmettre en héritage. C’est décider de porter un métal que l’homo sapiens a érigé comme le plus noble de tous il y a de ça déjà bien longtemps. Imaginez, le plus vieil objet en or que l’on connaisse a plus de 25 000 ans !

Avec une telle résistance au temps, il est rapide d’en venir à la conclusion que le choix de l’or est éthique et écoresponsable. On l’oppose d’ailleurs bien souvent aux bijoux bon marché vendus dans les grandes enseignes de fast fashion et qui ne durent pas bien longtemps. Mais l’or est-il si noble qu’on le dit ?

Pas vraiment, et c’est pour ça qu’on est là ! L’extraction de l’or a de lourdes conséquences sociales et environnementales qui sont bien trop souvent passées sous silence. Heureusement, des solutions existent et de jolies marques proposent déjà de l’or éthique et/ou recyclé. J’ai mené mon enquête !

Pourquoi choisir l’or éthique ?

Lorsqu’on porte un bijou, comme lorsqu’on porte un vêtement d’ailleurs, on a souvent tendance à oublier qu’il est le résultat du travail d’autres êtres humains. J’avais pour ma part occulté le fait que les matériaux nécessaires à la fabrication de mes bijoux avaient été extraits par la force et le courage de gens comme vous et moi.

Je ne voyais plus que le travail d’orfèvre et de grande délicatesse des petites mains menues des créateurs bijoutiers, souvent installés dans leur atelier parisien pour travailler la matière première. Je ne voyais plus que le produit fini et son design. Un peu comme si j’avais oublié que mon T-shirt était composé de coton qu’il avait fallu semer, arroser, récolter, tisser et teindre avant que quelqu’un se penche sur sa machine à coudre pour en faire quelque chose.

J’en parlais déjà ici, l’or et les minerais précieux sont extraits par des êtres humains, loin de chez nous, dans des pays où les droits des travailleurs sont quasi inexistants et les pratiques peu encadrées. C’est pas brillant : conditions de travail très peu mécanisées à la limite du supportable avec des postures contraignantes et des températures suffocantes, exposition à des vapeurs toxiques, aux vibrations, beaucoup de bruit, absence de mesures de sécurité, salaires bas, travail des enfants.

Aux conditions de travail s’ajoutent les dégâts sur l’environnement d’une pratique irraisonnée : des territoires entiers transformés en paysages lunaires, la pollution des sols et des eaux par l’usage de produits chimiques.

Or éthique : les solutions

L’or éthique et écoresponsable, ça existe ! La preuve en images, avec des marques dont la démarche et la réflexion sont globales. Conscientes des problèmes liés à l’extraction de l’or, elles choisissent d’utiliser de l’or recyclé et ainsi d’éviter de prélever davantage de ressources, ou font le choix d’investir dans de l’or labellisé Fairmined pour proposer des bijoux irréprochables.

Alors, évidemment, qui dit or éthique dit prix plus élevés… L’extraction de l’or et la fabrication du bijou se faisant dans de bonnes conditions, son coût de revient est forcément plus élevé. Cela nous ramène une fois de plus à bien choisir et à acheter moins, à se contenter de ce qui compte vraiment. Mais vous allez voir que certaines marques éthiques proposent tout de même des prix qu’on pourrait qualifier de « milieu de gamme » pour de l’or !

L’or labellisé Fairmined

Il existe un label qui permet au consommateur d’avoir une garantie éthique et environnementale pour les bijoux en or qu’il choisit : le label Fairmined !

Il garantit que l’or provient de mines autonomes, responsables et artisanales. Il assure aux mineurs un prix juste pour l’extraction de leurs minerais, ce qui les encourage à entreprendre et à continuer une exploitation raisonnée et éthique. Le label garantit non seulement de bonnes conditions de travail pour les mineurs, mais assure également un impact environnemental réduit par la limitation des produits toxiques utilisés et la protection des sols et des cours d’eau.

1. JEM

La maison de joaillerie JEM façonne ses bijoux dans les Vosges avec de l’or labellisé Fairmined et des diamants de synthèse élaborés en laboratoire (et donc non prélevés dans le sol). Épurées, géométriques, minimalistes et hyper élégantes, les collections JEM se positionnent très haut de gamme.

