La Vélodyssée : le guide complet

Velodyssee couple

Nous nous sommes lancés sur les routes de la Vélodyssée au mois d’août pendant 4 semaines. Au total, presque 1500 km le long de la côte atlantique française, de Hendaye au Pays Basque jusqu’à Roscoff au Nord du Finistère !

Cette aventure a été absolument fabuleuse, d’autant plus qu’elle a été enrichie par toutes vos rencontres sur la route ! Nous avons essentiellement privilégié le bivouac (ou camping sauvage) tout au long du trajet, ce qui nous a conféré une liberté et une indépendance incroyable, et a évidemment rajouté du piment à l’aventure. Nous avons découvert des régions dont nous ne soupçonnions pas la beauté, souffert de canicule et greloté sous la tente.

La Vélodyssée a été comme notre petite échappée belle après notre retour forcé de voyage autour du monde et le confinement qui nous a tous coupés dans notre élan. Ce voyage à vélo a été pour nous l’occasion de goûter de nouveau à l’aventure et à cet inconfort heureux que nous aimons tant. Il nous aura permis de nous souvenir que la France est belle et, une fois de plus, qu’il ne sert à rien de partir au bout du monde pour vivre des choses exceptionnelles et exotiques. L’aventure est un état d’esprit, à n’en pas douter.

J’espère que cet article pourra vous aider à préparer votre périple sur la Vélodyssée, et à goûter vous aussi au plaisir du slow voyage sur les routes de France ! N’hésitez pas à intervenir dans les commentaires si vous avez la moindre question !

velodyssée

Notre itinéraire

Nous avons choisi de prendre 4 semaines complètes, avec quelques arrêts de plusieurs jours dans certaines villes et quelques détours sur les îles de l’Atlantique, pour faire l’intégralité du parcours. Nous faisions une cinquantaine de kilomètres par jour en moyenne, ce qui est à mon avis un bon rythme, ni trop soutenu ni trop lent.

Si vous n’êtes pas pressés et que vous n’avez pas envie de faire de la performance, et que vous souhaitez allier l’effort à l’exploration, je vous conseillerais de ne pas tabler sur une moyenne supérieure.

Voici l’itinéraire et les étapes que nous avons suivis :

– Hendaye/Tarnos : 5/08
– Tarnos/Moliets : 6/08
– Moliets/Mimizan : 7/08
– Mimizan/Biscarosse : 8/08
– Biscarosse/Cap Ferret : 9/08
– Cap Ferret/Hourtin : 10/08
– Hourtin/Soulac sur Mer : 11/08
– Soulac sur Mer/La Tremblade : 12/08
– Ile d’Oléron : 13/08
– Marenne/Rochefort : 14/08
– Rochefort/La Rochelle : 15/08
– La Rochelle : 16/08
– Île de Ré : 17/08
– Marais poitevin : 18/08
– La Tranche sur Mer : 19/08
– La Tranche sur Mer/Les Sables d’Olonne : 20/08
– Les Sables d’Olonne/La Barre-de-Monts : 21/08
– Île de Noirmoutier : 22/08
– La Barre-de-Monts/Pornic : 23/08
– Pornic/Saint Brevin les Pins : 24/08
– Saint Brévin les Pins/Nantes : 25/08
– Nantes : 26/08
– Nantes/Blain : 27/08
– Blain/Redon : 28/08
– Redon/Josselin : 29/08
– Josselin/Pontivy : 30/08
– Pontivy/Mûr de Bretagne : 31/09
– Mûr de Bretagne/Carhaix : 1/09
– Carhaix/Morlaix : 2/09
– Morlaix/Roscoff/Morlaix : 3/09

Quand partir ?

Nous sommes partis tout le mois d’août, et je crois que c’était une excellente idée. Certes, il y a du monde au bord des plages et aux abords des grandes villes balnéaires sur les pistes cyclables, mais ça participe, je crois, au charme de la Vélodyssée ! Il y a un léger tumulte et bourdonnement presque tout du long, ça fourmille gaiement. Entre les baigneurs à vélo, les promeneurs à la journée, les randonneurs qui partent pour plusieurs jours, ou comme nous plusieurs semaines, il y a là un joyeux brouhaha. S’il y a du monde au mois d’août, nous n’avons toutefois jamais été gênés par la foule.

