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Le bilan : TOP & FLOP 2019

Et si on profitait du passage à 2020 pour faire un petit récap sur les Tops & Flops de l’année 2019 ? C’est l’idée de la pétillante Ninaturelle qui m’a proposé de répondre à son TAG avec un focus spécial beauté bio et naturelle.

C’est l’occasion idéale de tout rassembler dans un article et de vous faire découvrir les produits que je recommande à tout le monde autour de moi. L’occasion aussi de vous parler de chouettes découvertes que j’ai faites cette année, tous domaines confondus !

Beauté bio

1. Huile végétale

TOP. J’ai découvert l’huile de thé blanc de Make it Beauty cette année pour hydrater mon visage le soir, et ma peau l’adore ! Elle a un effet à la fois nourrissant et unifiant qui convient parfaitement à ma peau normale à sèche. Sinon, l’huile d’argan a toujours une très haute place dans mon cœur !

Objectif 2020. L’huile de rosier sauvage de Pai Skincare fait beaucoup parler d’elle et a l’air assez extraordinaire !

FLOP. J’ai découvert l’huile végétale de Tamanu cette année, je ne supporte pas son odeur ! On m’avait dit que ça sentait la noisette, que nenni… Pour moi ça sent le bouillon de poule !

2. Démaquillant / Nettoyant visage

TOP. La gelée noire nettoyante de La Canopée, un énorme coup de cœur pour moi ! Elle a un pouvoir détoxifiant et anti-pollution grâce au charbon Bin To Chan et à l’huile essentielle de tea tree, et est donc parfaite pour un voyage comme le nôtre en Asie ! Elle a une odeur et une texture que j’adore et, en plus de ça, il n’y a besoin de rien d’autre pour se démaquiller : il suffit de masser son visage et ses paupières avec ses doigts, de rincer à l’eau chaude, et le tour est joué !

FLOP. Je sais qu’il a plu à beaucoup de monde, mais pour moi c’est un Flop : Le baume nettoyant Rose Papaya de Mawena. Déjà il coûte un bras, et je n’aime pas du tout sa texture gel que je trouve collante et difficile à faire mousser. Il ne peut pas servir de démaquillant, c’est bien trop pénible de se masser les paupières avec un truc pareil !

3. Crème Hydratante visage

TOP. Je les utilise tous les ans et depuis presque 5 ans, je les aime passionnément : la crème à la rose en hiver et la crème de jour teintée en été de chez Dr Hauschka ! Je ne jure que par elles et j’ai beau en essayer d’autres avec de chouettes textures, de chouettes parfums et de chouettes résultats, j’y reviens toujours ! Elles ont peut-être une texture un peu épaisse qui peut surprendre au début, mais voici mon mode opératoire : j’en mets une noisette sur le bout de mon doigt, je fais chauffer la matière en frottant entre mes doigts et je masse mon visage !

FLOP. Pas de Flop à déclarer ! Je vais simplement en profiter pour vous rappeler que l’huile de coco est comédogène et fait donc rarement bon ménage avec une routine de soin visage, elle me réussit plutôt mal à moi par exemple ! J’évite donc absolument de m’en mettre sur le visage.

4. Masque visage

Je n’ai rien à vous proposer ici, je ne fais quasiment jamais de masques pour le visage ! Quand j’en fais, c’est plutôt dans un but de detox et j’utilise alors le masque à l’argile verte de Cattier (attention à ne pas le laisser sécher au risque de vous déshydrater !).

5. Savon / Gel douche

TOP. Difficile de décerner un trophée à un savon, vous en conviendrez ! J’ai beau adorer les imaginer en attente dans un placard, avec toutes leurs couleurs, leurs parfums et leurs formes différentes, ils remplissent quand même sensiblement tous leur fonction de la même manière ! Je vous parlerais peut-être plutôt du pain d’hygiène intime de Ballot-Flurin qui remplit sa fonction à merveille et permet surtout de ne pas modifier le pH de votre flore vaginale comme un pain de savon classique pourrait le faire.

FLOP. Tous les savons sont sympas avec moi, RAS !

6. Shampoing

TOP. Grande découverte de l’année : le shampoing solide Sweetie de chez Pachamamaï ! Il convient parfaitement à mes cheveux longs, bouclés et secs et il fait aussi très bien l’affaire avec les cheveux courts de David qui fait des shampoings plus fréquents. C’est une vraie merveille et, cerise sur le gâteau, il a aussi un pouvoir démêlant !

FLOP. Le Flop, c’est de ne pas se laver les cheveux la tête en avant quand on a les cheveux longs, et d’autant plus s’ils sont bouclés ! Essayez, vos cheveux vous remercieront : vous arrêterez d’avoir des « croûtes » sur le crâne et des démangeaisons parce que le shampoing est mal rincé, vos boucles seront bien mieux définies, et vous appliquerez bien plus facilement le shampoing uniquement sur le crâne et l’après-shampoing uniquement sur les longueurs ! Le Flop à éviter aussi que j’ai aussi appris cette année : arrêtons d’enturbanner nos cheveux bouclés dans une serviette ! Une piste : renseignez-vous sur le « plopping », c’est la vie !

