Randonnée sur la Costa Vicentina

De Sines à Lagos, tout le long de la côte sud-ouest du Portugal, il existe un magnifique parc naturel préservé et sauvage : la Costa Vicentina. Ce parc est parcouru par un ensemble de chemins et sentiers connus sous le nom de « Rota Vicentina ». Certains chemins se parcourent exclusivement à pied, d’autres peuvent se faire à vélo. Ils se croisent, se rejoignent ou se séparent de temps à autre. Un vrai petit maillage de chemins de rando, réalisables à la journée ou sur plusieurs jours.

Nous sommes partis pour 166 km en février dernier pour 8 jours sur la Rota Vicentina, de Porto Covo à Sagres, et nous en sommes revenus enchantés ! On vous propose ici un retour d’expérience et un journal de bord jour après jour pour préparer au mieux votre aventure !

Nous sommes partis fin février et nous pensons qu’il s’agit d’une très chouette période pour se lancer, sans les fortes chaleurs et sans le gros des randonneurs. À cette époque-là, au sud du Portugal, les températures sont déjà clémentes et agréables, avec quelques petits épisodes de pluie rafraîchissants.

Rota Vicentina : choisir son chemin

On aura choisi de suivre deux sentiers différents : le « Caminho Histórico » (chemin historique, CH pour les intimes), et le « Trilho dos Pescadores » (sentier des pêcheurs, ou TPD). Globalement ces deux chemins ne présentent pas de grandes difficultés et les paysages traversés valent le coup d’œil !

La côte se dessine chaque jour un peu plus derrière soi

Le « Caminho Histórico » correspond au GR11 portugais qui est inclus dans le sentier de grande randonnée européen E9 (qui va jusqu’à la frontière russe estonienne !). Ce chemin longe quelquefois la côte mais reste globalement en retrait et permet de profiter de jolis paysages de campagne vallonnée, parsemée de plantations de chênes-lièges et d’eucalyptus. On y traverse aussi de petits villages oubliés qui nous rappellent que l’écoulement du temps n’est pas homogène partout.

Le « Trilho dos Pescadores » est un sentier purement côtier. On y longe la côte presque tout du long et on en prend plein les mirettes ! Des criques escarpées, des plages enclavées, des falaises rougeâtres, ocres, blanches, grises, noires, vertes… C’est beau, c’est sauvage et on ne s’en lasse pas ! Le TDP est beaucoup plus venteux cependant, bord de mer oblige, mais les vents sont en général favorables (de nord-ouest) si vous le faites du nord vers le sud.

Pour établir notre parcours, nous avons suivi l’article de blog d’un couple de blogueurs portugais qui part de Porto Covo jusqu’à Sagres en 8 étapes, moitié-moitié sur chacun de ces deux itinéraires. L’avantage de mixer les deux parcours est de diversifier les paysages traversés, et est aussi de faire ce trajet en 8 étapes au lieu de 9 officiellement. Mais vous verrez qu’on a quelques petites choses à redire sur le sujet !

Les sentiers sont correctement balisés dans les deux sens. Le balisage du CH est le balisage classique d’un GR, en rouge et blanc. Celui du TDP est en bleu et vert.

Le tracé GPX de “notre” chemin de 166 km est à retrouver par ici : Tracé GPX

Rota Vicentina : Comment s’y rendre ?

Pour se rendre sur la Rota Vicentina, rien de plus simple !

Des bus permettent de rejoindre les points d’arrivée et de départ, et même les différentes étapes officielles si l’on souhaite raccourcir son aventure ou si on manque de temps.

Pour les horaires, je vous invite à consulter le site de Rede Expressos (transports nationaux). Pour les transports régionaux, il y a Rodoviária do Alentejo en Alentejo et VAMUS pour l’Algarve (au sud d’Odeceixe).

Où dormir et où manger ?

Céline n’étant pas encore tout à fait bien remise d’une fracture du petit orteil, on a décidé de partir légers et donc sans matériel de bivouac. Adieu, donc, les nuits à la belle étoile… mais il est de toute façon interdit de camper ou de bivouaquer dans le parc naturel et donc sur tout l’itinéraire de la Rota Vicentina. C’était la première fois que nous faisions une randonnée sur plusieurs jours sans être en autonomie, un grand luxe, on avait l’impression de voler (pas tant quand même hein) !