Le gros avantage de l’été est évidemment de pouvoir s’arrêter pour un plouf dans l’océan dès que l’envie nous vient ! Et ça, croyez-moi, c’est un sacré luxe ! C’est d’ailleurs comme cela que nous avions visualisé cette aventure, elle allait de pair avec la découverte de toutes les plages de la côte atlantique ! Une vraie aventure d’été, pleine de sable et de soleil.

Le mois de septembre peut être une chouette alternative, avec moins de monde et l’océan encore chaud. Le printemps est certainement une belle saison pour se lancer également, mais l’eau sera malheureusement bien trop froide pour coupler le vélo à la baignade !

Niveau de difficulté

L’ensemble de la Vélodyssée est accessible aux moins entraînés et aux plus jeunes, il n’y a pas tant de difficultés que ça et l’essentiel du parcours est relativement plat.

Les principales difficultés du parcours sont les suivantes, elles pourront faire grincer des dents, voire faire poser le pied par terre aux débutants. Le poids des sacoches ne facilite évidemment pas les ascensions :

  • Portion Hendaye – Saint-Jean-de-Luz : la fin des Pyrénées, ça pique !
  • Portion Biscarosse – Arcachon : ça monte beaucoup, et tout du long ! Aaah la fameuse dune du Pilat !
  • L’arrivée sur Mûr-de-Bretagne en venant du Sud. Une côte titanesque, peut-être la plus dure du parcours, vous y attend. La ville porte bien son nom et, pour vous dire, il s’agit d’une étape fréquente du Tour de France !
  • La portion Morlaix – Roscoff (dans les deux sens) : Première ou dernière étape de la Vélodyssée, elle ne nous épargne rien !

Les étapes

Pays Basque – Hendaye/Tarnos

Le parcours est difficile avec beaucoup de dénivelé, mais les paysages de la côte basque sont incroyables ! Un petit plouf à la plage de Socoa à Ciboure, non loin de Saint-Jean-de-Luz, peut être intéressant pour ceux qui n’aiment pas les vagues. Le parcours traverse de superbes villes comme Saint-Jean-de-Luz ou Biarritz ou Bayonne dans lesquelles il fait bon flâner.

Landes – Tarnos/Biscarosse

Commence ici les somptueuses journées à l’ombre des forêts de pins. Vous longez à partir d’ici – parole de chauvine – les plus belles plages de France : les plages landaises aux allures d’infini et de sable blanc. Ça sent la résine de pin, et il y a des mûres partout sur le chemin. La route est facile et relativement plate.

Je sais que cette étape landaise peut paraître un peu longue et monotone pour certains, mais je n’ai pas du tout ressenti de lassitude. Peut-être parce que cet environnement, dans lequel j’ai grandi, me rassure et m’apaise ? Pour ma part, j’ai trouvé ces journées à pédaler sous les pins landais très agréables !

Où s’arrêter ?

Les plus jolies plages : Hossegor, Moliets, Seignosse, Mimizan,

L’açaï, Seignosse : des transats à l’ombre et une cuisine fraîche, saine et branchée. Un peu cher cela dit, mais à deux pas de la plage !

Psychédélice, Contis plage. Un chouette petit endroit pas loin de la plage pour manger des glaces vegan aux parfums de folie !

La cabane, Mimizan : Les meilleures pizzas du coin, avec des ingrédients frais et de qualité ! Service au top !

La promenade fleurie de Mimizan, un petit paradis fleuri avec plus de 300 variétés de plantes non loin du lac, dans un écrin préservé.

L’étang de Biscarosse est un très joli endroit avec des tables de pique-nique, de quoi s’arrêter pour un joli moment (mais attention, il est interdit de planter la tente à Biscarosse sur arrêté municipal) !

La Gironde – Arcachon/Soulac sur Mer

Commencent ici, avec une bonne partie des routes de la Charente Maritime, la traversée de régions riches et prospères, avec d’immenses maison de vacances et des bords de mer impeccables. Les paysages alternent entre bords de mer et forêts de pins.

