Réduire l’impact environnemental de la beauté : la consigne

consigne cosmetique

Le packaging des produits cosmétiques n’est peut-être pas un sujet qui vous attire de prime abord. Je vous vois froncer le nez d’ici. Et pourtant ! La salle de bain est farcie de plastique et de packagings en tout genre et, croyez-le ou non, vos voisins ont tendance à oublier le tri des déchets quand il s’agit des produits bien alignés sur les bords de la baignoire.

Figurez-vous que seulement 49%[1] des français assurent trier les emballages dans leur salle de bains ! Les packagings des 51% restant finissent donc dans les ordures ménagères, enfouis dans le sol ou incinérés, et contribuent ainsi à répandre dans la nature des micro-particules de plastique qui mettront des centaines d’années à se dégrader, et non sans dommages pour l’environnement.

Et puis même si vous faites les choses bien et que vous triez consciencieusement vos déchets, encore faut-il que le packaging soit recyclable ! Ne dit-on pas, d’ailleurs, que le plastique n’est de toute façon pas recyclable à l’infini ? Peut-être faut-il alors privilégier le verre ? Un vrai casse-tête.

L’impact environnemental de nos produits dans la salle de bain est énorme, mais quelles sont vraiment les solutions ?

Quel emballage choisir ?

S’il faut absolument que les entreprises se remettent en question et réfléchissent à des solutions plus durables en termes de packaging pour les produits cosmétiques, nous avons aussi le pouvoir, nous consommateurs, d’orienter la demande.

Le choix du plastique

On le sait, le plastique ce n’est pas notre dada par ici ! Nous cherchons, et depuis des années, à réduire notre consommation de plastique dans toutes les pièces de la maison. C’est un travail progressif de questionnement de la moindre de nos habitudes. Il faut désapprendre à vivre avec le plastique, retrouver des habitudes qui permettent de s’organiser et de faire autrement. Et comme il est vraiment PARTOUT, la tâche est sacrément ardue.

Je pense ne rien vous apprendre en vous disant que le plastique est un matériau produit à partir d’hydrocarbures, une ressource limitée et non renouvelable, dont le manque pourrait devenir absolument critique pour notre civilisation (rien que ça). Rajoutez à cela une production énergivore et polluante, assortie d’une dégradation qui altère négativement son environnement, et c’est le pompon. Le plastique, par ailleurs, ne se recycle pas à l’infini et finit donc forcément par se retrouver dans la nature.

À savoir : seulement 3 types de plastiques sont recyclables : le PETE (1), le HDPE (2) et le PP (5). Référez-vous au numéro à l’intérieur du triangle fléché.

Le choix du verre 

Le verre est souvent présenté comme la solution idéale en termes de packaging. Ce n’est pourtant pas si évident !

Le verre est le matériau le mieux recyclé en France : on compte trois emballages en verre sur quatre qui sont recyclés. Il a également l’avantage incroyable d’être recyclable à l’infini et d’être facilement réutilisé ou réemployé pour un autre usage par les consommateurs. Sa fabrication est jugée peu polluante parce qu’elle ne nécessite aucun solvant ou intrant chimique, seulement des matières naturelles.

Son impact est pourtant loin d’être neutre ! Sa production requiert énormément d’énergie puisque la fusion nécessaire à sa fabrication implique d’atteindre environ 1500°C. Elle nécessite également du sable en grande quantité, une ressource non renouvelable qui s’épuise et dont le pillage entraîne de graves conséquences sur l’environnement, et notamment des fonds marins. Enfin, le verre étant un matériau lourd et fragile, son écobilan (transport et logistique) est plus important qu’avec le plastique ou le métal.

Ainsi, lorsque le verre doit faire beaucoup de chemin, parce qu’il est fabriqué ou vendu loin, la comparaison de l’impact environnemental des deux matériaux n’est pas si évidente. Un pot en plastique PET expédié à 1 000 km économise par exemple 19 g de CO2 (équivalent de dioxyde de carbone) par rapport à un pot en verre[2].

