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Renouer avec son cycle pour se réapproprier son corps

cycle menstruel

Depuis que j’ai mis un pied dans les lectures revendiquées féministes, je vois beaucoup de choses que je ne voyais pas avant. Peu à peu, mon regard change. Je me vois progressivement passer dans le camp des « sorcières », celles qui ne se laissent plus marcher sur les pieds, qui s’opposent aux injonctions, et qui demandent simplement à ce qu’on leur fiche la paix. Celles qui, avant toute chose, affirment que leur corps leur appartient, à elles et à personne d’autre.

La sanctification d’un seul type de corps dans les magazines, les remarques et les sifflements dans la rue, les tétons féminins censurés par la plateforme Instagram, l’obligation sociale de s’épiler ou de ne pas afficher le moindre cheveu blanc avant 60 ans… Le corps des femmes est codifié.

Si certaines s’avisent de décider pour elles-mêmes, de ne pas se raser sous les bras parce que c’est une perte de temps, de ne pas porter de soutien-gorge pour être plus à l’aise, ou de porter une jupe courte, ce sont des hystériques, des négligées, des inconscientes, des garçons manqués, des salopes. En tant que femme, je dois connaître, intégrer et me soumettre à toutes sortes de codes qui régissent mon apparence. Mon corps ne m’appartient pas, je n’en fais pas ce que je veux. Inutile de parler de l’infâme sondage IFOP sur les tenues des adolescentes à l’école, je suppose que je n’ai pas été la seule à avoir eu envie de lancer une révolution à ce moment-là…

culottes de règles moodz

Depuis que j’ai réalisé cela, et depuis que j’ai commencé à identifier tout ce que j’avais moi-même intégré à mon insu, je travaille pour déconstruire et retrouver ma liberté. Je n’en suis qu’au début du chemin, mais je voulais vous parler des outils qui m’aident à me réapproprier mon corps peu à peu.

Se reconnecter à son cycle menstruel

Comprendre les différentes phases de mon cycle menstruel et me réconcilier avec mes règles a été, je crois, une étape fondamentale dans la réappropriation de mon propre corps. Mieux comprendre mon cycle, c’était mieux me comprendre tout court.

Les 4 phases du cycle féminin

On n’apprend pas aux femmes à appréhender justement cette immense partie de leur vie. On leur parle de mécanismes hormonaux dans le cadre de la reproduction en cours de SVT, certes. Mais on leur fait aussi intégrer que le sang des règles est sale et qu’il passe mieux à l’écran en étant de couleur bleue, qu’il faut absolument ne pas tâcher son pantalon ou son siège sous peine de mettre tout le monde mal à l’aise, qu’il faut éviter de se plaindre quand l’utérus se contracte un peu trop violemment, et qu’il faut continuer à faire comme si de rien n’était à moins de souhaiter être perçue comme une vraie chochotte.

La lecture de « Lune rouge » de Miranda Gray et puis, plus tard, celle de « La puissance du féminin » de Camille Sfez, m’ont secouée. Elles décrivent les 4 phases du cycle féminin, que je vous décris brièvement ici :

  • La phase de la Sorcière, correspondant à la période des règles. Une phase tournée davantage vers l’intérieur que vers les autres, où l’on a besoin de repos. Si l’on peut choisir son emploi du temps, ce n’est pas le bon moment pour prévoir des rendez-vous et courir à droite à gauche.
  • La phase de la Vierge, de la fin des règles jusqu’à l’ovulation. L’énergie revient progressivement, on se tourne davantage vers l’altérité.
  • La phase de la Mère, pendant l’ovulation. C’est la phase du cycle menstruel où l’énergie est au summum, la plus tournée vers l’extérieur, où l’empathie est la plus développée, où le lien aux autres est le plus important.
  • La phase de l’Enchanteresse, de l’ovulation jusqu’aux règles. Le calme revient progressivement, on entre dans une phase plus intuitive, plus agacée par les autres aussi !

Je comprenais alors que je n’étais pas un être linéaire, mais un être cyclique. Un être dont les flux d’hormones vont et viennent et modifient, à n’en pas douter, mes perceptions et mes comportements sur l’ensemble du mois. Forte de cette prise de conscience, j’ai commencé à m’écouter davantage, à sonder mes ressentis.

Arrêter la pilule

L’arrêt de la pilule il y a 8 ans a aussi formidablement joué dans ma perception de ces transformations mensuelles. La pilule lissait tout, et me déconnectait beaucoup de ce phénomène à la fois sacré et primitif. Sans m’en apercevoir, c’est toute une partie de moi-même que j’éludais.

En arrêtant la pilule, je sentais de nouveau mes émotions fluctuer pendant le cycle, je rencontrais mon humeur changeante. Je retrouvais des sensations d’avant, les seins qui deviennent lourds, les sensations annonciatrices dans le bas du ventre. Je recommençais à suivre mon cycle aussi, et à m’y intéresser, maintenant qu’il n’était plus si prévisible ni soumis à des pilules quotidiennes.

Arrêter ma contraception hormonale, c’était comme me retrouver de nouveau, renouer avec une partie de moi que j’avais enfouie. Une fois de plus, me comprendre mieux.

Me familiariser avec mon sang avec les culottes de règles Moodz

L’arrivée de la cup et des protections lavables a aussi représenté une véritable avancée dans la réappropriation de mon corps. Je voyais tout d’un coup mon sang. Je me familiarisais avec le tabou.

C’est simple, pour moi les culottes de règles ont été une vraie révolution. Non seulement la gestion des règles devenait simple et sereine, mais en plus de ça je gardais un lien et un ancrage forts avec mon cycle. Je gagnais en liberté, sur tous les plans.

Les culottes Moodz, fabriquées au Portugal, sont parmi mes préférées. Elles sont efficaces, confortables, non-toxiques (label Oeko-Tex) et jolies ! Elles sont facilement lavables et réutilisables pendant plus de 3 ans et, parole d’une nana qui les teste depuis 6 mois, sans fuites garanties ! C’est une marque que j’apprécie d’autant plus que leur message encourage les femmes à redécouvrir et à se reconnecter à leur corps. Comme quoi, je ne suis pas la seule à voir qu’il y a un lien entre cycle menstruel et estime de soi !