L’offre d’hébergement est suffisante à chaque étape et pas très onéreuse (pour 2 personnes et à cette période). Il y a des campings disponibles sur 3 étapes si vous transportez votre matériel et souhaitez diminuer le budget alloué à cette aventure.

Pour manger, l’itinéraire traverse régulièrement des villes ou villages avec des offres de restauration. En basse saison, tout n’est pas toujours ouvert, mais nous avons toujours trouvé, et avec options végétariennes s’il vous plaît ! Il est évidemment possible de transporter sa nourriture pour réduire d’autant plus le budget, et on trouve régulièrement des épiceries sur la route.

De notre côté, nous sommes partis avec une vingtaine de barres énergétiques/protéinées (1-2/jour/pers) et 1 kg de mélange de noix toastées non salées pour les encas au cours de la marche et pour remplacer un petit déjeuner ou un déjeuner.

Toutes nos bonnes adresses dodo et food sont détaillées dans la suite de l’article, pour chaque étape !

La météo en février est changeante, mais c’est aussi ce qui fait le charme d’une rando à cette saison !

Quel budget ?

En dehors du trajet aller-retour (moins de 40 €/pers depuis Lisbonne), il vous faudra vous loger et vous nourrir. Au départ nous souhaitions partir en autonomie mais les restrictions sur le camping sauvage et le coût relativement bas des logements nous ont conduit à privilégier les offres d’hébergement « hôtelier ». Nous avons dépensé pour le logement moins de 300 € pour 7 nuits et deux personnes, ce qui fait 21 €/jour/pers.

Nous avons en général privilégié les options les moins onéreuses, n’étant pas très regardant sur le confort pour une nuit d’étape (c’est toujours mieux que la tente). En solitaire cependant, il faut s’attendre à payer un peu plus, et de même en haute saison !

Costa Vicentina : quel matériel ?

Nous avons voyagé léger cette fois-ci, et c’était plutôt agréable ! Sans avoir pesé nos sacs, on pense qu’ils pesaient moins de 7 kg ! Nous transportions, outre les barres et les noix :

  • 2 sacs de 20 L
  • 1 short et 1 pantalon par personne
  • 2 tshirts, 1 pull fin et 1 imperméable par personne
  • 2 culottes/caleçons et 2 paires de chaussettes par personne
  • 1 casquette et une paire de lunettes de soleil chacun
  • 1 maillot de bains chacun (non utilisé malheureusement 😊)
  • 2 gourdes Öko de 1 L et 0,7 L
  • 1 paire de bâtons de marche chacun
  • Nos 2 paires de chaussures de rando (aux pieds !)
  • 1 paire de chaussures/tongs légères et confortables pour le soir
  • 1 liseuse et 1 livre
  • Nos 2 téléphones
  • 1 chargeur de téléphone
  • 1 petite batterie externe
  • 1 couteau pliable
  • Des écouteurs
  • 1 lampe frontale
  • 1 savon solide
  • 2 brosses à dent et 1 dentifrice
  • Crème solaire
  • Quelques pansements et compeed
  • 1 dizaine de serviettes menstruelles (et oui, c’est tombé en plein dedans !)
  • Papiers d’identité et moyens de paiement

et pour l’eau ?

Nous avons randonné fin février et n’avons pas souffert de la chaleur donc nos presque 2 L d’eau nous suffisait. Nous avions des gourdes filtrantes et nous nous en sommes servis 1 ou 2 fois sur les dernières étapes (le ciel s’était bien découvert et il faisait plus chaud), mais je pense que ça n’aurait pas suffi pour les premières étapes côtières où on ne croise vraiment pas d’eau tout du long. Donc je conseille de prévoir 2 L par personne même si vous avez de quoi filtrer (au moins pour les premières étapes).

À ce sujet d’ailleurs, si vous avez besoin d’une gourde filtrante efficace (filtration virus compris), vous avez -10 % sur les gourdes ÖKO avec le code OKOCELINE. Si ça peut servir !

Journal de bord sur la Rota Vicentina

Jour 1 – Porto Covo -> Vila Nova de Milfontes – 19,5 km – 5h (TDP)

Porto Covo : réseau Rede Expressos
Vila Nova de Milfontes : réseau Rede Expressos, camping

Nous sommes partis tôt le matin du départ et avons rejoint Porto Covo le matin même. Nous avons commencé la marche vers 11h et, le soleil se couchant assez tôt en février, nous n’avions pas énormément de temps pour parcourir les 20 km du jour ! Nous avons donc marché à vive allure pour ne pas arriver de nuit.