La mise en place de la consigne par Oolution

On l’a vu, le choix entre un packaging en plastique ou en verre n’est pas évident. La production et le transport représentent les principaux impacts environnementaux et, peu importe la solution choisie, elle ne sera pas parfaite

Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas !

Je crois qu’on est tous d’accord là-dessus. Lorsque l’on parle de réduire ses déchets, on parle souvent de la technique des 3R : Recycler, Refuser, et Réutiliser.

Si on a vu que le recyclage n’était pas une solution en soi, parce que peu de matières sont finalement recyclées et recyclables, les deux derniers « R » sont en revanche particulièrement efficaces.

Refuser l’entrée d’un potentiel futur déchet chez soi, c’est par exemple refuser le sachet qui va entourer le pain juste pour le trajet de 10 minutes qui sépare la boulangerie et la maison, c’est rendre un tract ou une brochure après leur lecture, refuser poliment une bouteille d’eau gratuite que l’on nous tend, ou une paille dans le cocktail.

Si le déchet est entré chez nous, la meilleure solution est alors de l’accueillir à bras ouverts et de lui proposer un rôle, de le Réutiliser. La consigne repose sur ce principe-là. C’est selon moi la meilleure solution qui existe aujourd’hui pour réduire l’empreinte écologique de nos emballages. Alors la consigne, concrètement, ça marche comment ?

Le principe de la consigne chez Oolution

Oolution – je vous parlais de leur super démarche ici – a mis en place un système de consigne pour ses packagings il y a plus d’un an maintenant ! Près de 2000 flacons et pots ont déjà été re-remplis pour fournir à nouveau de bons et loyaux services.

Leurs packagings en plastique sont 100% recyclables (non mélangés à du métal) et peuvent ainsi leur être retournés dans une enveloppe T déjà affranchie et fournie lors de la commande. Une fois que les enveloppes sont arrivées chez oOlution, les packagings sont d’abord triés : les tubes en plastique qui ne peuvent pas être réutilisés sont envoyés à Terracycle pour recyclés en meubles de jardin. Tout le reste est soigneusement nettoyé, désinfecté et séché par des personnes en situation de handicap dans un ESAT. Il ne reste plus qu’à remplir le produit de nouveau, et à l’acheminer vers une nouvelle maison où il partagera le quotidien d’une nouvelle personne !

J’en profite d’ailleurs pour vous glisser ici le code IZNOWGOOD10 qui vous offre 10% de réduction ! Si jamais vous voulez vous laissez tenter, voici mes pref chez eux : le déodorant Keep Cool Agrumes, l’huile Plump it ou la crème hydratante Whole Again ! Et si vous ne savez pas par où commencer, je vous conseille d’aller faire votre diagnostic de peau par ici !

Si la consigne a été un système assez développé il y a 50 ans, elle a eu tendance à disparaître à cause de la logistique qu’elle requiert. Je trouve pourtant qu’il s’agit-là d’une solution d’avenir, et qu’il permet aux entreprises et aux particuliers de fonctionner main dans la main pour réduire l’impact des produits qui sont produits et consommés. Un bel exemple de coopération, dont je crois que nous avons besoin pour construire le monde de demain.

*Cet article a été écrit en collaboration avec Oolution

*** Céline ***


[1] Baromètre L’Oréal France – Harris Interactive « Les Français trient-ils les produits de beauté dans la salle de bain », effectué sur un échantillon national représentatif de 1139 individus, du 22 au 28 février 2018.

[2] https://www.slow-cosmetique.com/le-mag/emballages-cosmetiques-plastique-verre-ou-aluminium/

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2 commentaires sur “Réduire l’impact environnemental de la beauté : la consigne

  1. Desapprendre à vivre AVEC le plastique

    Ou bien:

    apprendre à vivre SANS plastique

    …faut rectifier la phrase😉😉

  2. Ma salle de bain n’est pas totalement zéro déchet, évidemment… Même si j’y travaille et que je m’améliore chaque année (également grâce à tes précieux conseils, alors merci) !
    La consigne est effectivement une merveilleuse solution ! Il va vraiment falloir que je teste la marque Oolution ! Objectif 2021 ! 😉

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