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2. Paulette à bicyclette

Les bijoux Paulette à bicyclette sont parmi mes préférés de cette sélection, je les trouve hyper colorés et modernes ! Dix ans déjà que la marque s’engage pour une joaillerie plus engagée, elle est même la première marque française à avoir obtenu la certification Fairmined ! Dans la même démarche, la créatrice sélectionne consciencieusement ses pierres précieuses dont le sourcing est le plus responsable et transparent possible.

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3. Robin Paris

J’ai rencontré Cendrine, la créatrice et les doigts de fée derrière Robin Paris, il y a 2 ans lors d’un salon de mode éthique. C’est elle qui m’avait ouvert les yeux pour la première fois sur les problématiques de l’or. L’or 18 carats et l’argent 925 qu’elle utilise sont labellisés Fairmined et elle essaye de proposer des bijoux modernes et fabriqués à Paris à un prix juste.

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4. Coralie Grzes

Tous les bijoux que confectionne Coralie Grzes sont labellisés Fairmined, que ce soit l’or ou l’argent. Installée à Barcelone depuis plusieurs années, elle crée des bijoux épurés et minimalistes, à l’épreuve des modes et du temps.

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5. April

L’atelier de April est situé dans les Vosges et labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant. Ils confectionnent des bijoux en or labellisé Fairmined ou en argent recyclé, et avec des diamants sourcés et tracés. Les bijoux April sont garantis à vie, rien que ça !

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6. Flore & Zéphyr

Flore & Zéphyr, c’est une maison de joaillerie alsacienne qui conçoit tous ses bijoux en France, avec de l’or labellisé Fairmined et des diamants certifiés Kimberley Process. Leurs créations sont contemporaines et dans l’air du temps, avec beaucoup de finesse et d’élégance. 

L’or recyclé

Une autre solution pour proposer de l’or éthique est de concevoir des bijoux avec de l’or recyclé. Nul besoin de prélever davantage de matière dans les sols, il existe déjà tout ce dont nous avons besoin pour créer de splendides bijoux éthiques !

7. Or du monde

En veillant à utiliser de l’or recyclé et en sourçant leurs diamants avec précautions, Or du monde s’engage depuis longtemps dans la joaillerie éthique. Ils récupèrent d’ailleurs les bijoux en or dont vous ne voulez plus pour en faire de nouveaux, allez jeter un œil sur le site pour en apprendre davantage !

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8. Atelier Meteor

Atelier Meteor fabrique ses bijoux dans un petit atelier au Portugal avec de l’or recyclé. Les collections sont intemporelles pour être portées toute la vie, et les prix restent abordables pour de l’or éthique.

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9. Laura Essayie

Laure Essayie crée des bijoux intemporels aux lignes contemporaines en utilisant de l’or et de l’argent recyclés. Elle peut même créer un bijoux de sa collection avec un vieux bijou dont nous ne voulons plus. Pas d’effet de mode, les bijoux de Laura n’appartiennent à aucune tendance et sont susceptibles d’être portés toute la vie !

Connaissiez-vous les problématiques liées à l’or ? Prêts à passer à l’or éthique ?

*** Céline ***

On the road again

Quand Virginie m’a contactée pour me présenter Entre 2 rétros, sa marque de sacs upcyclés et fabriqués à partir de chutes de matériaux de l’industrie automobile, elle en a profité pour me donner tout un tas de conseils sur le Vietnam. Elle y avait, semble-t-il, passé de merveilleux moments il y a quelques années. Au Vietnam, et puis au Myanmar et en Inde où elle me conseillait aussi d’aller. De toute évidence, j’avais affaire à une aventurière.

À y regarder de plus près, ce n’était pas franchement étonnant. Parce que, qu’y a-t-il entre 2 rétros ? Des matériaux qui peuvent être récupérés pour faire de jolis sacs, certes. Mais pas que !

Qu’y a-t-il entre 2 rétros ?

Il y a aussi, et surtout, un volant. Avec deux mains posées dessus. Ses mains appartiennent au conducteur, à celui qui choisit d’être en mouvement. Et qu’est-ce que l’aventure si ce n’est le mouvement ? Celui qui nous emmène ailleurs. Celui qui, quel miracle, nous fait changer d’endroit, d’état ou de saison. Quand on est conducteur, on est responsable de la vitesse, des directions et des distances de sécurité. Pas des pneus qui crèvent, c’est vrai, ni des comportements des autres usagers, mais on peut toujours choisir de siffloter en changeant la roue. Après tout, est-ce qu’on est si pressé ?