7. Après-shampoing ou Masque Capillaire

TOP. L’après-shampoing à la noix de coco de Desert Essence me suit partout et depuis des années (8 ans pour être exacte), et je le trouve toujours aussi bien adapté à mes cheveux.

Objectif 2020. J’entends dire tellement de merveilles sur le masque hydratant de Cut by Fred, que j’aurais presque envie de vous le recommander avant de l’avoir moi-même essayé ! Si vous avez les cheveux secs et bouclés, foncez !

FLOP. RAS capitaine !

8. Produit Coiffant ou Produit capillaire

TOP. En voyage, rien de tel que l’aloe vera pour prendre soin de ses cheveux et de ses boucles ! Ça, plus quelques gouttes d’huile végétale de brocoli sur les longueurs, et vous obtenez une routine capillaire minimaliste du tonnerre ! Autrement, le lait hydratant à la rose et à l’abricot de John Masters Organics est génial pour le soin des longueurs !

Objectif 2020. Tester le Boost Curl des Secrets de Loly pour des boucles de folie, cette gelée capillaire a vraiment l’air phénoménale !

FLOP. RAS !

9. Maquillage

TOP. Pas facile cette section maquillage toutes catégories confondues dis donc ! Je dirais peut-être le mascara Backstage ou la poudre mosaïque de Couleur Caramel qui restent mes indispensables ! Les fards à paupière Purobio sont également de la folie !

Objectif 2020. Il y a tout plein de produits de makeup que j’aimerais tester cette année : le mascara Ilia, le fond de teint Gressa ou l’eye-liner de Absolution par exemple !

FLOP. Je n’ai pas du tout aimé le mascara Revolution de Couleur Caramel qui a tendance à faire des paquets et à sécher trop vite pour que j’aie le temps de le travailler (cf mon comparatif des mascaras bio).

10. Déodorant

TOP. Les meilleurs déodorants de tous les temps, selon David et moi, ce sont les déodorants en pot de chez Clémence et Vivien. Mon préféré c’est le « Poudré » avec son odeur de lavande tellement agréable, on m’a même déjà demandé avec quoi je m’étais parfumée !

Objectif 2020. Suite à ma vidéo sur nos soins en voyage, vous avez été nombreuses à me parler avec enthousiasme des déodorants zéro-déchet de Ben & Anna et des Petits Prödiges ! À tester donc !

FLOP. J’avais entendu beaucoup de bien des déodorants en stick de la marque Schmidt’s et je me suis donc tournée vers celui sans parfum pour que l’on puisse l’utiliser tous les deux. Je crois que j’y suis un peu allergique, il me provoque des démangeaisons sous les aisselles, ce qui ne m’était encore jamais arrivé !

11. Dentifrice

TOP. La révélation de cette année, c’est le dentifrice solide Black is Black de Pachamamaï ! Pour moi qui suis toujours une enfant, c’est un véritable plaisir chaque matin d’avoir les dents toutes noires ! En plus de ça, il est super facile à utiliser, laisse l’haleine fraîche et purifiée grâce à l’action du charbon, et a même un vrai effet sur la blancheur des dents !

FLOP. Nous n’avons pas du tout aimé les dentifrices solides de Lamazuna, et surtout celui à la sauge et au citron qui ne mousse absolument pas !

12. Coups de cœur bonus

Quelques coups de cœur bonus en 2019 :

  • L’application HappyCow qui permet de trouver des restaurants végétariens partout dans le monde et de laisser des notes et des commentaires, un outil qui nous a beaucoup servi !
  • Les culottes de règle ! Mama mia pourquoi ai-je attendu autant de temps avant d’essayer, c’est révolutionnaire !
  • L’application de yoga Down Dog que j’utilise depuis des années et qui m’a bien accompagnée tout au long de l’année, et ce même si elle est devenue payante.

Mes coups de coeur random

13. Un compte Instagram

Cette année, j’ai fait la très belle découverte du compte plein de poésie de Anne-Solange Tardy. On y trouve de jolis mots et de superbes photos, un vrai bol d’air créatif qui m’a même, c’est quand même quelque chose, donné envie de commencer le dessin ! Moi qui ai toujours fanfaronné sur mon niveau de dessin resté au stade végétatif de la maternelle, elle est allée me titiller là où je ne m’y attendais pas ! Et rien que pour ça, pour m’ouvrir les portes de l’Art sous toutes ses formes et pour me laisser doucement penser que j’ai le droit de m’y intéresser, elle mérite sans conteste ce trophée !

Je vous conseille aussi vivement de vous inscrire à sa newsletter pour recevoir tous les jeudi ce qu’elle appelle la « pochette surprise », avec une réflexion toujours très belle et poétique sur un sujet donné.

14. Un blog

Le blog que nous avons le plus consulté cette année est à n’en pas douter Tourdumondiste.com ! Pour tous ceux qui prévoient d’organiser un voyage au long cours, foncez ! C’est une mine d’or qui rassemble tout ce que vous avez besoin de savoir sur les pays que vous comptez traverser, et le niveau de détails est assez époustouflant !