Les modèles avec le liseré doré et les détails en plumetis sont mes favoris : de quoi m’aider à surmonter avec douceur la phase de la « sorcière », planquée dans ma tanière.

D’ailleurs, pssssst, vous avez -10% avec le code MOODZCELINE si vous voulez agrandir votre stock de culottes de règles ou si vous voulez, ENFIN, tenter la révolution ! Je choisis ma taille habituelle avec cette marque (ils vont du 34 au 48), elles taillent un peu plus large pour être à l’aise.

Confronter ses croyances

Enfin, pour déconstruire encore, je m’abreuve de réflexions et de témoignages. Voici mes références, à lire et écouter sans modération !

Elles permettent de faire la lumière sur des choses que nous croyions innées mais qui sont en fait acquises, sur des choses que nous avons intégrées et que nous reproduisons sans même nous questionner. Pour se réapproprier notre corps, il faut déjà comprendre en quoi il ne nous appartient pas ! Je suis bien sûr friande de toutes vos recommandations !

Podcasts & programmes

  • La poudre, avec des femmes de tous horizons qui racontent leur parcours et leurs combats
  • Un podcast à soi, produit par Arte, qui questionne la place de la femme dans tous les pans de la société
  • Entre nos lèvres
  • Les couilles sur la table
  • Le programme « Cycles féminins » de Cécile Doherty et Ilia Renon

Livres & Newsletter

  • Beauté fatale, Mona Chollet
  • Sorcières, Mona Chollet
  • La puissance du féminin, Camille Sfez
  • Lune rouge, Miranda Gray
  • King-Kong Theory, Virginie Despentes
  • On ne naît pas soumise, on le devient, Manon Garcia
  • Et si le féminisme nous rendait heureuses, Pauline Arrigi
  • Le corps des femmes, la bataille de l’intime, Camille Froidevaux-Metterie
  • La newsletter féministe Les Glorieuses

*Cet article est écrit en collaboration avec Moodz, persuadée comme moi que la réappropriation du corps passe par la réappropriation du cycle menstruel !

Ça vous parle tout ça, à vous ?

*** Céline ***

 

La vraie forme de nos seins

lingerie ethique olly

Il y a du bon dans le fait de grandir. Pourtant, depuis mes 17 ans, je fais partie de ceux qui préfèrent ne pas se souvenir de l’âge qu’ils ont parce que ça sonne trop vieux… Un déni de ma fin inéluctable je suppose ! Drôle de départ pour un article qui parle de lingerie éthique, vous me direz…

M’enfin, toujours est-il qu’il y a du bon dans le fait de grandir. À commencer par apprécier son corps tel qu’il est, et trouver du beau dans ce qui ne correspond pas aux standards. Voir la poésie se détacher du « lisse » et du « convenu ».

La vraie forme de mes seins

Pendant très longtemps, j’ai porté des soutiens-gorge avec armature parce que le simple fait de montrer la vraie forme de mes seins me gênait. Alors je participais moi aussi à cette image lisse et convenue des seins féminins qui devraient être comme-ci et comme-ça pour être beaux. Plus gros, plus arrondis, plus centrés, sans mamelon ni téton. Toujours « plus » ou « moins », et jamais acceptés tels qu’ils sont.

Grandir ne m’a pas seulement appris à m’aimer comme je suis, j’ai appris à trouver beau de nouvelles choses, voire carrément à renverser mes critères esthétiques. Je trouve aujourd’hui beaucoup plus beau et sexy des seins dont je distingue la vraie forme, tout plats, asymétriques, ou gros qu’ils sont. J’apprécie davantage l’ « être » plutôt que le « semblant ». Sa profondeur et ses nuances me paraissent aujourd’hui bien plus intéressantes et attirantes.

Tels qu’ils sont

Mais vous savez quoi, on s’en fout de ce que je trouve beau ou pas. Vous n’êtes pas là pour m’entendre édicter une énième norme de beauté à laquelle il faudrait se conformer. Chacun, selon ce à quoi il a été exposé, a une vision différente du « beau », du « bon », du « laid » et du « convenable ». D’où l’importance d’avoir accès à une multitude de représentations et de ne pas se limiter à l’image normée des magazines ou des publicités correspondant à une seule esthétique bien particulière.

Mais le piège, alors, serait d’attendre de correspondre aux critères de beauté de quelqu’un d’autre. Vous n’avez pas de temps à perdre. Prenez-vous comme vous êtes, vous le méritez. Ne perdez pas la chance de vous plaire !

lingerie ethique olly

Et pour moi, ce travail m’a conduite à délaisser les soutiens-gorge avec armatures, voire même, parfois, les soutiens-gorge tout court ! Je porte avec plaisir des hauts ou des robes avec de grandes encolure dans le dos par exemple, ce que je n’aurais pas fait plus jeune. J’apprends.

J’apprends que mon corps n’appartient à personne d’autre qu’à moi-même et que je n’ai pas besoin de l’aval ou de l’approbation des autres pour l’aimer tel qu’il est. Que mes seins ne sont pas autre chose qu’une partie de moi, même s’ils tiennent une place étonnante dans l’imagerie collective.

Ambassadrice lingerie éthique

Alors je vais vers ce qui me plaît. Je délaisse le rembourré, et je ne les cache plus. Je choisis des soutiens-gorge sans armature que je trouve beaucoup plus beaux et confortables. De vrais alliés pour être un peu plus « moi ».

lingerie ethique olly

J’ai choisi d’être ambassadrice de la marque Olly cette année, une marque de lingerie éthique que je suis depuis ses tout débuts (la preuve, je vous en parlais déjà ici) ! À l’époque, il y avait 2 culottes sur le site, déjà en coton bio et fabriquées en Hongrie. Un bel exemple d’une marque qui a pensé son business model dès le début pour qu’il soit le plus vertueux possible et qui a commencé, pour ce faire, tout petit !