Arrivés à Arcachon, vous pouvez choisir de faire le tour du bassin ou de prendre un bateau qui vous emmène de l’autre côté à Cap Ferret. Nous avions déjà fait le tour du bassin d’Arcachon à vélo un peu plus tôt dans l’été et nous avons donc opté pour le bateau cette fois-ci. Il n’y a aucun problème à monter avec les vélos et les sacoches (qu’on vous demandera de retirer), même en temps de grande affluence.

Il faut prévoir une journée dédiée au tour du bassin d’Arcachon si vous choisissez de le faire, et surtout si vous poussez jusqu’au Cap Ferret ! Sur le trajet, le minuscule village coloré de l’Herbe vaut un petit arrêt, de même que la jolie église d’Andernos au bord de l’eau ou encore la piste d’atterrissage pour soucoupes volantes de Arès !

Au Nord de Soulac-sur-Mer, il faut prendre un ferry jusqu’à Royan. Tout est prévu pour que vous montiez dedans avec vos vélos et vos sacoches.

Où s’arrêter ?

♡ La dune du Pyla vaut évidemment le détour, elle est hyper intéressante !

La Sauvagerie, La Teste-de-Buch. Un incroyable endroit perdu dans les feuillages pour manger, boire et se reposer à l’ombre !

La jolie église de Le Moulleaux qui vaut le détour tellement elle est mignonne !

La Typolia, Le Porge Océan. Une terrasse qui ne paye pas de mine, au bord de la plage. On y sert des bowls végétariens et des burgers vegans de folie, ça vaut le détour !

Café des dunes, Montalivet. Une terrasse qui donne sur la plage, avec de super pizzas, des bières à la pression pas trop chères, et une chouette ambiance (malgré le prix du pastis un peu élevé 🙂).

♡ Ne surtout pas oublier de s’arrêter à Soulac-sur-Mer pour visiter la basilique classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et se promener dans ses rues aux petites maisons multicolores.

La Charente Maritime – Royan/La Tranche sur Mer + Ile d’Oléron et Ile de Ré

La Charente Maritime est une région que nous avons découverte pendant la Vélodyssée et qui nous a agréablement surpris. Ses villes avant tout, Rochefort et La Rochelle, pleines d’Histoire et de vie, nous ont particulièrement séduits ! C’est aussi l’occasion de faire des petits détours sur l’île d’Oléron et l’île de Ré qui sont de vrais petits trésors de l’Atlantique ! Le parcours en Charente Maritime se termine dans le marais Poitevin, un véritable musée à ciel ouvert le long du canal.

Vous pouvez profiter d’être là pour passer une ou plusieurs journées sur la magnifique et sauvage île d’Oléron. Si vous n’avez prévu d’y consacrer qu’une demi-journée, je vous conseille de vous rendre dans le très beau village coloré et fortifié Château-d’Oléron.

Pour atteindre Rochefort, il vous faudra traverser le fleuve Charente. Pour ce faire, vous pouvez choisir l’option du pont, mais je vous conseille plutôt mille fois de passer par le Transbordeur, un système de nacelle qui date de la fin du 19ème siècle et qui permet de faire passer vélos et piétons de l’autre côté de la rive tout en laissant passer les plus grands bateaux. Ce système est le seul qui subsiste en France depuis la 2nde guerre mondiale !

Nous avons choisi de rester 3 jours à La Rochelle. L’occasion pour nous de passer du temps avec des amis que nous n’avions pas vus depuis longtemps, et de visiter cette ville que nous ne connaissions pas. Coup de foudre instantané ! Nous en avons profité pour faire une jolie ballade d’une demi-journée sur la lumineuse île de Ré, quel délice !

Où s’arrêter ?

La ballade sur la jetée de Royan est agréable, on peut y admirer toute une série de maisons secondaires gigantesques donnant sur la mer témoignant de la richesse de la ville. L’église Notre-Dame vaut également le coup d’œil, avec son style moderniste assez déconcertant.