Tout le monde conduit son propre bolide, certains choisissent l’autoroute, d’autres les routes de campagne. Ce qu’il se passe entre 2 rétros, c’est magique. C’est l’instant présent, entre le rétroviseur droit et le rétroviseur gauche. C’est l’aventure à cet instant précis. Alors bien sûr que j’avais affaire à une aventurière, parce que qui ne l’est pas ? Pas besoin de se rendre au Vietnam pour voir du pays, il suffit de bien choisir sa route…

Et Virginie, sa route, elle l’a plutôt bien choisie. Ça a dû ressembler à un chemin de traverse au départ, pas vraiment fréquenté et avec peu d’éclairage, voire carrément broussailleux ! Mais quelque chose – l’instant peut-être ? – l’y a menée. Elle s’est lancée il y a presque 10 ans dans une aventure un peu folle et hors des sentiers battus. Elle ouvrait la voie à une mode et des process de fabrication plus éthiques et respectueux de l’environnement, et elle s’emparait d’un concept auquel je tiens beaucoup : l’upcycling.

Récupérer des matériaux qui auraient été jetés et en faire quelque chose de totalement neuf. J’avoue que j’ai un vrai penchant pour les marques qui choisissent de redonner vie aux choses et qui, c’est le principe, choisissent de prélever le moins de ressources possible dans la nature. Virginie, elle, a choisi de créer des sacs, des bagages et de la petite maroquinerie avec des chutes de matériaux de l’industrie automobile. Rien que ça…

Mon compagnon d’aventures

Dans mon sac, tout existait déjà avant qu’il ne soit assemblé : le tissu, le cuir, la ceinture de sécurité… Oui, vous avez bien lu ! Regardez donc mes photos de plus près… Franchement, la ceinture en guise de bandoulière, c’est ce qui a fini de me convaincre ! Et de me questionner : autrement, que fait-on des vieilles ceintures de sécurité ? À part Renault qui les recycle pour les tissus de la nouvelle Zoé, pas grand-chose d’après mes recherches…

Alors c’est lui que j’ai choisi comme compagnon de voyage. C’est d’ailleurs exactement ce dont j’ai besoin pour nos promenades ou sorties en ville : un petit sac qui me permette de ranger ma caméra de vlog, mon téléphone, deux pailles en bambou (principe essentiel du voyageur zéro-déchet) et mes lunettes de soleil.

Au départ je voulais une banane, et puis je l’ai vu : 100% upcyclé, fabriqué au Maroc dans les règles de l’art et par un petit atelier de 50 personnes que Virginie connaît bien, ultra solide et pratique, et puis tellement rock avec sa bandoulière badass en ceinture de sécurité ! Le compagnon d’aventures idéal.

Voilà des mois qu’il nous suit et qu’il voit du pays, et je compte bien l’emmener avec nous au Vietnam, au Myanmar et en Inde, sur les pas de Virginie, sa créatrice. On the road again, comme on dit.

* J’ai écrit cet article en collaboration avec Entre 2 rétros, dont je suis fière de porter les valeurs à l’autre bout du monde !

Et vous, prêt.e.s pour l’aventure ?

*** Céline ***

Dormir sur la Muraille de Chine

Notre petite aventure sur les parties sauvages de la Muraille de Chine est indéniablement l’un de nos plus beaux moments depuis que nous sommes partis pour notre tour du monde sans avion ! Nous avons vécu 3 jours et 3 nuits hors du temps, à arpenter des pierres millénaires et à nous frayer un passage au milieu de la végétation qui a repris ses droits.

Il est en effet possible de circuler sur les parties sauvages et oubliées du mur, et même d’y passer la nuit ! Dormir sur la Muraille de Chine est une aventure à par entière, une expérience hors des sentiers battus, intense et assez challengeante…

Je vous propose aujourd’hui de vous révéler le parcours que nous avons suivi, mais à une seule condition : que vous promettiez de respecter les commandements du voyageur responsable ! Sortir des sentiers battus n’est pas anodin, et implique même une grande responsabilité du voyageur. Il doit veiller à ne rien laisser derrière lui, et à restituer le chemin qu’il emprunte exactement comme il l’a trouvé en arrivant. Marcher sur les portions sauvages de la Grande Muraille de Chine est une chance extraordinaire. Vous êtes responsables de sa préservation.