Aujourd’hui, Olly a bien grandi ! Les deux fondatrices sont toujours là, bien décidées à proposer de la lingerie éthique, non-toxique (je vous parlais de l’importance de bien choisir sa lingerie ici), et toujours jolie et confortable. Leur production est 100% transparente et ça, vous le savez, ça me plaît beaucoup.

carte production olly

Dentelle recyclée

Leur dernière collection, celle que je porte sur les photos, est en dentelle recyclée récupérée des chutes de production de leur atelier en Italie. Cette dentelle est labellisée Global Recycle Standard, Ecolabel et Oekotex 100, je vous laisse aller consulter mon article sur les différents labels de la mode éthique pour vous rendre compte.

Je trouve cette collection absolument sublime, digne des grandes maisons de lingerie avec des modèles en dentelle intégrale. Eh comment qu’elles en sont dignes ! Tout est pensé pour proposer une lingerie éthique à l’impact environnemental limité au maximum, soutenir le savoir-faire européen et proposer des prix justes.

Alors autant vous dire que je suis fière, et que vous verrez sûrement la vraie forme de mes seins plus souvent 🙂

*Cet article est en collaboration avec Olly !

Et vous, vous en êtes où avec les soutiens-gorge ?

*** Céline ***

Top 5 des vêtements de grossesse éthiques

Je vous arrête tout de suite, cet article ne constitue pas une annonce ! Je prends simplement le temps de répondre à une question qui revient assez souvent : où puis-je trouver des vêtements de grossesse éthiques ?

Pour y répondre, je reprends donc un format que j’avais commencé il y a quelque temps, avec un TOP 5 qui me permet de mettre en avant des marques engagées et qui font des efforts d’un point de vue éthique et écoresponsable.

Je ne débattrai donc pas de l’utilité des vêtements typés « grossesse » et des problèmes d’inclusivité qu’ils soulèvent, je ne suis pas suffisamment concernée et informée pour apporter un point de vue intéressant sur le sujet. Coline avait fait un chouette article là-dessus si ça vous dit !

1/ Joli Bump

Joli Bump, c’est une très jolie marque qui s’attache à la tendance et au style, et qui veille à ce que ses modèles soient aussi jolis portés que vous soyez enceinte ou non… Ce qui permet de faire un achat durable que vous pourrez porter longtemps !

Tous les tissus et modèles sont confectionnés au Portugal dans des ateliers familiaux et ils apportent une grande attention aux matières (certifiées Oeko-Tex ou bio) qu’ils utilisent pour leurs collections : coton bio, lin, Tencel, etc.

2/ De mois en moi

De mois en moi se spécialise dans les vêtements de grossesse en proposant des collections fabriquées en France avec du tissu labellisé Oeko-Tex (garanti sans risque pour la santé) provenant de France ou d’Italie.

Le tissu utilisé, à base de micromodal et d’élasthanne, offre une texture soyeuse et un effet seconde peau particulièrement confortable et élastique.

Je pense qu’il y a un vrai plus avec les jupes de grossesse et leur ceintures en jersey qui permettent de suivre l’évolution du ventre et donc d’être toujours adaptées ! Je me rappelle que ma sœur utilisait beaucoup ce genre de vêtements bien pratiques et confortables.

3/ Thelma rose

Thelma Rose n’est pas une marque dédiée à la maternité ou à la grossesse, mais je me dis que les coupes des robes et les matières utilisées pourraient faire de super vêtements de grossesse éthiques !

Les collections sont fabriquées en France et sont à la fois confortables et élégantes. Elles sont élaborées autour d’une seule et même matière, constituée à partir de micromodal et d’élasthanne, qui permet une réelle élasticité et solidité au vêtement sans déformation dans le temps. Il s’agit donc de basiques que vous pourrez porter de nouveau même après la grossesse !

4/ Pact

Les vêtements Pact sont fabriqués en Inde dans le respect du commerce équitable.

Ils ont une collection Maternity qui rassemble des essentiels de grossesse en coton bio hyper confortables.

5/ Tajine Banane

Tajine Banane n’est techniquement pas une marque de vêtements de grossesse puisque ils font des vêtements d’allaitement, mais ce qu’ils font est tellement sympa qu’ils méritent de faire partie de cette sélection ! Et puis bon, c’est dans la même idée quand même hein…

Leurs vêtements sont ingénieux avec une ouverture sur les côtés, ce qui permet d’allaiter n’importe où sans montrer ses boobs à tout va. Ils sont confectionnés en coton bio au Portugal, et leurs collections, à la fois trendy et militantes, donneraient presque envie d’avoir à allaiter !

Les petits bonus : La marque Bogema Lingerie propose de la lingerie de grossesse et maternité fabriquée en Lettonie avec du coton bio labellisé GOTS et Oeko-Tex. Si vous cherchez des collants de maternité, Swedish Stockings a un modèle en polyamide recyclé et élasthanne fabriqué en Italie qui va s’adapter à l’évolution de votre ventre. Aussi, pour les petits budgets ou celles qui préfèrent privilégier l’occasion, je sais qu’il est possible de trouver des vêtements de grossesse sur Vinted, et notamment du côté d’H&M !

J’espère que cet article pourra vous aider ! N’hésitez pas à faire profiter tout le monde de vos trouvailles dans les commentaires !

*** Céline ***

Voyager sans argent et autrement

Je voulais vous présenter aujourd’hui tout un tas d’options pour voyager sans argent mais surtout différemment. Avec le confinement, j’ai l’impression que certains sont comme des lions en cage attendant le coup de sifflet pour rugir et s’évader très loin. Les frontières ne s’ouvriront peut-être pas tout de suite, mais j’ai le sentiment que les premiers pays à s’ouvrir recevront en masse les réservations des français, frustrés de n’avoir pas pu profiter du soleil comme il se doit.