♡ Le petit village fortifié de Brouage, classé parmi les plus beaux villages de France, mérite largement une petite halte pour une promenade ou un rafraichissement.

♡ Une promenade dans Rochefort est toute indiquée ! Passer au moins rendre visite à l’Hermione et longer la célèbre Corderie Royale !

La Rochelle regorge de bonnes adresses ! L’Entourage est un très chouette bar éloigné des foules avec de bonnes bières locales à la pression et une carte entièrement végétarienne au top !

Café Boutique Moéa, Saint-Martin-de-Ré. Un petit café à l’ombre et en recul, le Blue Bowl à la spiruline est à se damner ! Il se vend aussi dans la boutique attenante des maillots de bain en lycra recyclé.

Loire-Atlantique – Sables d’Olonne/Nantes

Le marais poitevin nous fait passer de la Charente Maritime à la Loire-Atlantique en toute subtilité. Les marais sont pour moi une réelle source d’émerveillement. L’ambiance y est reposée et sereine, et les paysages qui se succèdent le long du canal sont un vrai ravissement. Nous avons choisi d’y consacrer une journée entière pour nous balader.

Sur le chemin, les Sables d’Olonne, Pornic et Nantes bien sûr, méritent toutes les trois des arrêts de plus d’une demi-journée. Les cabanes de pêcheurs avec leur long ponton défilent au bord de l’eau.

Il est également possible de se rendre sur l’île de Noirmoutier et d’observer l’incroyable phénomène du Passage de Gois, qui ne permet le passage qu’à marée basse, soit deux fois 3h dans la journée, avant d’être recouvert de nouveau par les eaux. C’est un lieu de rêve pour la pêche à pied et il est passionnant de voir toutes ces petites familles se presser, des seaux pleins les mains, dès que l’eau le leur permet. Rassurez-vous toutefois, un pont permet de se rendre sur l’île à tout moment ! À vélo en venant du sud, il est opportun de prendre le pont pour entrer sur l’île, de faire un petit tour, et d’arriver à temps pour repartir par le fameux passage avant que l’eau ne bloque la route. Et en venant du nord, faites l’inverse ! Vérifiez bien sur le site les horaires des marées pour déterminer quand le passage est possible. Aussi, si vous avez oublié le sel, profitez d’être dans la région pour vous ravitailler !

L’arrivée à Nantes après avoir longé la Loire par le Sud est une étape importante de la Vélodyssée. Retrouver l’énergie d’une grande ville après avoir passé des jours dans la nature, soumis aux éléments et au rythme du soleil, est toujours un sentiment assez fort.

Où s’arrêter ?

L’arrivée sur les Sables d’Olonne est spectaculaire, on retrouve enfin l’océan après l’avoir laissé quelques jours. La ville est superbe, il y flotte une atmosphère de vacances tranquille, iodée et baignée de soleil.

♡ Il n’est pas facile de trouver un endroit où installer un bivouac du côté de Bouin, tant la zone est plate, nue, et à la merci du vent. Nous avons trouvé un petit gîte de randonneurs sur la route, celui de Dorothée qui, pour 10€, vous offre le dîner (tarte aux pêches du jardin en dessert pour nous, miam !) et vous autorise à planter la tente dans son grand jardin. C’est là que nous avons vu le plus beau ciel étoilé du voyage, extraordinaire ! Aussi, la petite église de Bouin est superbe !

La Fraiseraie, La Bernerie. Avant d’arriver à Pornic, arrêtez-vous à La Bernerie pour manger une glace à la fraise du célèbre glacier La Fraiseraie. C’est une gentille dame rencontrée sur la route qui nous aura donné le filon, l’adresse de Pornic étant toujours prise d’assaut avec des queues monstrueuses.

♡ La ville de Pornic est superbe, il faut poser les vélos et flâner dans la vieille ville.

♡ Passez donc voir le Serpent d’Océan à Saint-Brévin-Les-Pins, une œuvre de l’artiste Huang Yong Ping.