Les parties sauvages de la Muraille de Chine

L’image que nous avons de la Grande Muraille se réduit souvent aux portions rénovées et accessibles du mur. Le gouvernement chinois, soutenu par l’Unesco, a ainsi participé à la rénovation de pans entiers de la Muraille, permettant un accès facilité aux touristes du monde entier. Les portions les plus connues et les plus visitées, comme celles de Badaling juste à côté de Pékin ou de Mutianyu, sont ainsi devenues les images emblématiques de ce grand serpent de pierre ondulant sur les sommets. On estime aujourd’hui que 30% de la Muraille de Chine a été rénovée.

Ce qui nous laisse 70% de Muraille sauvage et authentique, avec les pierres d’origine ! Mais cette Muraille sauvage, il faut la mériter. C’est physique, et il faut aimer l’effort, d’abord : beaucoup d’escaliers sont totalement effondrés et il s’agit d’escalader parfois des pans de murs entiers ! Attention au vertige aussi, certains passages peuvent faire peur à ceux qui n’aiment pas ça. Il faut être extrêmement vigilants, et prendre la mesure de ce que l’on risque avant de se lancer. Si ces portions de la Muraille sont peu visitées, c’est qu’il y a des raisons.

Cela dit, en plus de représenter un intérêt historique certain, et donc émotionnel, choisir d’explorer les parties sauvages de la Muraille de Chine a de nombreux intérêts, et notamment ceux de se retrouver loin des foules, et de relever un sacré défi !

Un conseil : septembre et octobre semblent être les meilleurs moments pour tenter l’aventure, avec beaucoup moins de monde qu’en été et encore du beau temps. Il fait encore bien chaud en septembre, donc veillez à prendre beaucoup d’eau car vous ne trouverez pas de points d’eau sur la Muraille.

Notre parcours : 3 jours sur la Muraille de Chine

Jour 1 – Dormir sur la Muraille de Chine

Pour vous rendre sur Huang Hua Cheng

  • Prenez la Changping line (ligne rose) du métro de Pékin jusqu’à l’arrêt 南邵 / Nanshao
  • Montez dans le bus 31 ou 32 (dernier passage : 18h30) jusqu’à l’arrêt 九渡河北 (怀长路) / Jiudu Hebei (Huaichang Road)
  • Montez dans le bus H21 (dernier passage : 20h30) et descendez au village de Huang Hua Cheng (黄花城路口 / Huanghuacheng intersection)

Servez-vous de l’application Moovit pour anticiper les trajets en bus, et repérer les horaires et les emplacements des arrêts (pas toujours évident). Bien qu’elle ait tendance à allonger les temps de trajet, elle reste hyper précise et permet même de suivre en temps réel l’avancée du bus dans lequel vous êtes !

Le sentier

Le sentier qui mène jusqu’à la Muraille n’est pas forcément facile à trouver. Nous avons en tout cas tourné un petit peu avant de le repérer, guidés pas de mauvaises coordonnées GPS. Voici les coordonnées Maps.me de l’entrée que nous avons empruntée : 40.41637, 116.33824.

Il vous faut emprunter ce chemin qui grimpe un peu pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à vous retrouver nez à nez avec le Mur. Il s’impose devant vous, infranchissable… Ou pas ! Quelques brèches dans le mur vous permettent de l’escalader, il n’est haut que de 2,5-3m à cet endroit-là. C’est à ce moment précis que vous touchez le mur pour la première fois. Quelle sensation ! Si vous arrivez de nuit et en été, vous serez accueillis par le ballet des lucioles. Un spectacle féerique qui rajoute à la magie de l’instant. Il existe peut-être une entrée plus simple d’accès à cet endroit mais comme il faisait déjà nuit, nous ne l’avons pas cherchée plus longtemps.

Grimpez ensuite les premières marches et pentes raides, jusqu’à trouver une portion plate juste avant la première tour de guet. C’est là que nous avons disposé notre tente. Orientez-là de façon à être aux premières loges pour le lever du soleil, et préparez-vous à passer votre première nuit sur la Grande Muraille de Chine ! La tour peut être une solution s’il y a du vent, car bien sûr pas moyen de fixer des sardines sur la pierre !

Jour 2 – Huang Hua Cheng

Le lever de soleil auquel vous assistez le matin du jour 2 est saisissant. Le soleil se lève derrière les montagnes et recouvre progressivement la Muraille d’or et de lumière. Vous la voyez plonger dans le lac en contrebas et prenez la mesure de l’effort à fournir en la voyant grimper derrière vous.