J’ai peur que le confinement crée de la frustration, une frustration si grande qu’au final rien n’aura changé. Et que la consommation reprenne avec des chiffres records, jusqu’à se stabiliser là où nous l’avions laissée, c’est-à-dire bien trop élevée pour qu’elle soit supportable.

J’ai peur que tout le monde se rue vers des destinations exotiques pour rattraper le temps que l’on a l’impression d’avoir perdu. Alors, tant qu’à faire, tant qu’à partir, autant le faire pour vivre une véritable expérience immersive et enrichissante.

Pourquoi tenter l’aventure ?

Trois mois de wwoofing à Hawaï en 2012 est souvent la date clé que nous donnons lorsqu’on nous demande d’où vient notre conscience écologique. Il n’y a pas eu de choc à proprement parler mais, à tous les niveaux, beaucoup de graines plantées. Nous sommes revenus de cette expérience changés et plus riches, indéniablement plus alertes et dégourdis.

C’est à ce moment-là, aussi, que j’ai compris ce qu’était le voyage : partager des moments extraordinaires avec des gens qui vivent et se repèrent à l’aveugle dans ce qui est pour nous une terre inconnue.

La plupart des organismes mentionnés dans cet article permettent de fournir de son temps en échange du gîte et du couvert. Ils permettent donc de voyager sans argent. Voyager est accessible à tous. Et il n’y a pas besoin d’aller bien loin ! Il y a des missions proposées partout en Europe et, encore plus près, partout en France ! C’est un système extraordinaire qui permet de vraiment comprendre une région, d’apprendre de nouvelles compétences, de se faire des amis, de partager des moments inoubliables.

Ça n’a que des avantages si la mission est bien choisie et vous correspond ! Prenez votre temps pour choisir votre mission et veillez à bien lire les avis des précédents voyageurs et à discuter avec votre hôte avant de venir pour vous faire une idée précise !

Voyager sans argent

Il y a tout un tas de solutions pour voyager sans argent et s’assurer de vivre une expérience inoubliable, formatrice et solidaire. Ces solutions reposent toutes sur le principe d’entraide entre les individus et d’échange de services, de rencontres et d’ouverture à l’autre. Dans la société qu’il faudrait bâtir, il faudrait davantage de tout cela. Alors pourquoi pas pour vos prochaines vacances ?

1. Le WWOOFING

Le WWOOF, ou World Wide Opportunities on Organic Farms, est l’un des plus anciens organismes mettant en relation les individus sans rapport monétaire. Nous sommes passés par le WWOOF pour notre expérience de 3 mois à Hawaï sur la Big Island, et ça a indéniablement été l’une des plus jolies expériences de notre vie.

A la base, et pendant très longtemps, le WWOOF a été uniquement un réseau de fermes biologiques à travers le monde. Les voyageurs offrent ainsi leur temps sur l’exploitation en échange du gîte et du couvert, une super façon de transmettre des techniques agricoles plus respectueuses de la terre.

Si aujourd’hui les missions que l’on peut retrouver sur le WWOOF semblent se diversifier, elles restent tout de même majoritairement dans des fermes bios ou en permaculture.

Pour accéder au réseau du WWOOF, il faut payer une petite somme différente pour chaque région du monde pour avoir accès au catalogue et aux commentaires des précédents voyageurs.

2. Workaway

Nous sommes passés par Workaway pour trouver notre mission de 1 mois dans la ferme en permaculture Nirvana Organic Farm du côté du Guilin, en Chine (vidéo ci-dessus).

Les missions de Workaway sont vraiment diverses et variées, et vont de la ferme en permaculture en manque de main d’oeuvre, à la guesthouse qui a besoin d’aide, à des missions de professeur particulier, voire même à des missions rémunérées et de longues durées ! Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Pour avoir accès au réseau Workaway, il faut payer un abonnement de 39€/an pour avoir accès au catalogue mondial et aux commentaires des précédents voyageurs.

3. HelpX

Nous ne sommes jamais passés par HelpX mais nous avons rencontré plusieurs voyageurs qui revenaient de différentes expériences dont ils étaient très contents.

Les missions sont également très variées et pour tous les goûts et compétences, comme pour Workaway. C’est également un organisme tout à fait sûr avec les commentaires des précédents voyageurs qui pourront vous aiguiller sur l’intérêt de la mission, le confort de votre gîte, et la bienveillance de vos hôtes.

Il est possible d’avoir accès au réseau HelpX gratuitement mais il existe un forfait de 20€ pour deux ans pour avoir accès aux commentaires des précédents voyageurs et pouvoir contacter les hôtes directement via la plateforme.

4. Retraite Vipassana

Effectuer une retraite vipassana est définitivement dans ma bucket list. Nous avions repéré un monastère au Nord de Chiang Mai, en Thaïlande, pour effectuer une retraite de 10 jours mais le coronavirus en aura décidé autrement.

Vipassana est en fait l’une des techniques de méditation les plus anciennes de l’Inde. Plus qu’une technique de méditation, elle est perçue comme un « art de vivre » ancré dans le moment présent et basée sur la méditation en silence. Les retraites sont organisées dans des monastères bouddhistes où les élèves sont logés et nourris.

A la fin de la retraite, chacun participe à la hauteur de ses moyens. Si on peut se le permettre, on participe au moins pour couvrir les coûts de nourriture et d’hébergement. Les retraites Vipassana sont organisées partout dans le monde, même en Europe où les places sont prises d’assaut !

5. Au Pair World

Pour perfectionner son apprentissage d’une langue et s’immerger dans une autre culture, Au Pair World permet de trouver facilement des missions de au pair partout dans le monde.

Une condition pour s’inscrire : avoir moins de 30 ans !

6. Le Couchsurfing

Le Couchsurfing est une solution incroyable pour faire de belles rencontres et se loger gratuitement pendant son voyage. Le principe repose sur l’entraide et le partage : des hôtes partout dans le monde vous ouvrent les portes de chez eux gratuitement et vous offrent un coin de salon où poser votre matelas, un canapé convertible, voire carrément une chambre privatives dans le meilleur des cas.