Le trajet suit un sentier de sable sur la quasi-totalité du trajet. C’est vraiment très beau, on croise pleins de plages magnifiques, des petites criques entourées de falaises, certaines paraissent plutôt inaccessibles mais d’autres pourraient mériter un arrêt ! Sur les premiers kilomètres, vous pourrez voir au large « a Ilha do Pessegueiro » (l’île du pêcher), sur laquelle se distingue les ruines d’un ancien fort du XVIème siècle. On longe la mer presque tout du long et on ne s’en lasse pas. En revanche la marche sur le sable est fatigante, et les efforts à déployer pour progresser sur le chemin sont importants ! Les bâtons de marche sur ce genre de sol meuble sont d’une grande aide et permettent de maintenir une certaine allure. Pas de difficulté particulière cependant.

Sur le trajet, nous avons grignoté nos barres et noix. Nous sommes arrivés à l’hôtel vers 16h30. Nous avions réservé une chambre chez Hotel Mar e Sol VNMF by Umbral. Ce n’était pas hyper confort et il y avait comme une odeur de moisi dans la chambre (!!) mais on recommande tout de même. Pour une nuit d’étape pas chère du tout, c’était très bien ! Nous sommes allés dîner au Manjedoura, qui propose des options végé/vegan, très bien !

Jour 2 – Vila Nova de Milfontes -> Almograve – 14,2 km – 4h (TDP)

Almograve : réseau Rede Expressos

Avant de partir, nous prenons un petit déjeuner rapide dans une boulangerie repérée la veille, non loin de notre hôtel. Super bon, on comprend la fréquentation ! Un grand verre de jus d’orange pressée, et nous voilà repartis sur les chemins !

On découvre qu’il est possible de prendre un petit ferry pédestre pour traverser l’estuaire de la rivière Mira. On tente le coup, ça nous éviterait un long détour par la route qui n’est pas des plus sympathiques, mais il ne semble pas en fonctionnement (peut-être parce qu’on est hors saison ?). En faisant des recherches pour cet article, je me suis rendu compte qu’il existerait un second service de ferry pédestre pour traverser, ça pourra peut-être vous être utile. On remarque aussi que ça ne semble pas très profond et on se demande s’il ne serait pas possible de traverser à pied à marée basse (ici Céline qui prend la main sur cet article : ça c’est une idée de David de traverser à pied, moi je déconseille à quiconque lira cet article d’essayer. Ce mec est fou. Cordialement.).

Nous nous résolvons finalement à prendre le chemin officiel par la route et le pont. C’est pas top mais ça avance vite sur le goudron (contrairement au sable de la veille) ! On retrouve assez vite notre petit sentier et c’est reparti pour la succession de criques toutes plus belles les unes que les autres ! C’est vraiment très sympa tout du long jusqu’à arriver au-dessus de la plage da Foz dos Ouriços. Il y a là un petit cours d’eau qui traverse la plage. Le point de vue est splendide !

Le chemin bifurque normalement à gauche pour rejoindre Almograve sur le parcours officiel, mais nous décidons de faire un « détour ». On descend sur la plage et on traverse le petit cours d’eau pour le longer par la droite. Grand bien nous en a pris : c’est beau et ça évite un détour inutile qui empreinte une portion d’axe routier !

On arrive à Almograve vers 15h. Nous nous rendons à notre « hôtel » qui est plutôt une chambre dans une maison partagée. Nous allons dîner tôt (parce qu’il fait faim) chez Mar Azul, un petit restaurant népalais et indien excellent (bien qu’un poil trop salé) ! Pas beaucoup d’autres possibilités végé dans le village, mais on est très contents de trouver ce restaurant ici !

Jour 3 – Almograve -> Zambujeira do Mar – 21,5 km – 6h (TDP)

Zambujeira do Mar : réseau Rede Expressos, camping

De bon matin, nous nous arrêtons prendre un petit-déjeuner dans un petit café local typiquement portugais (celui avec tous les papis). Une pâtisserie, un café, et c’est parti. Vraie ambiance de café de village portugais, on recommande !

L’étape du jour est vraiment magnifique, toute la côte est splendide ! Peut-être une de nos étapes préférées. C’est un peu toujours la même chose, la mer, les vagues, le sable, des plages, des criques… mais on ne s’en lasse pas !