15. Une chaîne YouTube

J’ai récemment découvert la chaîne Artisans de demain et je suis totalement fan de leur travail ! Ils sont partis en 4×4 pour traverser le Moyen-Orient et l’Asie (un itinéraire que nous emprunterons sûrement aussi), et leurs vidéos sont d’une beauté époustouflante. Ils nous poussent à rajouter un poil plus de création dans nos vlogs ! Si nos convictions écologiques ne nous permettent plus aujourd’hui de faire ce genre d’expéditions à gros impact carbone, leur façon de voyager au plus près de la population locale est très inspirante et donne lieu à des vidéos toujours très émouvantes et riches.

16. Une musique

Nous avons découvert The Hu en Mongolie, un groupe de hard rock mongol qui mêle avec brio tous les codes du hard rock avec la musique traditionnelle mongole. Une vraie pépite !

Autre découverte très récente que nous avons faite en discutant avec un voyageur : Dooz Kawa. Du rap français plutôt sympathique avec de jolies mélodies, allez prêter une oreille !

17. Un film

Plus que d’un film, je voudrais vous parler d’un réalisateur cette année : Bong Joon-Ho. C’est un réalisateur coréen que vous connaissez peut-être pour l’excellent et bouleversant Okja. Eh bien sachez qu’il ne faut pas vous arrêter là, toute sa filmographie est fantastique !

Il travaille beaucoup sur l’esthétique de ses films, et chaque réalisation dure plusieurs années. Les sujets abordés sont toujours graves et dérangeants, pleins de remises en question. Le choix des plans transmet à lui seul des émotions. C’est poétique.

18. Un podcast

Nous nous réveillons tous les matins, et depuis quelques semaines déjà, avec un épisode du podcast Au cœur de l’histoire de Fabrice Almeida ! Chaque épisode nous replonge au milieu d’un événement historique ou nous emmène à la rencontre de personnalités emblématiques. Vingt-cinq minutes de culture G. dès le réveil, rien de tel pour commencer la journée du bon pied !

19. Un livre

J’ai eu la chance de tomber cette année sur de vraies pépites littéraires ! J’en citerai deux : Une Odyssée de Daniel Mendelsohn et Le coeur cousu de Carole Martinez. Je vous en parlais davantage dans ce bilan lecture !

20. Fiertés 2019

Je suis évidemment très fière d’avoir démarré depuis plus de 9 mois déjà ce tour du monde sans avion et de vous avoir tous embarqués avec nous ! Fière aussi d’avoir créé tous ces vlogs sur Youtube qui resteront de superbes souvenirs en images !

Les messages de soutien que l’on reçoit chaque jour nous boostent beaucoup, nous sommes très heureux et fiers de lire vos décisions d’arrêter l’avion ou de repenser vos modes de voyage. Pour nous, ça veut dire beaucoup ! C’est ensemble qu’on va changer le monde les gars, on y croit !

21. Projets 2020

Nous continuons notre belle aventure cette année, avec l’exploration de nouveaux pays ! J’espère continuer à faire ouvrir les portes des ateliers textiles à l’autre bout de monde pour demander plus de transparence aux marques de mode.

D’autres beaux projets se mettent aussi doucement en place cette année, j’ai hâte de vous en dire plus et de partager tout cela avec vous ! 2020 sera pleine de surprises et de belles aventures ! Je nous le souhaite, et je vous le souhaite. À nous d’en faire une année mémorable !

À mon tour de nommer les copines pour qu’elles nous fassent part de leurs petits trésors ! Je me dirige directement vers les copines mode éthique, à savoir Manon du blog Happynewgreen et Margot du blog Bloomers ! Mais j’invite aussi bien sûr quiconque aurait envie de partager ses trouvailles à le faire !

Et vous alors, quels sont vos Tops cette année ?? S’il n’y avait qu’un seul produit, qu’un seul livre, qu’une seule expérience ? Ce serait quoi ?

*** Céline ***

L’histoire d’un jean très courageux

french appeal

Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un jean bien courageux. Son histoire, j’avais commencé à vous la raconter il y a quelques temps de cela déjà. C’était dans un champ de colza, au tout début du blog. J’étais ressortie de notre séance photo avec du jaune partout, c’était à quelques minutes à peine de notre petite maison.

Je venais de trouver le jean parfait : un jean made in France, labellisé Oeko-Tex 100, produit avec raison et conscience, et qui faisait de jolies fesses. Le graal.

C’est ce genre de trouvailles qui m’a motivée à débuter Iznowgood. J’avais entre les mains des pièces qui me permettaient d’affirmer que la mode éthique, c’était sacrément cool. Je savais qu’il n’y avait plus de raison pour continuer à acheter des jeans à 30€ produits dans des conditions inacceptables et qui ne dureraient qu’un temps. Et je voulais absolument en parler, prouver à la face du monde que nous pouvions changer les choses en consommant mieux et de manière plus réfléchie.

Ce jean prouvait à lui seul que mieux faire était possible, et j’étais fière de le porter. Fière et bien dans mes baskets. Je venais de toucher du doigt le cercle vertueux de la consommation responsable : faire mieux rend plus heureux. Ça faisait une sacrée bonne raison pour vous inviter à faire de même avec ce blog !

