Plastique : de nos petites culottes à l’océan

Avant-propos : Ce post est sponsorisé par Miculi, cette petite plateforme en ligne trop géniale dont je vous ai déjà parlé dans cette vidéo et qui rassemble tout plein de marques de lingerie bio et éthique. Je salue bien sûr la gentillesse et l’éthique de Manuela, la gérante, pour soutenir mon blog de cette façon. Elle a souhaité que nous parlions aujourd’hui d’un sujet encore trop peu évoqué…

Le plastique dans les océans… Je suis sûre qu’à cette seule évocation, des images de 7ème continent de plastique flottant à la surface vous viennent à l’esprit. Vous voyez même très nettement cette plaque de déchets 6 fois grande comme la France naviguer gaiement dans l’océan Pacifique. Vous y distinguez même des bouteilles et des sacs en plastique, des filets et toutes sortes de choses que vous avez d’ailleurs sans doute déjà retrouvées un jour sur la plage.

Trop de plastique dans les océans

Pas étonnant, parce que toutes les heures 1 000 nouvelles tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan. Ça fait en gros 550 millions de bouteilles en plastique en plus chaque jour. Rien que ça !

En réalité, cet amas gigantesque de plastique est davantage composé de micro-particules de plastique que de gros déchets vraiment distinguables. Et le vrai problème du plastique dans les océans réside en fait ici. Pas dans les images cauchemardesques de tous ces déchets épars flottant à l’infini. Mais bel et bien dans ce qu’ils deviennent en se dégradant : des myriades de petits fragments.

Par l’action du sel, des mouvements des vagues et des ultraviolets, les déchets se dégradent en effet au fil du temps dans l’océan. Plus ils s’étiolent, plus ils détériorent la faune et la flore locale. Ils représentent aujourd’hui une véritable menace pour de nombreuses espèces aquatiques.

Du plastique dans nos assiettes ?

Ils deviennent tellement petits, qu’ils finissent même par être ingurgités par la faune locale : tortues marines, oiseaux de mer, mammifères marins et poissons…

Dans l’estomac des poissons ? Mais alors… ?

Même si la nocivité de ces micro-particules de plastique retrouvées dans les poissons n’est aujourd’hui pas démontrée pour l’humain qui en mange, il y a de quoi se poser des questions. Elles interfèreraient avec de nombreux processus métaboliques à l’origine de problèmes de fertilité et de déséquilibres hormonaux et sont parfois même désignées comme de potentiels cancérigènes. La même question pourrait évidemment se poser pour des déchets plastique dégradés dans l’eau des sources et des rivières à la base de notre alimentation.

Mais alors, que faire ?

J’en parlais dans un post il y a quelques temps, le recyclage du plastique n’est pas une solution. C’est une fausse bonne idée ! D’ailleurs, à l’échelle de la planète, seulement 9% des déchets plastique sont recyclés.

La solution à tout ça, c’est d’en limiter sa consommation. Fuir tous ces objets à usage unique et privilégier à la place des matériaux naturels et durables.

Mais quel est le rapport avec la lingerie bio et responsable me demanderez-vous ? Quel est l’intérêt de Miculi à financer un article sur la contamination des océans par le plastique ?

Du plastique dans nos culottes ?

Eh bien figurez-vous qu’il y a fort à parier que vos petites culottes contiennent de futures micro-particules de plastique susceptibles de terminer dans l’estomac d’un poisson…

Le polyester, ça vous dit quelque chose ? Je vous en parlais déjà ici : le polyester est une fibre synthétique issue de la pétrochimie. Il est obtenu par filature d’une matière plastique.

Au fil des lavages, les matières synthétiques (comme le polyester ou l’acrylique par exemple) se fragmentent elles aussi en myriades de micro-particules de plastique entraînées dans les circuits d’eaux usées pour terminer leur course dans les océans et les nappes phréatiques.

Nos petites culottes seraient donc directement responsables de la pollution des océans et de la détérioration des espaces marins…

La Guppyfriend

Lorsque Manuela a décidé de lancer Miculi, elle a décidé de rassembler des marques de lingerie fabriquée de façon éthique et écoresponsable. Elle a donc privilégié des matières naturelles comme le coton bio, le chanvre ou le lyocell qui sont sans danger pour celles et ceux qui les portent et ne nuisent pas à l’environnement.

Mais la très engagée Manuela n’a pas pu résister pour sa boutique au charme de la dentelle recyclée et des sublimes collants Swedish Stockings… Bien sûr ils sont en polyester recyclé, mais le problème des lavages et des micro-particules de plastique envoyées dans les océans se pose toujours !

Jusqu’au-boutiste, elle a cherché une solution. Et celle-ci est apparue dans un petit sac surnommé Guppyfriend capable de réduire la formation de ces microfibres empoisonnées et de les filtrer. Il suffit d’y mettre les vêtements qui contiennent des fibres synthétiques et de placer le sac en machine avec le reste, et le tour est joué ! Testée par un centre de recherche indépendant, la Guppyfriend a prouvé qu’elle réduisait de 86% la libération de ces microfibres pour un vêtement 100% synthétique.

La Guppyfriend a été développée par Stop! Micro waste, une association à but non lucratif qui se bat pour la protection des océans. Tous les bénéfices liés à la vente sont réinvestis dans des campagnes de sensibilisation et de formation aux problèmes de la pollution par les micro-plastiques et du plastique à usage unique.

Alors Manuela a pris les devants, et elle a décidé d’en vendre dans sa petite boutique, pour être cohérente. Pour informer les gens, aussi, sur ce problème environnemental majeur auquel nous participons avec nos vêtements synthétiques.

Je suis bien contente de vous présenter cette chouette solution facile à mettre en place, efficace et dont les bénéfices servent en plus une noble cause ! Je n’ai pas toujours l’occasion de vous parler des problèmes en même temps que des solutions !

Alors, prêts à passer à la Guppyfriend ?

*** Céline ***

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3 commentaires sur “Plastique : de nos petites culottes à l’océan

  1. Je ne savais pas que le plastique de nos vêtements se dégradait comme ça dans nos machines, cela fait réfléchir. Ce sera dans la longue liste des choses à améliorer à la maison 🙂

  2. Super idée ! Je me posais la question justement de comment éviter ces vilaines microfibres. Je me pose quand même une questio . Est ce que la Guppy Friend réduit la formation de ces particules (dans ce cas comment ?) ou bien les retient dans le sac ?

    Merci en tous cas pour cet article très intéressant (et les autres aussi)

    1. Elle fait les deux ! Elle limite très fortement la formation des micro-particules (majoritairement en limitant les frottements je crois) et elle retient également celles qui se seraient formées. Ils répondent à tout un tas de questions super intéressantes et de façon très transparente si tu veux dans leur FAQ sur leur site : http://guppyfriend.com/en/#FAQ

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