On s’arrête pour manger le midi à Rocamar, le petit restaurant local de Cavaleiro, un village situé à mi-étape ! Il n’y a pas beaucoup d’options mais on mange bien tout de même et c’est sympa de faire enfin une vraie pause déjeuner ! On s’assoit même en terrasse et il fait beau, plaisir ultime !

On reprend le chemin jusqu’à Zambujeiro do Mar, c’est toujours incroyablement beau… Jusqu’aux 3 derniers kilomères qui longent une route toute droite !

À Zambujeira, on dort dans l’auberge de jeunesse Hakuna Matata. On a eu une super expérience, on recommande vraiment ! Le village, fiché au bord des falaises, a vraiment une jolie vue sur l’océan. On profite du soleil doux de l’hiver en fin de journée. Comme on est en saison basse, beaucoup d’établissements sont fermés, mais on trouve néanmoins une petite pizzeria qui fera notre bonheur pour la soirée. Ce n’est pas extraordinaire mais ça nourrit convenablement !

Jour 4 – Zambujeira do Mar -> Odeceixe – 18 km – 5h30 (TDP)

Odeceixe : réseau Rede Expressos, camping

Pas de petit déjeuner, on se contentera de nos barres et noix. On part donc pour notre dernière étape du Trilho dos Pescadores avant de bifurquer sur le Caminho Histórico. C’est aussi une très belle étape et une de nos préférées à nouveau.

Le tracé officiel a été modifié ces dernières années pour contourner allègrement la plage d’Amália (de Amália Rodrigues, la plus illustre chanteuse de fado). On suppose que c’est sur demande de la « Herdade Amália Rodrigues », logement touristique de luxe, ancienne demeure de vacances de l’artiste. La plage n’est pas privée pour autant et l’ancien sentier n’est pas fermé, même si ça peut y ressembler… et il est même bien praticable ! On voit d’ailleurs que les anciennes marques ont été grossièrement recouvertes par endroit. Nous sommes passés par là et nous vous le conseillons également, le détour n’ayant aucun intérêt…

On fait une pause déjeuner à Azenha do Mar, dans le restaurant éponyme, et on y commande le seul plat végétarien, une feijoada de légumes. On nous ramène la marmite pleine, il y en a pour 4 sans exagérer ! On parvient tant bien que mal à tout terminer, question d’éducation et on repart en roulant… Mais ça valait le coup, vraiment succulent !

La maison d’Amália

L’arrivée sur la plage d’Odeceixe est spectaculaire avec l’estuaire de la rivière Seixe, frontière naturelle entre l’Algarve et l’Alentejo, qui entoure la grande plage de sable. Nous parvenons à la ville d’Odeceixe après quelques kilomètres le long de la route, un peu longuets.

À voir sur le trajet : plusieurs cigognes ont installé leurs nids sur des pics rocheux au milieu de l’océan, c’est très amusant et assez inhabituel de les voir dans ce milieu marin.

Odeceixe est un village très sympathique. Nous logeons à la Residencia do Parque, on a même un balcon ! On dîne à Ao Largo, une petite adresse très cool avec des bons produits et des options végé/vegans. Ça ferme tôt et c’est fréquenté !

Jour 5 – Odeceixe -> Arrifana – 27,5 km – 8h (CH)

Rogil : réseau VAMUS
Aljezur : réseau Rede Expressos
Arrifana (plage d’Aljezur) : réseau VAMUS

Aujourd’hui, grand jour, on passe sur le Caminho Histórico ! Cette étape est la plus longue et pour cause, elle en combine deux ! Nous ne prenons pas de petit déjeuner, nous prévoyons de faire un arrêt à Rogil, après 8 km de marche, dans un café bio vegan que l’une d’entre vous nous a recommandé (un régal, et un vrai plaisir de trouver une adresse pareille à cet endroit).

En prenant le tracé officiel du CH, combiner les deux étapes fait parcourir 31,5 km dans la journée. Nous décidons de suivre l’ancien tracé emprunté par nos compères portugais, qui est plus court. Il suit, depuis la sortie d’Odeceixe, un sentier longeant un petit canal qu’ils nous décrivent comme sympathique. Problème : quand on arrive à la bifurcation, on tombe sur un sentier non entretenu et des herbes hautes qui le rendent difficilement praticable. Tant pis, on voit qu’il est possible de rejoindre le canal plus loin en passant par des petites routes de campagnes, et c’est ce que l’on décide de faire. Un chouette détour que l’on ne regrette pas !