Il s’agit souvent de voyageurs eux-mêmes qui soutiennent ce principe de coopération, et qui aiment discuter de voyage et d’aventures. Il peut être sympa de cuisiner pour son hôte, et surtout si on reste plusieurs soirs, et surtout s’il vous accorde de son temps pour vous faire visiter sa ville ou sa région !

Le Couchsurfing est disponible partout dans le monde, mais il est clairement moins culturel dans certaines régions. Cela fonctionne très bien en Europe où le réseau est très fourni, mais ce n’est par exemple pas très développé en Asie.

L’accès au réseau Couchsurfing et aux avis des précédents voyageurs est gratuit.

Voyager sans argent en France

Bonne nouvelle ! Toutes les options pour voyager sans argent que je vous ai répertoriées ci-dessus sont applicables à la France, et il y a des centaines de missions disponibles dans notre beau pays !

Il existe d’autres organismes spécifiques à la France qui soutiennent ce principe d’entraide et d’apprentissage bénévole.

1. Ferus

L’association Ferus, l’Association nationale pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs, dispose régulièrement de missions d’observation ou d’intervention auprès des ours, des loups et des lynx sur notre territoire.

Ces missions bénévoles offrent le gîte et le couvert, et surtout la possibilité de découvrir et d’apprendre tout un tas de choses passionnantes sur ces animaux fascinants !

2. Terre & Humanisme

Terre & Humanisme est une association dont le but premier est de soutenir la transition agroécologique, auprès des acteurs de l’agriculture paysanne mais aussi du grand public.

Ils accueillent tous les ans des Volon’Terres pendant 2 ou 3 semaines pour transmettre et répandre des techniques d’agroécologie, et offrent le gîte et le couvert en échange de l’énergie fournie et de l’envie d’apprendre.

3 . Les Blongions

L’association Les Blongions intervient dans le Nord de la France avec ce qu’ils appellent des « chantiers nature », où ils rassemblent des bénévoles logés et nourris pour intervenir sur des zones sensibles et fragiles pour préserver et restaurer la biodiversité.

Une très chouette façon de travailler en groupe et de passer du temps les mains dans la terre et au milieu de la nature, tout en ayant un impact positif très concret !

Si jamais vous connaissez d’autres associations ou organismes français qui organisent ce genre de choses, n’hésitez pas à me le signaler dans les commentaires pour que je puisse mettre l’article à jour !

Alors, prêts à voyager sans argent et différemment ?

*** Céline ***

Bilan lecture #5

bilan lecture

Me voilà de retour avec un nouveau bilan lecture ! Pas brillant-brillant, je vous le dis tout de go… À part un véritable chef d’oeuvre que j’ai pris le temps de savourer, je n’ai vraisemblablement pas eu trop de nez pour choisir mes dernières lectures !

C’est l’hécatombe au niveau des notes, vous allez vous dire que je suis sévère… Mais que nenni ! Allez donc jeter un œil aux autres bilans lecture, vous y ferez de belles découvertes et vous verrez que je distribue des bonnes notes à foison ! Mais là… N’hésitez pas à me dire dans les commentaires si vous partagez mon avis sur ces lectures, c’est toujours un bonheur d’en discuter avec vous !

Réveillez-vous, femmes divines

Véronique de la Cochetière

Véronique de la Cochetière est sage-femme de formation, organisatrice de cercles de femmes, et pratique l’ostéopathie pelvienne – du périnée. Son message est le suivant : pour s’épanouir en tant que femme, il faut réparer ses blessures. Pour cela, elle propose de faire la paix avec ses parents et les erreurs qu’ils ont pu commettre, puis de faire la paix avec ses monstres, ces événements traumatiques de la vie qui nous marquent à jamais sans cicatriser. Ce travail à faire sur soi-même, accompagné d’une connaissance approfondie de son corps, est la condition sine qua non pour se réaliser pleinement et transmettre du positif autour de soi.

♥  Mon avis : Les connaissances et la transmission de l’auteur, surtout en ce qui concerne l’importance et le travail du périnée, sont précieuses. Elles donnent également quelques conseils sur l’accouchement qui peuvent s’avérer utiles. L’auteur parle humblement de sa pratique de l’ostéopathie pelvienne dont j’entendais parler pour la première fois et qui a suscité chez moi un vif intérêt. C’est une pratique très intéressante que je vous invite vivement à creuser.

Si la note que j’attribue à ce livre n’est cependant pas plus haute, c’est que j’ai la chance immense de ne pas en avoir eu besoin pour faire la paix avec les erreurs de mes parents et mes monstres. J’ai la chance de ne pas avoir un cœur blessé qui m’empêche d’avancer, parce que j’ai déjà fait ce travail, et qu’il était léger. Ce livre ne m’a donc pas tant apporté et ne restera donc pas dans ma bibliothèque de livres chers. Tant mieux d’ailleurs, il s’agit d’un livre à faire transiter de femme à femme. Je l’ai reçu d’une amie en Thaïlande, et je l’ai confié à mon tour à ma belle-maman qui pourra, si elle le souhaite, le transmettre à son tour.

Ma note: 3/5

***

Mère

Laurent Huguelit

Laurent Huguelit, chaman et écrivain, se rend au Pérou pour effectuer trois jours et trois nuits de purge au sein de la forêt amazonienne, accompagné par des chamans de la « selva ». Dès les premières incantations, la forêt amazonienne, la Madre, la mère de tous les êtres, s’adresse à lui. Il devra porter son message à tous les hommes et transmettre ses leçons à travers un livre. La forêt a des choses à nous dire et des enseignements à faire passer. Elle souffre, elle étouffe, elle voit le vivant disparaître sous l’avidité générale. Il est grand temps que l’Homme se répare pour que le nature se répare à son tour.