Au Revoir la France

Dans une histoire bien construite, après la situation initiale et la présentation du contexte et des différents personnages, surviennent les péripéties. C’est là qu’elles entrent en scène.

Il y a presque un an jour pour jour, j’ouvre un mail intitulé « Au Revoir la France ». Il est signé de Hélicia et Aurélien, créateurs de belles fesses. Ils parlent de leur jean porteur d’espoir, de leur projet un peu fou de créer un jean dans lequel on se sent bien et qui n’a pas été fabriqué dans la souffrance et à l’autre bout du monde. Et puis ils avouent tout : voilà 5 ans que French Appeal est lancé, et ils ne réussissent toujours pas à se rémunérer. Ils cumulent les petits boulots à droite à gauche pour s’en sortir et luttent pour faire survivre ce jean auquel ils croient. Ils dénoncent les ateliers français qui ne prennent pas leurs petites commandes au sérieux et refusent d’innover.

Ils finissent par conclure qu’ils ne souhaitent pas produire en France pour le simple argument marketing que cela représente. Et que ce qui compte pour eux, c’est une relation de confiance et une volonté d’avancer main dans la main avec leur fournisseur, sans faire une croix sur l’essentiel bien sûr : des ouvriers correctement rémunérés et des conditions de travail justes.

Alors ils nous parlent de Michel et de son équipe à Casablanca, et de l’accueil chaleureux qu’ils leur ont réservé lors de la conception des premiers prototypes.

À la fin du mail, je n’ai pas pu m’empêcher de leur envoyer un message de soutien. Car si consommer mieux rend plus heureux, produire mieux demande beaucoup de courage et d’engagement.

Le dénouement

C’était donc décidé : dorénavant, les jeans French Appeal seraient fabriqués par l’équipe de Michel au Maroc, et cela sans perdre ni en qualité, ni en éthique, ni en belles fesses !

Et avec ce nouveau départ, l’énergie pour de nouveaux projets : toutes les toiles de jean passent en coton bio et fibres recyclées en 2020 par exemple, ou l’ouverture de la gamme avec des jeans qui conviennent à toutes les morphologies, du 34 au 50 ! En ce moment d’ailleurs, et jusqu’au 4 février, ils s’engagent à planter 3 arbres pour l’achat d’un jean !

Je vous l’ai dit, c’est le jean parfait. J’ai le mien depuis 3 ans maintenant, et il n’a pas bougé d’un pouce. Quel bonheur pour moi, d’ailleurs, de pouvoir vous faire un retour après aussi longtemps ! Il ne m’accompagne pas en voyage, mais il fait partie des quelques affaires que j’ai gardées dans un coin pour mon retour. Je sais que c’est un immuable et que, même après toutes ces aventures, je serai toujours fière et heureuse de le porter.

Ainsi s’achève l’histoire de ce jean bien courageux, qui a fait le choix de persévérer et de traverser la Méditerranée pour faire perdurer un modèle juste et innovant. Un jean un peu magique qui rend plus heureuses les personnes qui le portent. C’est une histoire qui s’ouvre sur de bien beaux chapitres, et que l’on espère voir déboucher sur une saga en plusieurs tomes.

Et pour les aider à écrire la suite, le code IZNOWGOOD vous permet d’avoir 10€ de réduction sur votre commande 🙂

*** Céline ***

Cet article est sponsorisé par French Appeal, en accord avec mes réflexions sur la rémunération des blogueurs green

Tour de la Mongolie à vélo

Quatre mois après notre départ pour notre tour du monde sans avion, nous décidions de nous lancer pour un tour de la Mongolie à vélo de 5 semaines en autonomie ! 1600 km sur les pistes et routes de cet incroyable pays…

J’espère vous donner toutes les clés pour organiser un tel périple dans le pays le moins densément peuplé du monde et ainsi avoir la chance de vivre une aventure aussi extraordinaire ! Budget, conseils, bonnes adresses, vécu… Mais avant, place aux images :

Pourquoi tenter l’aventure ?

En Mongolie, c’est simple : il n’y a pas beaucoup de routes et très peu d’axes ferroviaires. Les possibilités du voyageur paraissent donc limitées quand on met les pieds pour la première fois dans le pays… et c’est bien pour cela qu’il se retrouve souvent dans un tour plus ou moins long organisé par sa guesthouse à Oulan-Bator !

Quelques lignes de bus permettent d’explorer les environs de la capitale, mais certainement pas d’aller partout. On peut par exemple aller jusqu’à Mörön à l’Ouest, Dalanzagad dans le Sud, ou autour du parc de Terelj au Nord-Est d’Oulan-Bator… Mais sortir des sentiers battus semble difficile !

Pour parcourir la steppe, les possibilités qui s’offrent aux voyageurs sont les suivantes :

  • Participer à un tour organisé par une guesthouse au départ d’Oulan-Bator. C’est la solution la plus choisie par les voyageurs en Mongolie
  • Payer les services d’un chauffeur et d’un guide privés pour organiser la route et le trajet comme on l’entend
  • Louer un 4×4 à Oulan-Bator
  • Louer une moto à Oulan-Bator
  • Se contenter des trajets possibles en bus
  • Marcher et faire de l’auto-stop (nous l’avons testé, ça marche super bien en Mongolie ! Petite astuce : il ne faut pas lever le pouce, mais lever le bras à 45° avec la paume de la main vers le sol)
  • Acheter ou louer un cheval
  • Acheter des vélos et partir pour la plus belle aventure de votre vie !!