♡ Nantes est une ville extraordinaire et elle mérite amplement que l’on s’y arrête plusieurs jours. Les machines de l’île avec son éléphant mécanique sont un incontournable, ainsi que la balade le long des quais, de l’école d’architecture jusqu’à la pointe de l’île. De même, je vous conseille la promenade (gratuite) le long des remparts du château des ducs de Bretagne, ainsi que d’aller faire un tour dans le Jardin des Plantes et au Lieu Unique. La crêperie Après la pluie et le restaurant afghan l’Ariana sont de très bonnes adresses pour se restaurer.

Bretagne – Blain/Roscoff

Aaah la Bretagne, elle n’aura pas dérogé à la règle quand nous sommes arrivés : pluie, froid, vent glacial, galettes délicieuses et cidre réconfortant !

La Vélodyssée suit pendant très longtemps le canal de Nantes à Brest, ce qui, malgré un cadre splendide et ombragé, nous a un peu lassés à la longue (mais peut-être était-ce lié au temps maussade ?). Elle nous fait néanmoins passer par toutes une série de villes plus belles les unes que les autres : Redon et son cloître caché dans l’enceinte du lycée, la magnifique et fortifiée Josselin ou encore l’incroyable Morlaix qui restera, je crois, ma plus belle découverte du voyage !

Le canal de Nantes à Brest est rythmé par le passage des écluses. La route ne fait que monter et descendre !

Où s’arrêter ?

♡ Le camping municipal de Blain, aux pieds du château, est calme et peu cher, et dispose de plein de recoins où installer sa tente tout en gardant un peu d’intimité. Même chose pour les campings de Mûr de Bretagne et de Carhaix !

♡ Se promener dans Redon est un vrai bonheur. Ne pas passer à côté du cloître du lycée et de la Grande Rue avec ses maisons à colombages.

Le Quetzal café, Redon. Un petit café au bout de la Grande rue, tenu par une dame toute seule qui cuisine avec les produits frais du marché. Il y a un splendide petit jardin où s’installer à l’arrière du restaurant.

♡ Une balade dans Josselin et ses ruelles étroites est immanquable ! La crêperie La Marine, tout prêt du château, est une institution à ne pas louper. Tous les produits sont locaux et choisis avec soin, et les galettes n’en sont que plus délicieuses ! Je rêve encore parfois des galettes que nous avons mangées là-bas…

♡ Le restaurant L’Aiglon à Pontivy est une merveille. Le choix végétarien est limité, mais les produits sont locaux et de saison, et le chef est adorable.

L’abbaye cistercienne de Bon-Repos, hyper impressionnante, en ruine, au milieu de rien.

Promenade dans Morlaix obligatoire, c’est mon grand coup de cœur du voyage !

L’église de Saint-Pol-de-Léon avec son somptueux vitrail et sa tour gothique exceptionnelle.

Crêperie de la Poste, Roscoff. Une institution. Les crêpes sucrées que nous y avons mangé étaient délicieuses. Nous avons toutefois été plutôt déçus par les galettes salées !

Conseils pratiques

Sur la Vélodyssée, nous avons choisi d’être un maximum indépendants et libres. Nous avons donc choisi de faire du camping sauvage la majorité du temps et de ne pas trop prévoir nos déplacements et nos points de chute à l’avance, de laisser place à l’imprévu.

Pour toutes les questions relatives au bivouac, à l’organisation des repas, au matériel emporté sur les vélos, à l’hygiène, etc., j’ai rédigé un article complet sur le voyage à vélo en France qui traite de tous ces sujets !

Quel vélo choisir sur la Vélodyssée ?

Une grande partie des pistes de la Vélodyssée est constituée de chemins non goudronnés, voire carrément accidentés à certains endroits. Je suis partie avec un vélo de route et des pneus lisses trop fins, je m’en suis sortie quand même mais ce n’était pas adapté (avec deux crevaisons en prime).

Mieux vaut choisir un vélo de randonnée ou de type Gravel, avec des pneus de 28 mm de largeur minimum, 32 à 35 mm étant un idéal. Un VTT ou VTC conviendra aussi bien sûr.

Se repérer sur la Vélodyssée

La Vélodyssée est assez bien indiquée par des panneaux que vous commencerez à apprécier avec le temps. Il en manque quelques-uns par-ci par-là et nous nous sommes perdus quelques fois. Je vous conseille de partir avec une carte ou un GPS (Maps.me ou OsmAnd) qui vous permettront de redresser la barre si vous déviez par mégarde de l’itinéraire.