♥  Mon avis : Mère est incontestablement un livre de développement personnel, dans lequel se mêlent pas mal de spiritualité et un soupçon de poésie. Il y a quelques notions fortes et de très bonnes idées que je retiens et garde précieusement, voire que je souhaite à mon tour transmettre. Beaucoup de rappels élémentaires des 4 accords toltèques de Dom Miguel Ruiz que je considère comme une œuvre incontournable et qui a eu un immense impact sur ma vie, et énormément de références littéraires, sociologiques, ethnologiques et cinématographiques.

C’est assurément un livre d’intellectuel écrit pour des intellectuels avec, pour illustrer mon propos, pas moins de 8 occurrences du mot « égrégore ». Pour ceux qui, comme moi, n’avait pas eu la chance de tomber sur ce mot une seule fois en 29 ans, vous vous coucherez moins bêtes ! C’est principalement ce qui m’a gênée dans cette lecture, que j’ai d’ailleurs trouvé très laborieuse. Pour tout vous dire, j’ai même fait une pause dans la lecture pour le livre de Véronique de la Cochetière, ce qui ne m’arrive quasiment jamais (à mettre sur le compte d’un respect un peu obsessionnel pour les livres que j’ai l’impression de trahir – chacun ces névroses). D’ailleurs, quelle coïncidence : ces deux livres délivrent exactement le même message sous deux angles totalement différents : pour être mère (l’auteur qualifie de « mère » toute personne qui crée) et créer le positif, il faut un cœur pur et guéri de ses blessures.

Laurent Huguelit aurait pu selon moi aller davantage à l’essentiel et tourner moins en rond autour des concepts et des idées. J’avais parfois l’impression qu’il voulait étayer ses propos plus que de raison, au lieu de simplement laisser l’idée éclore et faire son chemin. C’est peut-être ça : à trop vouloir nous accompagner dans l’interprétation et l’appropriation de l’idée, il m’a perdu. J’aurais voulu des mots plus épurés (pour lui qui cherche la pureté !) qui touchent et pénètrent davantage, sans enluminures ni fioritures.

La lecture de Mère a toutefois fait naître en moi une affection accrue pour les arbres que je rencontre. Je les salue quand je les croise, et caresse l’écorce de ceux qui m’interpellent.

Ma note: 3/5

***

The old man and the sea

Ernest Hemingway

Version française : Le vieil homme et la mer

Santiago est un vieux pêcheur à la peau marquée par le soleil. Il connaît la mer mieux que personne. Il part un matin avant l’aube et décide de s’éloigner des côtes de La Havane pour espérer attraper quelque chose. Voilà des semaines qu’il ne pêche plus aucun poisson. Le miracle arrive : un gigantesque marlin mord à l’hameçon. Santiago est traîné par son poisson sur des kilomètres, il est infatigable. Une lutte à mort pleine d’amour qui durera 4 jours.

♥  Mon avis : Je le savais avant de le commencer, The old man and the sea a été un véritable coup de cœur. J’avais beaucoup aimé Pour qui sonne le glas et L’adieu aux armes, et j’avais beaucoup accroché avec la plume fluide, pleine et chaude et Heminwgay. Je savais que je ne serais pas déçue et que je pouvais lui faire confiance, en partie parce que ce court roman est celui qui lui a valu le Prix Nobel en 1954. Je suis très heureuse de l’avoir lu en version originale, une façon pour moi de véritablement avoir accès à l’âme de l’auteur.

C’est un roman plein d’amour et de poésie. Je l’ai lu avec lenteur et délectation, j’ai relu et surligné des passages que je trouvais beaux. Vraiment, si vous souhaitez une petite bulle d’extase dans cette période un peu compliquée, je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Je peux aussi vous conseiller de visionner le magnifique documentaire Jago, a life under water, qui suit Jago, un vieux pêcheur-plongeur dans les eaux turquoises de l’Indonésie. J’ai beaucoup pensé à lui pendant ma lecture.

Ma note: 5/5

***

L’envie

Sophie Fontanel

Sophie Fontanel raconte par bribes et tranches de vie son choix libérateur de l’abstinence sexuelle.

♥  Mon avis : J’ai commencé ce livre sans a priori et sans même savoir de quoi il traitait. Je voulais simplement découvrir cette autrice dont j’avais beaucoup entendu parler, et j’ai choisi ce titre au hasard dans sa bibliographie.

J’aime assez son style plutôt moderne, et c’est ce qui la sauve. J’ai aussi aimé la découpe du livre en tranches de vie, parfois assez poétiques, un peu comme un recueil de poèmes en prose. J’essayerais donc un autre de ses livres pour me faire une idée plus exacte, comme Grandir, Une apparition ou Nobelle qui m’ont été conseillés par plusieurs d’entre vous.

Ce que je n’ai pas aimé, c’est le ton du livre, que j’ai trouvé suffisant, voire méprisant. J’avais l’impression que si j’étais heureuse avec une vie sexuelle épanouie, c’est que je n’avais rien compris, que je répondais aux codes, que je donnais ce que l’on voulait de moi, que je n’étais pas libre. Ce ton un peu dogmatique, presque acharné, m’a tellement déplu !

C’est évidemment intéressant. Parce que le choix de l’abstinence sexuelle semble anormal, dans le sens où il sort de la norme. On a donc envie de penser à une blessure non réparée et à guérir, et donc de lui conseiller des lectures ou un travail sur ses monstres pour l’aider. Or, bien sûr, c’est un choix intime et totalement personnel, qui se trouve justifié dès lors qu’il est le choix de quelqu’un.

On constate d’ailleurs que les personnes qui l’entourent essayent elles aussi de lui faire changer d’avis et émettent un jugement sur ce choix personnel, et ce ton de justification pourrait donc, dès lors, s’expliquer. Mais paradoxalement, il entraîne de la part de l’autrice le même jugement dédaigneux sur les pratiques qui ne sont pas les siennes… Si son choix est fait en liberté et en conscience, pourquoi celui des autres ne le serait-il pas ? Le message de liberté d’être et d’agir qu’elle essaye de prôner est donc totalement invalidé par son propre ton et son propre schéma de pensée !