Maintenant que vous avez le contexte, voyons pourquoi vous feriez mieux de choisir de parcourir la Mongolie à vélo !

Pour des raisons écologiques

Nous avons choisi d’éviter le 4×4 pour la majorité du territoire mongol (nous avons dû nous y résoudre pour l’exploration du désert de Gobi pour laquelle nous n’avons pas trouvé d’autres solutions – Cf paragraphe « Parcours »), pour deux raisons principales :

  • Pour continuer à limiter notre impact CO2 que nous avons cherché à limiter jusque là en boycottant l’avion… Le 4×4, et surtout sur de très longues distances, n’est clairement pas l’ami du voyageur responsable !
  • Parce que la Mongolie n’a pas beaucoup de routes goudronnées, ou presque… Cela peut sembler contradictoire parce que c’est justement pour cela que l’on choisit habituellement de rouler en 4×4, mais pourtant je vous assure que ça fait sens : l’avantage d’une route, c’est qu’on ne roule pas à côté ! En Mongolie, les 4×4 roulent partout et sans restriction, au mépris de la faune et de la flore. En VTT, l’impact est dérisoire et on n’écrase rien.

Pour des raisons économiques

Louer un 4×4, réserver un tour organisé par une guesthouse, ou louer les services d’un chauffeur et d’un guide coûte extrêmement cher. Nombreux sont les voyageurs que nous avons rencontrés sur la route nous confiant que leur budget Mongolie avait explosé les prévisions…

Vous allez voir qu’un périple à vélo, en plus d’être très gratifiant, est aussi bien plus rentable pour vos finances ! Rendez-vous dans au paragraphe « Budget » !

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Extrait de journal de bord – Vendredi 26 juillet .  » Le calme était revenu ce matin lorsque nous avons extirpé nos têtes de la tente. Deux cavaliers sont successivement venus prendre de nos nouvelles après la tempête d’hier soir, en silence bien sûr. Nous regrettons tant de ne pas maîtriser plus de 3 mots dans leur langue ! L’un d’entre eux est même resté à nos côtés pendant que nous défaisions le campement et équipions nos vélos. Nous avons fini par lui indiquer notre itinéraire sur la carte alors qu’il ouvrait de grands yeux écarquillés et levait un pousse admiratif. Notre aventure suscite beaucoup d’intérêt auprès de la population locale, qui nous est d’ailleurs d’un grand soutien ! Nous avons vu des pouces se lever par dizaines déjà : des pouces de motards, de cavaliers, des pouces tendus par les fenêtres baissées des voitures (parfois 3 d’un coup !), des pouces de nomades sortis de leur yourte pour nous regarder passer… Hier à peine, alors que nous attendions sous un porche que la pluie diminue, une dame est arrivée vers moi sans crier gare avec une énorme poignée de bonbons que ma main seule ne pouvait même pas contenir ! Elle est repartie comme elle était venue, sans demander son reste. C’est comme si ces gens comprenaient le sens de notre démarche. Comme s’ils savaient que nous faisons tous ces efforts pour leurs terres que nous voulons préserver. Comme s’ils nous rendaient en plus grand l’amour avec lequel nous avons construit cette aventure.  » . . . . . . #sheisnotlost #travelanddestinations #femmetravel #travelgirl #wearetravelgirls #slowtravel #tourdumondesansavion #traveldudes #traveltheworld #girlswhotravel #girlsdreamtravel

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Pour vous

Se lancer dans une aventure comme celle-ci peut faire peur, mais vous apprendrez tellement sur vous pendant ces quelques semaines sur les routes ! C’est une aventure qui vous demandera beaucoup d’efforts, parfois plus que ce que vous vous pensiez capable de fournir, et qui vous fera assurément sortir de votre zone de confort.

Ce mois que nous avons passé dans la steppe a été extraordinaire. Nous en sommes sortis véritablement transformés mais, aussi, et cela peut paraître paradoxal, reposés. Malgré les efforts physiques à déployer chaque jour sur le vélo, la routine mise en place, loin des écrans, nous a imposé un retour à l’essentiel réparateur.

Nous finissions de pédaler vers 17h le soir, quand l’orage ne nous arrêtait pas avant, et il n’y avait alors plus qu’à monter le campement, à préparer à manger, à s’occuper des réserves d’eau, à lire un peu, à écrire, à discuter. La sobriété heureuse, nous étions en plein dedans. Pour le bilan lecture des bouquins qui m’ont suivie pendant l’aventure, c’est ici !

Je rajoute évidemment à cela les effets sur les muscles et la tonicité. Nous avons très clairement noté nos progrès tout au long du périple, réussissant à parcourir plus de 90km sur l’un des derniers tronçons, et sans forcer ! Pour nous qui n’étions pas du tout entraînés, c’était une véritable fierté !