Peut-on emmener les enfants ?

Nous avons croisé de très nombreuses familles sur les routes, avec les enfants indépendants sur leurs vélos ou dans la remorque tractée à l’arrière. La Vélodyssée est vraiment propice à ce genre d’aventures en famille, en évitant peut-être les étapes les plus difficiles décrites plus haut.

Aménagez évidemment l’itinéraire si des enfants sont avec vous : 30 km par jour semble déjà bien suffisant ! Il sera sans doute aussi préférable de vous arrêter systématiquement dans un camping pour passer la nuit. En pleine saison, il faudra penser à réserver vos nuits quelques jours, voire semaines, en avance, même si les campings sont souvent arrangeants pour les randonneurs à vélo qui n’ont besoin que d’un petit coin de terrain. Cela demandera un peu plus d’organisation et d’anticipation, mais je pense que c’est idéal pour se lancer avec des enfants !

Se déplacer en train

Je vous explique les grands principes du voyage en train avec les vélos dans mon article sur le voyage à vélo en France.

Dans le cas bien précis de la Vélodyssée, attention si vous arrivez à Roscoff après la saison touristique (juillet-août). Il n’y a plus de train entre Roscoff et Morlaix et, pendant la période estivale, des bus permettent de faire cette liaison avec les vélos pour prendre ensuite le train à Morlaix et regagner la civilisation. Si vous arrivez en septembre, comme nous l’avons fait, vous devrez faire 30 km supplémentaires pour revenir à Morlaix (et ça monte !).

Pour rejoindre Hendaye, il vous faudra utiliser la ligne Paris>Hendaye en train. Soit vous réussissez à réserver des places pour vos vélos (je vous renvoie à l’article cité ci-dessus), soit vous devrez les transporter dans des housses de transport.

Alors, vous partez quand ?

*** Céline ***

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6 commentaires sur “La Vélodyssée : le guide complet

  1. Merci. On s’en est servi pour notre voyage.

  2. Salut et merci pour cet article rempli de bons conseils. Je pars bientôt (aout) pour 1000kms environ sur la vélodyssée, ma question est au sujet du vent… Il est dominant Nord Ouest non? En avez vous beaucoup souffert sur votre trajet du sud au nord?
    Je suis comme vous en autonomie maxi, mon velo pese 55kgs! et le vent dans le nez est qq chose que je voudrais éviter autant que possible (je viens de faire toulon bordeaux et la tramontane dans le pif… ça vaut le mont blanc!)

  3. Bonjour,

    Merci pour ton article super complet !
    On voudrait faire la Velodyssée cet été, pendant 16 jours mais on hésite entre partir de Morlaix ou de Nantes pour rejoindre Bordeaux. Après avoir lu ton article, je me dis que Morlaix-Bordeaux ça fait un peu beaucoup en 16 jours, on aimerait aussi prendre notre temps 🙂

  4. Super article avec de très belles photos : bravo !

  5. Merci, merci, merci pour ce partage !
    Ça m’a donné envie de tenter l’aventure cet été avec mon mari.
    Par contre, on testera un tronçon avec une allure « pépère » pour profiter des différentes régions, de leur culture et de leurs spécialités culinaires.Et l’an prochain, en faire un autre.
    J’hésite encore en ce qui concerne les logements… J’aime la sensation de liberté, de nature mais j’aime aussi avoir mon petit confort. Je pense qu’on optera pour un mix de camping sauvage et chambre d’hôte.
    Je te tiendrai évidemment au courant sur Instagram si nous passons le cap 🙂

    Encore merci!

  6. Dire que tu es passée juste à côté de chez moi… 😉
    J’ai suivi toute votre aventure, c’était ultra chouette ! J’avoue que cela fait envie ! On verra si un jour, ma petite santé me le permet… Mais j’aime beaucoup ce principe de slow voyage… A vrai dire, je ne me vois pas voyager autrement…
    Merci pour ce bel article !

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