Ma note: 3/5

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Kilomètre Zéro

Maud Ankaoua

Maëlle, co-gérante parisienne d’une start-up en pleine expansion, avec une vie à 100 à l’heure et au bord du burn-out, se rend un matin au rendez-vous nimbé de mystère de sa meilleure amie. Romane lui annonce qu’elle est atteinte d’un cancer et qu’elle a une mission de la plus haute importance à lui donner. Pour sauver son amie, Maëlle se rend aux confins de l’Himalaya malgré son emploi du temps incompressible. Un voyage initiatique vers le bonheur.

♥  Mon avis : J’ai rechigné à le terminer, je l’ai lu avec peine et j’ai failli abandonner plus d’une fois. Le cadre est posé !

Je crois que je ne suis pas faite pour les livres qui mêlent roman et développement personnel. Ce mélange des genres n’a conduit qu’à un très mauvais roman avec des personnages mal dégrossis et sans nuances, une intrigue sans surprise et des dialogues tout à fait improbables. En plus de ça, je trouve que le choix du roman noie le message du livre et dessert sa portée éducative. On n’a donc, selon moi, ni un bon roman, ni un bon livre de développement personnel…

Et c’est dommage, car je suis fondamentalement d’accord avec les messages délivrés dans le livre. Ils reprennent, entre autres, les enseignements des 4 accords toltèques (encore lui !), de La maîtrise de l’amour et du Pouvoir du moment présent que je vous détaillais parmi les livres qui ont changé ma vie. Je suis donc quelque part un peu rassurée de savoir que c’est un succès de librairie ! Si ces idées et réflexions ont pu s’acheminer à un public plus large grâce à ce genre littéraire qui d’ordinaire plaît beaucoup, tant mieux. Mais, définitivement, ce n’était pas pour moi !

Une autre petite chose qui m’a sacrément agacée : la fâcheuse manie de l’autrice de valider ses leçons spirituelles par un simulacre de Science. J’ai horreur de ça. Elle use et abuse des principes de la physique quantique pour démontrer ses croyances, en donnant la parole aux personnages qui sont censés détenir une parole d’autorité indémontable conférée par leur statut d’éminents scientifiques. Pour ce faire, elle établit des corrélations bancales entre phénomènes quantiques ou démonstrations scientifiques et croyances. Dommage, parce qu’elle invalide de fait la légitimité de sa propre croyance et de ses leçons.

Ma note: 2/5

Alors, quels sont vos derniers coups de cœur livresques ? Que lisez-vous en ce moment ?

*** Céline ***

Le parc de Zhangjiajie hors des sentiers battus

Nous avons eu l’immense chance de nous rendre en septembre dernier dans l’incroyable parc de Zhangjiajie et de nous émerveiller devant ses montagnes suspendues, dans le cadre de notre tour du monde sans avion.

Alors que le parc est connu pour attirer les foules, nous avons été tout seuls pendant deux jours ! Comment ? Il existe des chemins moins empruntés et tout aussi beaux, si ce n’est plus, que je m’apprête à vous révéler…

Bouteille à la mer

À l’heure où j’écris cet article, la France entière est confinée. Je n’ai pas regardé les images, mais j’imagine les rues vides et silencieuses. Tout tourne au ralenti. Le monde entier se verrouille pour faire face au virus, les frontières se ferment, les politiques se corsent… Nous nous sommes réfugiés sur la petite île de Koh Chang en Thaïlande pour attendre la fin de l’orage, tout près de la frontière birmane.

Alors, je sais, cet article tombe comme un cheveu sur la soupe. Car personne aujourd’hui ne peut se rendre dans l’incroyable parc de Zhangjiajie, en plein cœur de la Chine. Personne ! J’imagine les macaques reprendre possession des lieux, la jungle luxuriante s’emparer des rampes et des escaliers, et le silence sous la dense canopée… La majesté des montagnes suspendues retrouvée dans un silence assourdissant, magique !

Mais j’ai bon espoir que le monde se relève de cette épreuve, et que de nouveaux voyageurs se rendent au parc de Zhangjiajie pour l’explorer en dehors des sentiers battus comme nous l’avons fait. Et aujourd’hui, plus que jamais, j’ai bon espoir que ces voyageurs, lorsque le monde repartira, auront compris qu’il est grand temps de repenser leur façon de voyager et qu’ils auront adopté les 14 commandements du voyageur responsable.

Je lance donc une bouteille à la mer puisque personne, ou presque, ne lira cet article aujourd’hui. À ceux qui le liront parce que le monde est reparti et que vous avez prévu de vous rendre au parc de Zhangjiajie, réfléchissez ! Avez-vous changé vos pratiques ? Répondez-moi oui.

Informations pratiques

La meilleure base pour planifier son exploration du parc de Zhangjiajie est la petite ville de Zhangjiajie elle-même. Il faudra compter a minima 2 jours pour visiter le parc et, en suivant nos indications, vous en aurez fait un joli petit tour !

parc de zhangjiajie

Depuis Zhangjiajie

À Zhangjiajie, nous logions à Xili Inn, une charmante petite guesthouse bon marché. Elle est située loin du centre et dans un joli quartier authentique. Les environs de la guesthouse valent assurément une petite promenade dans les alentours.

Il faut prendre un bus à la gare de bus de Zhangjiajie pour se rendre au parc depuis la ville. Les tickets s’achètent directement dans le bus, ils ne se vendent pas au guichet de la gare (12 ¥ jusqu’à l’entrée principale, 30 minutes de trajet). Munissez-vous d’une carte ou écrivez le nom de l’entrée du parc en sinogrammes sur un bout de papier pour être sûr de monter dans le bon bus (l’entrée Sud est l’entrée principale). Accrochez-vous, les bus chinois, c’est quelque chose !

L’entrée du parc

Le prix d’entrée est de 245 ¥ et le ticket, nominatif et donc non échangeable, est valable 4 jours. Tous les trajets en shuttle (navette) à l’intérieur du parc sont gratuits. Nous pensons que les cartes magnétiques sont consignées, mais les guichets étaient fermés lorsque nous avons quitté le parc. Nous les avons donc posées sur le rebord des guichets en espérant que quelqu’un les aura ramassées.