Le parcours sur la Muraille est de 6 km et sans grande difficulté, vous n’aurez besoin que d’une demi-journée. Prenez donc votre temps mais veillez à ne pas arriver trop tard pour attraper le bus qui vous emmènera sur Jiankou en début d’après-midi.

Ça monte pas mal dans un premier temps. N’oubliez pas de vous retourner de temps en temps pour admirer la Muraille qui dévale la montagne ! Lorsque vous arrivez au point culminant de cette première montée, les tours de guet s’enchaînent, vous offrant un très joli point de vue. À partir de là, le parcours devient un peu moins sympathique sur la gauche en contrebas avec une cité industrielle qui entache le décor. Mieux vaut faire abstraction !

Vous arrivez après cela au seul point un peu dangereux du parcours, qu’il vous est possible de contourner en empruntant un petit chemin sur la gauche un peu avant : il vous faut passer par l’une des fenêtres de la tour de guet, en bravant les 10m de vide en-dessous de vous. Rien de difficile, il y a de très bonnes prises ! Il faut juste être vigilant, et redoubler d’attention si on porte de gros sacs comme nous.

Démarre ensuite la partie la plus belle de la rando selon moi : la Muraille est ensevelie sous la végétation et vous devez vous frayer un passage dans la jungle ! Une expérience extraordinaire de la Muraille sauvage !

Le chemin continue jusqu’à la plus haute tour du parcours où l’on peut observer la Muraille plonger dans le lac. Un barrage entache, une fois de plus, la magnificence du lieu. Le Mur tombant à pic, on tombe sur une impasse et il n’est plus possible de le suivre. Un chemin forestier conduit alors jusqu’à un grand parking désert. Prendre à gauche après le parking et continuer jusqu’à l’arrêt du bus H21, bien indiqué au fond d’un autre grand parking (arrêt indiqué sur Maps.me).

Pour vous rendre sur Jiankou

  • Prendre le bus H21 depuis Xishuiyu (西水峪村) jusqu’au terminus à Huairou (于家园 / Yujiayuan). Il faut prévoir 1h30 de trajet. Le bus H21 passe environ toutes les heures.
  • Pour nous, le bus H21 ne s’est pas arrêté au même endroit que le départ du H25. Nous avons dû marcher 10 minutes. Moovit indiquait le départ du bus H25 au bon endroit mais le H21 était censé arriver précisément au même endroit ce qui n’était pas le cas pour nous.
  • Prenez ensuite le bus H25 jusqu’au terminus 西栅子 / Xizhazi, mais ATTENTION ! Seulement deux passages par jour : 11h et 16h30 ! Veillez bien à ne pas arriver trop tard de votre rando pour pouvoir attraper la correspondance !

Une fois arrivés au village, 30 minutes de marche dans la forêt permettent d’accéder à la Muraille. Il est possible de manger ou de dormir au village, ou bien de s’installer dans la première tour de guet comme nous l’avons fait (et c’est évidemment ce que je conseille).

Jour 3 – Jiankou

Une fois de plus, le lever de soleil sur la Muraille est à couper le souffle. La vue depuis cette première tour de guet est d’ailleurs l’une des plus belles du parcours, la Muraille serpentant le long de la montagne boisée.

La terrifiante Jiankou porte bien son nom. Cette portion est physiquement difficile et éprouvante, et certains passages peuvent être assez challengeants. Elle est cependant l’une des plus belles portions de la Muraille de Chine, avec des particularités uniques et qui participent à son mythe. Suivez toujours les rubans rouges… mais sachez qu’un bon nombre manque à l’appel !

Dès le départ, on est mis dans l’ambiance : les premiers escaliers sont totalement effondrés et il faut faire un peu de grimpette. Un avant-goût de ce qui attend le voyageur intrépide qui s’est frotté à Jiankou ! C’est physique et fatiguant, mais pas difficile en soi. Il y a beaucoup de prises et, encore une fois, il s’agit d’être vigilant et d’avoir conscience du risque.

Les difficultés et passages un peu plus complexes se succèdent sur le parcours, mais il est souvent possible de les contourner en suivant des chemins qui contournent les difficultés. Nous avons décidé de tout faire et de ne pas quitter le Mur, mais mieux vaut ravaler sa fierté et choisir la prudence si vous ne le sentez pas.