On continue jusqu’à Rogil, on s’engage sur la route principale du village… Et bim ! On tombe sur notre abonnée qui nous a recommandé le fameux café bio vegan Gaia. Elle s’y rendait justement ! Le café ne déçoit pas et nous repartons le ventre plein en direction d’Aljezur, quelques kilomètres plus loin. Là, arrêt déjeuner au Moagem Café (la journée s’est transformée en randonnée gustative). L’ambiance est sympa, on y mange vraiment bien, et on repart enchantés de cette parenthèse ! On ne s’attarde pas dans la ville, mais on le regrette un peu. On aurait aimé y vagabonder davantage, et on vous conseille d’ailleurs de le faire si vous avez le temps (peut-être en y passant la nuit ?), mais il nous restait encore plus de 11 km à parcourir pour atteindre notre point d’arrivée, Arrifana !

Le chemin traverse quelques bois brûlés, c’est assez désolant dans l’ensemble… Il y a plus de montées et descentes que les étapes précédentes mais rien de bien difficile. On finit encore par un passage routier, un peu plus court, mais les voitures roulent vite et il n’y a pas de trottoir… On arrive enfin à Arrifana et on est bien contents, la journée a été longue et les paysages peu satisfaisants… Heureusement qu’il y avait les restaurants sur la route !

Si c’était à refaire, on resterait sur le TDP pour cette étape (qui se fait en deux jours). On ne sait pas à quoi ça ressemble, mais ça ne peut pas être pire 😊 Combiner ces 2 étapes sur le CH permet de réduire le parcours à 8 jours au lieu de 9, mais cette portion n’en vaut pas la peine selon nous. Si vraiment vous manquez de temps, vous pouvez toujours prendre un bus d’Aljezur à Arrifana avec la ligne 74 du réseau VAMUS (6 bus/jours), la partie la moins intéressante de la journée.

Nous logeons à l’auberge de jeunesse HI Arrifana Destination Hostel, que l’on recommande vivement ! Il y a tout sur place (même des burgers végé), et ce n’est pas très cher. On est un peu usés de la journée, donc on restera là à profiter du coucher du soleil depuis notre terrasse. On commande aussi le petit déjeuner pour le lendemain matin.

Jour 6 – Arrifana -> Carrapateira – 24 km – 6h30 (CH)

Carrapateira : réseau Rede Expressos

Petit déjeuner pris, on s’envole pour notre étape du jour, assez longue encore. Les paysages de plantations vallonnées de chênes-lièges et d’eucalyptus alternent avec ceux de champs et prairies, les paysages qui défilent sont plus variés que la veille, et ça fait plaisir. C’est bucolique, il fait beau, on est contents ! C’est probablement une des étapes les plus difficiles, qui combine la longueur et de belles montées.

Il y a bien un restaurant sur la route mais on y arrive un peu trop tôt, on décide donc de continuer et de se nourrir de barres et de noix pour la journée. Arrivés à Bordeira, on s’arrête dans le petit café du village Cantinho da Bordeira pour faire une pause et se désaltérer.

Sur les derniers kilomètres qui nous séparent de Carrapateira, la fin d’étape est vraiment cata, et même dangereuse. On longe une route très fréquentée sur plus d’un kilomètre et ça roule vite, sans trottoir. On s’est vraiment sentis en insécurité sur cette portion.

Arrivés vers 15h30, on peut profiter de notre super auberge Casa do Lado (appartenant à la Pensão das Dunas) et de la petite terrasse au soleil. Les propriétaires néerlando-portugais sont adorables et nous mettent à l’aise tout de suite. Super accueil ! On peut acheter des boissons sur place et ils proposent le petit déjeuner (que nous avons pris 😊).

Pour le dîner nous jetons notre dévolu sur le Microbar, et on retourne se coucher repus.

Jour 7 – Carrapateira -> Vila do Bispo – 21,5 km – 5h30 (CH)

Vila do Bispo : réseau Rede Expressos

On quitte Carrapateira après notre petit-déjeuner à l’auberge, avec le village de Pedralva en ligne de mire. Il est qualifié de « Slow village », alors ça nous intrigue ! Avant-dernière étape de notre aventure, on suit encore le CH pour la journée et c’est notre étape préférée de cet itinéraire.

Comme la veille, les paysages sont paisibles et agréables. L’étape est un peu plus courte, et un peu moins difficile aussi. Suivre le CH vaut vraiment le coup pour cette étape !