N’achetez pas les cartes du parc que l’on vous propose à la sauvette ! Il y a une carte sommaire mais suffisante, la Hand-drawn map of Homestay Tourism, permettant de demander son chemin avec les indications en anglais et en chinois distribuée gratuitement à un guichet situé juste à gauche avant les portiques d’entrée.

Parc de Zhangjiajie – Jour 1

Nous sommes partis de l’entrée principale (entrée Sud). De là, il faut emprunter la route goudronnée avec l’ensemble des touristes arrivés avec vous, la Golden Whip Stream Scenic Route. Bifurquez à droite et traversez le parc Oxygen où trône une étrange statue en forme de cœur. Vous n’êtes toujours pas seuls au monde ici, vous n’avez pas encore lâché les chemins empruntés. Vous êtes au pied des montagnes suspendues, et vous marchez le nez en l’air…

Continuez jusqu’à traverser un pont qui swingue, où les chinois tenteront de vous faire passer par-dessus bord. Passez devant une petite fontaine naturelle où l’eau provient de la rivière et d’où vous pouvez vous désaltérer.

Continuez toujours tout droit, et déjà le monde commence à se faire discret autour de vous. C’est là que nous avons rencontré notre premier singe. Suivez le chemin jusqu’à rencontrer un fast food local et faites une pause déjeuner ici pour déguster du tofu grillé recouvert d’épices avec des nouilles chinoises et des crêpes à l’œuf. N’oubliez pas d’emporter avec vous un Tupperware et des couverts (ou des baguettes !) pour éviter les contenants jetables qui contiendront votre repas.

Seuls au monde

L’estomac plein, revenez sur vos pas et prenez un escalier qui monte sur la droite. À partir de là, vous êtes seuls au monde ! Ça monte beaucoup et pendant une bonne demi-heure, mais vous aurez l’heureuse compagnie des macaques qui faisaient foule sur ce chemin totalement déserté par les hommes ! Ne leur donnez surtout pas à manger, d’abord parce qu’ils ne sont pas là pour vivre à vos dépens, et puis parce que vous vous exposez à des attaques s’ils en veulent davantage (vu de mes yeux vu).

Cette magnifique petite grimpette sous la canopée débouche sur une vue extraordinaire sur les célèbres montagnes suspendues du parc. Vous y retrouverez bientôt le monde, directement arrivé sur les hauteurs en shuttle. Ce n’est pas très agréable de retrouver la foule, mais les points de vue en valent la peine !

Continuez ensuite vers le splendide pont naturel suspendu, puis arrivez au temple bouddhiste paré de milliers de rubans rouges.

Repartez ensuite par le parking du Natural Bridge, dans lequel vous prendrez un shuttle direction le téléphérique (vérifiez bien la direction du shuttle avec le chauffeur !). Le téléphérique vous conduira ensuite jusqu’à Zhonghuxiang Homestay Area. Il vous faudra 30 minutes de marche pour rejoindre le village depuis la station (sinon, s’ils roulent encore, les mini-shuttles vous emmènent au village pour 3 ¥).

Une seule adresse à vous recommander pour passer la nuit : One Step to Heaven ! Une super guesthouse avec des repas excellents et des ingrédients directement issus du jardin (à 5 minutes à pied de l’entrée du parc).

Parc de Zhangjiajie – Jour 2

La deuxième journée est ma préférée du parcours. Elle plonge le voyageur dans un état méditatif intense en le couvrant d’endorphine par la grimpette qu’elle impose et les vues extraordinaires qu’elle propose.

Rendez-vous en bas de la station de téléphérique où vous êtes arrivés la veille. Alors que vous y arrivez, un escalier monte sur votre gauche. Prenez-le et aventurez-vous au milieu de la jungle et des fermes installées en harmonie totale avec l’endroit. Les escaliers sont couverts de mousse.

Vous êtes partis pour 2h de grimpette, tout seuls, perdus au milieu des montagnes suspendues ! Le moment est magique. Les escaliers vous mènent à des vues splendides à des hauteurs véritablement vertigineuses. Le Corridor in the Cliff débouche sur une vue spectaculaire à presque 360° sur les montagnes alentours. Petit conseil : jeter un caillou dans le vide, étourdissant (ou un trognon de pomme, ça marche aussi).

Continuez à monter jusqu’à One step to Heaven, le point le plus haut du parc de Zhangjiajie. Il est accessible par une échelle.

Continuez le chemin et montez jusqu’au téléphérique. Juste avant d’y arriver, arrêtez-vous pour déjeuner au super petit fast food installé dans la montée. Ils servent du riz cantonais délicieux et du tofu aux épices pour très peu d’argent.

Chemin retour

Pour finir la journée, plusieurs choix s’offrent à vous :

  • Prendre le téléphérique, puis un shuttle jusqu’à l’entrée principale.
  • Aller jusqu’à la gare de shuttle à pied, à 5min du téléphérique, puis :
    • Prendre un shuttle vers le Mont Tianzi pour voir à quoi ça ressemble, puis un shuttle vers l’entrée.
    • Prendre un shuttle vers les vues panoramiques des montagnes Avatar du 1er jour si vous avez envie de revoir la plus emblématique section du parc. Ensuite :
      • soit redescendre par le Bailong Elevator (une expérience en elle-même, mais vous n’utilisez pas vos papattes).
      • soit reprendre les escaliers du jour 1 si vous n’y aviez pas croisé de singes par exemple. Ils démarrent en face de la gare de shuttles, en face des vendeurs installés sur la place.

Pour rentrer dans la ville de Zhangjiajie, il faudra alors reprendre un bus (12 ¥ ). Ils attendent juste à l’entrée Sud du parc. N’oubliez pas de toujours bien demander la direction du bus dans lequel vous monter !

Je vous souhaite à tous une excellente visite du parc de Zhangjiajie hors des sentiers battus ! J’espère que vous me raconterez !

*** Céline ***