Pour rencontrer les nomades

Le vélo permet de rencontrer les mongols mieux que n’importe quelle autre alternative et rien que pour cela, l’expérience vaut les coups de pédales.

Il vous permet de vous rendre et de vous arrêter dans des endroits où les voyageurs ne s’arrêtent généralement pas. C’est une véritable occasion pour rencontrer les familles nomades qui déplacent leur yourte au gré des pâturages. Elles sortent souvent de leur yourte pour vous regarder passer et vous encourager avec des cris et des pouces en l’air, elles qui ne voient pas beaucoup de monde, isolées de tout. Les enfants se feront également un plaisir de vous suivre, en vélo, moto ou à cheval, sur quelques dizaines de mètres !

Je racontais notamment dans le post Instagram précédent à quel point la population mongole nous a soutenus dans cette aventure !

Et préparez-vous, il y aura peu de soirées où vous n’aurez pas la visite de quelqu’un ! Les mongols sont tellement curieux qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de venir voir qui se cache sous la toile de tente, et ce même si vous pensez être bien cachés et seuls au monde. Ils viendront parfois avec de la bière, des biscuits, des fromages, ou des petites choses à grignoter, et parfois ce sera à vous d’offrir quelque chose, comme si vous les invitiez dans votre propre yourte.

Une fois que vous aurez répondu aux questions usuelles (d’où venez-vous, où allez-vous, votre prénom), qu’ils auront inspecté votre vélo sous toutes ses coutures, et qu’ils vous auront montré les photos de leurs enfants, ils resteront assis en silence devant votre tente. Ils peuvent rester comme cela un très long moment, le silence ne les dérange absolument pas comme il pourrait nous gêner à nous. Et puis d’un coup, sans crier gare, ils s’en iront avec un sourire.

Le vélo vous offre aussi la possibilité d’entrer à votre tour dans l’intimité de ces familles qui vous accueillent à bras ouverts et vous offrent tout ce qu’ils ont sans sourciller. Nous avons vécu une expérience mémorable et pleine d’émotions que je vous racontais sur Instagram en 3 épisodes (faites défiler pour avoir l’histoire en 3 parties) :

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Et le voyage à cheval ?

La question du cheval est épineuse et mérite d’être soulevée. Avaler la steppe en galopant est en effet le fantasme de beaucoup, à en juger par le nombre de messages que j’ai reçus à ce sujet.

Libre à vous, évidemment, de choisir cette option pour découvrir la Mongolie, mais voici mes conseils et quelques remarques :

  • Un cheval est un animal sentient, ce n’est pas un objet comme l’est le vélo. Lorsque vous décidez d’acheter ou de louer un cheval, ne perdez jamais cela de vue. Vous devenez soudainement responsable d’un autre être vivant que vous devrez nourrir et dont vous devrez prendre soin.
  • N’oubliez pas non plus qu’il faut être un cavalier aguerri pour tenter ce genre d’aventure. Les pistes de Mongolie sont très escarpées par endroit, et le parcours doit être sérieusement étudié en amont. Ne tentez pas le diable au risque de vous blesser ou de blesser votre cheval.
  • Renseignez-vous bien sur le propriétaire et les conditions de vie et de traitement des chevaux, que ce soit pour une location ou à la revente. Nous avons rencontré de très nombreux cavaliers mongols sur la route et nous avons remarqué qu’ils faisaient très peu cas de leur monture en général. Pour beaucoup de mongols, le cheval n’est qu’un moyen de transport comme un autre, comme la moto qu’ils utilisent aussi beaucoup.

Comment s’organiser ?

Les vélos : achat et revente

Tout s’organise depuis Oulan-Bator ! Nous avons acheté nos vélos au magasin spécialisé Attila, situé juste derrière l’ancien magasin Trek dont parle le Lonely Planet et qui a fermé ses portes en 2019. Le magasin vend des vélos de sa propre marque d’excellente qualité et propose aussi des vélos d’occasion. Le vendeur que nous avons rencontré était honnête et de très bon conseil, et il nous a fait une grosse remise sur l’ensemble : un super vélo d’occasion pour David, un vélo neuf pour moi, deux casques, et tous les outils et pièces de rechange dont nous avions besoin (cf paragraphe « matériel »).

Nous n’avons trouvé de grandes sacoches pour vélo nulle part dans la ville, et nous nous sommes contentés de faire installer deux porte-bagages à l’arrière de chaque vélo en nous rendant au Naran Tuul (marché géant à Oulan-Bator), ainsi qu’un panier à l’avant du vélo de David (impossible à fixer sur le mien). Nous y avons également trouvé deux petites sacoches à poser sur le cadre du vélo et dans lesquelles nous avions notamment rangé les pièces de rechange.

Pour revendre nos bolides, nous avons posté une annonce sur ce groupe Facebook, un groupe de seconde main rassemblant des expats vivant à Oulan-Bator, et nous avons eu beaucoup de personnes intéressées !