Les particularités uniques de Jiankou, et par lesquelles vous passerez, sont :

  • Les Sky Stairs : des escaliers qui tombent à pic, tellement qu’on dirait que la paroi s’est effondrée quand on y arrive. Il faut se pencher en avant pour voir les marches se dessiner, attention au vertige ! Moins redoutables qu’impressionnants cela dit. Certains racontent qu’ils ne peuvent être descendus que face à la paroi, nous avons préféré les descendre en crabe.
  • Deux parois rocheuses d’une dizaine de mètres à escalader. Encore une fois, c’est faisable mais dangereux. Si vous doutez ou si vous avez de gros sacs, prenez des cordes avec vous pour les hisser.

Vous serez immensément récompensés lorsque, à 5 kilomètres de l’arrivée, vous installerez votre campement sur le toit de la plus haute tour de guet pour le plus beau bivouac de votre vie. Préparez-vous à assister à un coucher de soleil somptueux avec une vue à 360° sur la Muraille de Chine et les environs. Spectaculaire !

Jour 4 – Mutianyu

Le lendemain, pliez bagage le plus tôt possible. Une vraie raison à cela : arriver sur la portion rénovée et très visitée de Mutianyu avant l’ouverture ! Je vous promets alors un vrai moment de grâce, à profiter de la Muraille telle que vous l’avez toujours vue dans les livres d’histoire, toute belle et rénovée, et à l’avoir pour vous tout seul.

Nous savons que l’affluence de touristes en arrivant sur Mutianyu a gâché l’expérience de pas mal de voyageurs. Suivez donc ce conseil essentiel pour faire durer la magie jusqu’au bout, et partez au maximum à 6h du matin. Vous atteindrez les portions rénovées et la civilisation moins de 2h plus tard.

Depuis la tour de guet, 5km restent à être parcourus jusqu’à la fin. L’œil de bœuf, cette partie de la Muraille qui monte pour redescendre pour suivre les mouvements de la montagne au lieu de la traverser, présente des descentes très raides et glissantes. Avec les jambes un peu fatiguées de la veille, mieux vaut faire attention ! Aucune autre difficulté jusqu’à la fin.

Une fois descendus par l’entrée touristique de Mutianyu, nous avons rejoint le centre ville. Là, nous attendions un bus pour rejoindre Pékin mais un taxi nous a emportés dans une commune voisine pour 10 Yuans afin de prendre le bus 976 pour Pékin.

Notre matériel

Nous avons déposé une partie de nos affaires dans notre auberge de jeunesse à Pékin et sommes partis avec le nécessaire pour 3 jours et 3 nuits sur la Muraille de Chine, à savoir :

  • Le nécessaire pour camper : tente, tapis de sol, sacs de couchage légers, réchaud et casserole, 2 bols et un set de couverts
  • De quoi manger pour la durée du parcours, même si vous trouverez de quoi refaire le plein en nourriture juste avant de vous rendre sur Jiankou.
  • Couteau multi-fonctions
  • Gourdes + Purificateur d’eau Lifestraw Mission 12L
  • Vêtements et sous-vêtements pour 3 jours
  • Chargeur solaire si vous avez peur de ne pas être assez économe avec la batterie de votre téléphone
  • Papier toilette

Pour voir à quoi ressemble notre équipement en détail ou pour vous assurer que vous n’avez rien oublié, je vous conseille d’aller jeter un œil à notre matériel.

À noter : Nous avons rencontré des voyageurs qui dormaient sans tente, simplement avec un sac de couchage, et de préférence dans les tours de guet. C’est en effet possible en été quand il ne fait pas trop froid, et ça permet de partir plus léger. Vous n’avez simplement pas le réconfort de votre petite maisonnette au-dessus de vous.

À noter (bis) : Il est également possible de faire Jiankou sur une seule journée et donc de ne pas s’encombrer de gros sacs à dos. Je pense qu’il est dommage de faire une croix sur le bivouac dans la plus haute tour de guet pour le coucher du soleil, mais être plus léger permet aussi de faciliter sa progression sur le parcours.

*** Céline ***

Bilan Lecture #4

bilan lecture

Je me lance aujourd’hui dans un nouveau bilan pour vous parler de mes quatre dernières lectures ! J’espère toujours que cela vous donnera des idées et des envies, et surtout que cela initiera le dialogue entre nous ! Parlez-moi de vos derniers coups de cœur livresques, faites-nous découvrir des pépites !