On se rend vite compte qu’on est dans un territoire investi par des hippies modernes. On y croise énormément d’habitats légers disséminés çà et là, des tiny houses, des yourtes, des roulottes, des cabanes, ça foisonne ici ! On comprend la dénomination Slow Village de Pedralva. On parvient finalement au village pour le déjeuner et on s’installe à la terrasse du Sítio da Pedralva, un petit restaurant local excellent, bien qu’un peu isolé dans ce petit village loin de tout ! C’est paisible, le restaurant diffuse du jazz, il fait beau, alors on profite du moment et on s’installe là quelques heures (oui, quelques heures !). On bronze, on boit, on mange, on discute, on lit même ! Une vraie parenthèse enchantée !

On se décide tout de même à reprendre la route pour Vila do Bispo, l’étape du jour qui nous attend. Le sentier reste sympathique jusqu’au bout et on se fait même bloquer la route par un troupeau d’une centaine de brebis, avec le berger et ses chiens. Le chemin n’est pas très large, alors on se résigne à les suivre sur une assez longue distance ! Il est fréquent, paraît-il, de croiser des troupeaux sur cette portion, l’élevage étant très développé dans le coin.

Nous arrivons finalement à Vila do Bispo où nous logeons à la Casa Mestre. On se repose dans notre modeste chambre en attendant l’heure du dîner qui nous mènera à Eira do Mel, une adresse que l’on vous déconseille ABSOLUMENT ! La cuisine n’y était pas mauvaise (au contraire même), mais notre expérience y a été très étrange et pour tout vous dire, on s’est même fait un peu peur ! Si jamais vous franchissez la porte du restaurant cela dit, on veut bien un retour d’expérience !

Jour 8 – Vila do Bispo -> Sagres – 20 km – 5h15 (TDP)

Sagres : réseau Rede Expressos

Dernière étape, et pas des moindres ! On retrouve le TDP et, vraiment, on vous le conseille ! Le CH semble seulement vouloir rallonger et prendre un itinéraire moins sympa, juste pour qu’il y ait deux itinéraires différents peut-être…

Le chemin est splendide, les champs et les prairies d’un côté, puis la côte et les falaises rouges de l’Algarve de l’autre, les criques et enfin, le phare ! Le phare du Cabo São Vicente qui marque la pointe sud-ouest du Portugal, l’arrivée y est pour le moins spectaculaire. Le phare grossit petit à petit se découvrant au milieu des falaises et de la côte escarpée. Du grand spectacle !

C’est le point d’arrivée (ou de départ) du CH, mais le TDP continue jusqu’à Sagres pour l’étape du jour, et même jusqu’à Lagos avec 2-3 étapes supplémentaires pour ceux qui le souhaitent !

On peut donc s’arrêter là et prendre un bus VAMUS pour rejoindre Sagres. Il y en a 2-3 par jour. L’étape est alors un peu plus courte (13 km). On peut aussi continuer à pied pour les 7 km restants qui ne présentent pas de difficultés. On longe alors la route au début sur environ 2 km puis on retrouve un chemin plus côtier !

On arrive assez tôt à Sagres et on a le temps de déjeuner avant de prendre notre bus à 16h qui nous ramène à Lisbonne (puis un second pour Ericeira). On porte notre dévolu sur une bonne pizzeria, Arte Bianca. La ville semble jeune et active, ça a l’air tout à fait charmant ! Le retour se passe sans encombre et on rentre chez nous à l’heure prévue, où on retrouve nos minous et les parents de Céline, leurs gardiens provisoires !

On espère que cet article pourra en aider certain.e.s, et on a hâte d’avoir vos retours d’expérience !

*** David & Céline ***

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2 commentaires sur “Randonnée sur la Costa Vicentina

  1. Merci Céline

  2. Bonjour,
    Merci pour ce bel article.
    Pour l’eau, c’était l’eau non potable que vous avez filtrée dans les gourdes oko ? Et les 2L par jour, vous remplissiez dans l’hotel des bouteilles vides j’imagine, et est-ce que vous l’avez filtré quand même après avec la gourde ?
    C’est sûr que tout de suite, sans nourriture sur soi, les sacs sont moins lourds… Mais on ne peut pas tous manger au restau 2 fois par jour (en même temps j’aime bien les repas tirés du sac lorsque je marche, ça permet de ne pas revenir trop vite à l’urbanité et plus s’immerger dans l’expérience…)

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