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Extrait de journal de bord – Jeudi 25 juillet .  » Le pneu blessé de David a laissé la chambre à air se percer cet après-midi. Il a fallu tout détacher sous un soleil de plomb pour coller une rustine… avant qu’elle ne se décolle et nous oblige à tout recommencer 30 minutes après. Mais personne n’a pesté, on était bien. Nous venions d’amorcer les 25km de descente qui nous conduisaient sur la route asphaltée d’Erdenet. Quel luxe de traverser ces vallées sublimes sans effort, et de voir s’écarter devant nous moutons, vaches et chevaux ! De temps en temps, les nomades sortent de leur yourte pour nous faire un signe de la main et les enfants, intrigués, se dépêchent de grimper sur un cheval ou d’enfourcher leur vélo pour venir à notre rencontre ! Il s’agit toujours d’échanges muets, mais toujours remplis de sourires jusqu’aux oreilles et de joie pure. Tout à l’heure, six enfants (dont 4 sur un seul et même cheval et, parmi eux, un enfant d’à peine 3 ans) sont venus nous voir pendant que nous nous occupions de la 2ème crevaison. Ils étaient un peu intimidés, mais ils ont accepté que nous emportions avec nous quelques images d’eux. De ces enfants dont le quotidien se passe au cœur de la steppe, à guider le troupeau vers de verts pâturages. La sobriété heureuse. C’est drôle, jai toujours pensé quil fallait être conscient de cette sobriété pour être heureux. Je n’en suis plus si sûre aujourd’hui, à les voir si libres et ivres de nature, curieux de ce qui se présente et pleins de vie. » . . PS : Je suis sur cette photo 🤗 . . #tourdumondiste #tourdumonde #bikegirl #bikelife #wildlife #wildhorses #wildlifephotography #steppe #tourdumonde2019 #tourdumondsansavion #mongolia

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Se diriger

Pour nous diriger, nous utilisions l’application Maps.me qui est indispensable pour une aventure comme celle-ci.

Nous nous étions également munis d’une boussole et d’une carte routière, mais cette dernière nous a finalement davantage servi à indiquer notre chemin aux mongols (attention de bien prendre une carte avec les deux alphabets pour qu’ils puissent lire) qui étaient toujours ravis de suivre notre chemin du bout des doigts en répétant le nom des villes que nous allions traverser.

Gérer l’eau

La gestion de l’eau est évidemment un point crucial dans l’organisation d’un tel périple. Il ne faudrait pas être en manque de cette ressource si précieuse, qui sert à la fois à s’hydrater, à faire la popote et un brin de toilette.

Nous sommes partis avec le purificateur d’eau LifeStraw Mission de 12L qui nous a permis de n’acheter aucune bouteille en plastique durant le voyage. Son niveau de filtration est tel qu’il filtre jusqu’aux virus, ce qui permet d’avoir une certaine sérénité. Nous avons bu de l’eau tirée de mares jaunâtres et nauséabondes, et nous n’avons eu aucun pépin ! Son sac de 12L nous permettait de conserver avec nous de l’eau non-traitée, en attendant de retrouver un nouveau point d’eau. Avec la même finesse de filtration, il existe aussi une pompe de la marque MSR. Seule alternative à ma connaissance.

L’application Maps.me permet souvent de repérer les points d’eau en avance, mais mieux vaut ne pas lui faire 100% confiance et toujours avoir de l’eau avec soi. Nous avons trouvé des rivières à sec, mais aussi des petits cours d’eau inattendus !

En moyenne, nous conservions sur nous 5L d’eau propre et entre 5 et 7L d’eau non filtrée.

Gérer la nourriture

En ce qui concerne la nourriture, le parcours que nous avons suivi nous a toujours permis de trouver de quoi nous sustenter.

Nous sommes partis avec quelques provisions d’Oulan-Bator, de quoi cuisiner avec notre petit réchaud : des pâtes, du riz et de la sauce tomate en grande partie. Sur la route, nous avons toujours trouvé de quoi compléter ce qui manquait, et notamment des pommes de terre, des oignons et, les jours de fête, des carottes ! On retrouvait aussi régulièrement des pâtes et du riz, des mélanges de noix et, parfois même, des biscuits (en vrac, oui, oui) !

Ce n’était pas la panacée mais rien ne nous a jamais manqué. De façon générale, la Mongolie est un peu un désert culinaire si vous n’appréciez pas le mouton bouilli, et encore plus si vous êtes, comme nous, végétariens ! Mais on s’en sort et, à grand renfort de gestes, il est même possible de commander un plat sans viande si d’aventure vous croisez un petit restaurant sur la route.

Dormir

Nous sommes partis en autonomie avec une tente 2 places et le matériel de camping nécessaire (Cf paragraphe « Matériel »).

En Mongolie, vous pouvez poser votre tente partout et personne ne viendra jamais rien vous dire ! Le droit d’accès à la terre y est inaliénable et chacun peut prétendre à un lopin de terre quelque part. Nous avons même passé une nuit dans un parc à Oulan-Bator et nous n’avons rencontré aucun problème.

Il est parfois possible de s’arrêter dans une guesthouse sur le chemin pour changer du tapis du sol ou prendre une bonne douche chaude. Je détaille plus bas quelques noms de guesthouses que nous avons beaucoup appréciées, voire à ne surtout pas manquer !