Sans le vouloir, ces quatre dernières lectures sont toutes de la plume d’une femme : une figure de la littérature française, une aventurière qui n’a peur de rien, une peintre qui manie les mots aussi bien que le pinceau, et une féministe qui appelle à la prise de conscience !

Comme d’habitude, c’est divers et varié, et je suis sûre que vous y trouverez votre compte !

Bonjour Tristesse

Françoise Sagan

Résumé : Cécile a dix-sept ans, elle vit seule avec son père, Raymond, depuis la mort de sa mère il y a 15 ans. Ils mènent une vie mondaine dissolue et sans à-coups, remplie de fêtes et d’alcool, de copains artistes et de conquêtes amoureuses éphémères. Ils forment un duo inséparable. Cet été-là, ils réservent une villa au bord de la mer pour profiter de la lenteur des jours et s’échapper du tumulte de la ville. Raymond y emmène Elsa, sa dernière conquête. Elle est jeune et jolie, pas franchement intéressante. Tout bascule lorsque Anne, une amie de son père ayant répondu à son invitation, s’installe à la villa.

♥  Mon avis : J’ai conscience que mon résumé ressemble à celui d’un roman à l’eau de rose un peu nul à lire d’un trait sur la plage. Ne vous y trompez pas ! Il s’agit du premier roman de Françoise Sagan, un vrai chef d’œuvre de lenteur et de nonchalance.

On sent le poids de l’été, la chaleur suffocante qui rend les gestes mous et l’esprit hagard. La chaleur humide de la chambre de Cécile dans laquelle elle se voit enfermée pour étudier la philosophie. Les mots sont justes et beaux, simples. Les phrases se dégustent, dégoulinent des pages, elles fondent au soleil. Quelle évidence !

Cette lecture m’a réellement donné envie de connaître davantage l’œuvre de Françoise Sagan que je découvre avec ce premier roman. Si vous avez des titres à me conseiller, je suis évidemment preneuse !

Ma note : 5/5

***

Sauvage par nature

Sarah Marquis

Résumé : Sarah Marquis est une aventurière suisse des temps modernes. En 2010, elle se lance dans une aventure qu’elle baptise EXPLORASIA : marcher seule de la Sibérie à l’Australie en passant par la Mongolie, le désert de Gobi, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Une aventure qui s’étale sur près de 2 ans !

♥  Mon avis : J’ai reçu beaucoup de messages me conseillant la lecture de cette autobiographie. Pas étonnant, puisque Sarah Marquis a emprunté une route similaire à la nôtre et traversé les mêmes pays ! Beaucoup ont été inspirés par son courage, cette folie de partir seule, à pied, dans des contrées qui ne sont pas spécialement réputées hospitalières : le désert de Gobi et l’outback australien, la jungle, les ethnies minoritaires chinoises qui vivent recluses dans les montagnes du Yunnan… C’est vrai que cette aventure peut donner des ailes !

Cela dit, la mayonnaise n’a pas pris avec moi. Deux raisons principales à cela. Sa plume, qui est celle d’une aventurière, pas celle d’une écrivaine. Je suis très difficile en matière de littérature, et s’il n’y a pas un soupçon de poésie qui me transporte, je suis souvent déçue de ma lecture. Aussi, sa façon d’aborder son aventure et son voyage, enfermée dans sa bulle, focalisée sur sa performance et sa destination, ne m’a pas plu et m’a mise même plutôt mal à l’aise. Elle fuit la présence de l’homme tout au long du voyage.

Et, devinez quoi, ses rencontres se passent rarement bien ! J’ai notamment été très étonnée de sa description des nomades rencontrés dans la steppe mongole, le portrait qu’elle en fait est effrayant, voire diabolique, et ne ressemble en rien à ce que nous avons vécu là-bas (je vous en parlais ici). S’il se peut que sa condition de voyageuse solitaire ait provoqué des comportements différents de la part des mongols, je crois que son tempérament plutôt sauvage, impatient et à tendance, parfois, un brin impérialiste et, dans tous les cas, totalement fermé à la différence, a joué aussi.

Sur le même thème du voyage en solitaire, je vous recommande chaudement Wild de Sheryl Strayed, une aventure de près de 6 mois le long du Pacific Crest Trail ! Un vrai petit bijou d’où tirer beaucoup de force et de courage !

