Nous avons déjà parlé sur le blog à plusieurs reprises des dérives sociales et environnementales de l’exploitation de l’or. Si l’on parle de lui comme d’un métal noble qui traverse les âges et les générations, il n’est pas sans éclaboussures.
Je vous avais dressé la liste des maisons de joaillerie qui choisissent de travailler avec un or éthique, soit labellisé soit recyclé. Vous m’aviez rétorqué que ce n’était pas pour toutes les bourses. Soit.
L’or massif coûte cher parce qu’il s’agit d’un métal rare que l’humain a décidé de valoriser. Et il coûte encore plus cher quand il est extrait dans de bonnes conditions ! Alors forcément…
Mais devenez quoi, j’ai peut-être la solution ! De l’or éthique accessible à tous, et pourquoi pas ?
Les dérives de l’or
Je crois qu’on ne rechignera pas devant un petit rappel.
On a trop tendance à lui pardonner, à ce joli métal doré. Et moi la première ! Ceux qui ont déjà eu l’occasion de lire mes publications sur la colorimétrie, cet outil génial qui permet de mieux cerner les couleurs qui nous mettent en valeur, savent que les reflets chauds de l’or vont bien mieux à certains que les reflets froids de l’argent. C’est mon cas ! Je choisi donc tous mes bijoux en or massif ou plaqué or, et j’évite l’argent qui ferme un peu mon visage.
Mais avant de se poser des questions, et bien on ne sait pas. Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Celui où j’ai découvert les dérives de l’extraction minière aurifère.
Sociales d’abord. Je n’imaginais pas que l’or et les minerais précieux étaient extrais par d’autres êtres humains dans un pays loin de chez moi. Peut-être influencée par les images des chercheurs d’or d’Amérique, secouant leur tamis avec de l’eau jusqu’à la taille ? Peut-être simplement bercée par mes illusions de jeune fille privilégiée qui a accès à tout sans trop se poser de questions. Au programme, donc : conditions de travail très peu mécanisées à la limite du supportable avec des postures contraignantes et des températures suffocantes, exposition à des vapeurs toxiques, aux vibrations, beaucoup de bruit, absence de mesures de sécurité, salaires bas, travail des enfants. Pas brillant.
Et puis environnementales aussi. Liées, comme d’habitude, à des pratiques irraisonnées et irrespectueuses de la nature. L’extraction du minerai défigure des paysages entiers et est responsable de la contamination chimique des sols et des cours d’eau.
L’or éthique accessible pour tous de Manora
Si l’on reste attaché aux reflets chauds de ce métal tant aimé, il y a deux options pour consommer l’or de façon plus responsable : l’or recyclé et l’or extrait durablement et dans de bonnes conditions.
En créant Manora, Manon a tout de suite souhaité faire les choses bien. Comme moi, elle se souvient encore du jour où elle s’est aperçue de ce qui se cachait derrière le doré des bijoux. Alors quand elle a décidé de se lancer, après avoir appris les bases de la joaillerie toute seule dans son coin, elle n’a pas pu faire autrement que d’utiliser de l’or recyclé, labellisé Fairmined ou RJC. Manon, c’est une passionnée et une autodidacte, elle veut tout comprendre, c’est une touche-à-tout.
Ses bijoux sont dorés à l’or fin, ce n’est donc pas de l’or massif, et c’est ce qui explique qu’ils sont accessibles à tous en terme de prix. Elle utilise une base de laiton recyclé, qu’elle recouvre ensuite avec de l’or recyclé ou certifié. Sur toutes ces fiches produit, Manon détaille les différentes étapes de la fabrication des bijoux. Elle n’est pas encore parfaite, et elle le sait, mais elle tient à être parfaitement transparente !
Prendre soin de ses bijoux plaqués or
L’impact environnemental d’un bijou doré ou plaqué or doit être calculé sur toute sa durée de vie. L’usage que l’on en fera après l’achat n’est pas à négliger, et nous sommes responsables en partie de sa longévité !
Les bijoux dorés ou plaqués or demandent davantage d’attention que des bijoux en or massif. Il n’est pas recommandé par exemple de les garder toujours à son doigt, et il est conseillé de les retirer pour se laver les mains, prendre sa douche ou aller dans la piscine par exemple.
Voilà plus de six mois que j’ai ma bague Iquira, et elle n’a pas bougé d’un pouce ! Je la retire tous les soirs, et fais bien attention de ne pas la mettre sous l’eau. Elle est entièrement fabriquée à la main à Marseille, et dorée à l’or fin en Angleterre avec de l’or labellisé Fairmined.
Un vrai petit bijou fabriqué avec conscience, et qui ouvre la voie à un nouveau modèle pour ce que l’on appelle “bijoux de haute fantaisie”. Nous avons désormais la preuve que “fantaisie” peut rimer avec durabilité, qualité, et respect des humains et de la nature. Alors espérons que ces pratiques seront amenées à se généraliser dans le milieu du “plaqué or”, et bravo Manora de montrer la voie !
*Cet article est écrit en partenariat avec Manora !
*** Céline ***
Un article très intéressant qui permet de sensibiliser les gens a nos efforts . Personnellement, pour aider à sauvegarder les ressources de notre planète, j utilisé de l’ or recyclē localement.