Ma note : 3/5

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Passagère du silence

Fabienne Verdier

Résumé : Nous sommes au début des années 80 et Fabienne Verdier n’a que 22 ans lorsqu’elle décide de partir étudier l’Art traditionnel chinois dans une école d’Art de la province du Sichuan. En Chine, le régime communiste bat son plein et la population se remet péniblement de la révolution culturelle imposée par Mao Zedong qui a tiré un trait sur toutes les traditions millénaires du pays. Fabienne est la seule étrangère de l’école, voire même à des kilomètres à la ronde. Les conditions de vie des étudiants sont rudes et son isolement lui pèse, mais elle est passionnée et déterminée : elle veut apprendre la calligraphie et les autres arts graphiques auprès des grands Maîtres. Son apprentissage durera pas moins de 10 ans.

♥  Mon avis : Cette autobiographie de la peintre Fabienne Verdier est un vrai petit bijou. De poésie d’abord, car les leçons de ses Maîtres sont souvent véhiculées de cette façon et influencent sa vision de la vie. Et quelle richesse de recevoir par son intermédiaire ces enseignements pleins d’une sagesse millénaire ! Quelle transmission, quel cadeau, elle nous fait à son tour !

Passagère du silence est aussi une véritable source d’informations sur la culture et les traditions chinoises. Si vous envisagez de vous rendre en Chine, ou si vous vous intéressez à la culture de ce pays, je vous encourage vivement à vous le procurer. Un authentique témoignage, aussi, pour mieux comprendre les ravages de la révolution culturelle et saisir le portrait de la Chine à une période où les occidentaux s’en tenaient éloignés. La structure du récit aurait pu selon moi être un peu remaniée, et nous aurions eu affaire à un véritable chef d’œuvre de la littérature.

Ma note : 4,5/5

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Sorcières

Mona Chollet

Résumé : Alors que les guérisseuses détenaient le savoir de soigner les maux et assuraient le suivi des malades et des accouchements, tout bascula en Europe au XVIème avec la chasse aux sorcières et la persécution en masse de personnes accusées de sorcellerie (dont plus de 80% étaient des femmes). Dès lors, les femmes se sont retrouvées bannies du savoir et de la médecine, et reléguées au foyer pour soutenir la carrière de leur mari. Pire, on les a enfermées dans des corsets : celui de la mère, de la femme docile, douce et conciliante, et celui de la vieille femme qui, en plus d’être laide à cause de ses rides et de ses cheveux blancs, n’est plus bonne à rien.

Dans son essai on ne peut plus féministe, Mona Chollet dépeint les sorcières d’aujourd’hui : la femme célibataire et sans enfant, celle qui s’affirme et parle un peu fort, ou encore celle qui a passé 50 ans. Elles sont victimes de méprise, de moqueries complaisantes, d’injustices, elles sont sous-considérées ou traitées de folles ou d’écervelées. Elle dessine le contour du cadre imposé à toutes les femmes de nos sociétés occidentales, celui auquel il faut se conformer sous peine d’en être bannie.

♥  Mon avis : Le premier chapitre sur l’histoire de la chasse aux sorcières a suffi pour réveiller en moi un véritable vent de révolte. Pourquoi ne parle-t-on pas davantage de cet épisode de l’Histoire ? De nombreux points et faits énoncés ont aussi provoqué chez moi des électrochocs, comme le fait que seulement 2% des hommes de plus de 45 ans disent se teindre les cheveux, contre 63% des femmes. Bon sang de bonsoir ! De simples données chiffrées suffisent à prendre conscience des modèles que l’on a toujours acceptés sans les avoir questionnés.

La lecture de cet essai a réellement fait naître en moi une soif de revendications et l’envie de découvrir les thèses de l’éco-féminisme que l’auteure aborde rapidement. Je pense qu’il s’agit d’un excellent point de départ pour aborder les différents enjeux et visages du féminisme.

Si vous voulez entendre Mona Chollet parler de son bouquin et de sa vision du féminisme, je vous conseille aussi fortement d’écouter son interview dans La Poudre, un podcast féministe que je vous conseille d’ailleurs pour ses interviews de femmes inspirantes !

Ma note : 4/5

***

Alors, quels sont vos derniers coups de cœur livresques ? Que lisez-vous en ce moment ?

*** Céline ***