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Extrait de journal de bord – Mercredi 24 juillet .  » Il a plu toute la journée de manière ininterrompue… et nous n’avons pas quitté la tente ! Nous avons mangé encore et encore de ces petits cookies que David a achetés hier dans une bicoque en bois faisant office d’épicerie près du monastère, nous avons bavardé, pesté aussi contre ce temps qui nous empêchait d’avancer. Et puis nous avons lu. Chacun de notre côté d’abord, jusqu’à ce que ma liseuse s’éteigne. Et puis ensemble, à haute voix et l’un après l’autre, nous avons commencé « Le cœur cousu » de Carole Martinez. Avec le clapotis de l’eau contre le toit de la tente et nos voix qui s’éraillaient sur la fin, la musique était jolie. J’aime cette idée de réinventer le temps, totalement déconnectés de tout. De n’avoir rien d’autre à faire que ce qui nous plaît et avec les moyens du bord. Me complaire dans la paresse, voilà bien longtemps que ça ne m’était plus arrivé ! Lâcher prise… » . . . . . #mongolia #sheisnotlost #travelanddestinations #femmetravel #travelgirl #wearetravelgirls #girlswhotravel #lonelyplanet #travelbloggeres #traveldudes

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Quel matériel ?

J’ai dressé la liste intégrale du matériel que nous avons emporté avec nous sur les vélos par ici. J’y détaille aussi toutes les pièces de rechange et différents outils que nous avons emportés.

Nous stockions tout à l’arrière dans deux sacs à dos que nous harnachions aux porte-bagages avec la tente et les tapis de sol, à l’aide de sangles et de mousquetons. Notre système n’était clairement pas idéal et demandait un long moment de préparation tous les matins, mais il a tenu jusqu’au bout.

Quel budget ?

Parcourir la Mongolie a vélo est, on l’a vu, une alternative très économique par rapport à d’autres options disponibles.

Voici nos dépenses et le budget à prévoir pour 4 semaines de vélo dans la steppe :

  • Vélo neuf de la marque Attila : 250€
  • Vélo d’occasion : 150€
  • Pièces de rechange et matériel pour le vélo (dont casques) : 100€
  • Tente, tapis de sol et sacs de couchage : 250€
  • Matériel de camping : 100€
  • Nourriture : environ 4€ par jour pour deux personnes
  • Purificateur d’eau Lifestraw : 130€
  • Train jusqu’à Khötöl : 20€ pour deux personnes et deux vélos

Une fois revenus à Oulan-Bator à la fin du périple, nous avons revendu nos deux vélos pour 250€.

Notre parcours

La carte

Points à noter sur le parcours

1. Nous avons commencé par prendre le train depuis Oulan-Bator pour la ville de Khötöl, afin de nous éviter les frayeurs de la circulation mongole en périphérie de la capitale et 200km de route qui ne semblait pas spécialement intéressante. Pour transporter les vélos, il faut se rendre à la dernière voiture du train, qui n’est autre que le wagon « fret », en leur précisant la ville d’arrivée. À l’arrivée, et surtout s’il s’agit d’un petit arrêt comme à Khötöl, veillez à remonter le train de l’intérieur avant qu’il ne s’arrête pour bien vous assurer que le fret descendra vos vélos.

2. Le monastère d’Amarbayasgalant, notre première étape, vaut vraiment le détour. Les pistes pour y accéder depuis Khötöl sont splendides et passent au cœur de vallées isolées absolument sublimes. Le monastère, perdu au milieu des montagnes, a un charme fou avec son allure décatie et la végétation qui gagne du terrain.

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Extrait de journal de bord – Mardi 23 juillet .  » Le monastère d’Amarbayasgalant est perdu dans les confins de la steppe mongole, perdu dans la montagne. L’atmosphère qui y règne est particulière, paisible et un peu triste. Malgré l’avalanche de couleurs et de dorures des toits splendides, travaillés et excentriques, comme de la dentelle, malgré le ronron des moulins à prières, le faste des représentations vêtues de soie aux mille couleurs, il y a comme quelque chose de las et de désuet. Avant la purge soviétique de 1937, plus de 2000 moines vivaient au monastère, assurant à n’en pas douter un petit vacarme sympathique et bourdonnant. Aujourd’hui, et depuis que l’endroit a repris sa fonction de lieu de culte en 1991, ils ne sont plus que 30. Nous n’y avons croisé personne, comme si nous avions pénétré dans une enceinte sacrée abandonnée de tous. La peinture s’écaille et la végétation s’impose, et le croassement de dizaine de choucas perchés dans les plafonds rajoutent à cette atmosphère un brin lugubre et décatie. Ce lieu est envoûtant, magique.

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3. La ville d’Erdenet, malgré ce qu’en dit le Lonely Planet, n’a aucun intérêt.

4. Les 260km de pistes de Mörön jusqu’au lac Terkhiin Tsagaan Nuur sont les plus jolies portions du parcours, tout en étant les plus difficiles avec de gros dénivelés !

5. Le petit village de Tariat abrite la guesthouse de Tunga (Tunga’s guesthouse). Les lits sont durs comme du bois et il faut traverser la cour pour accéder aux toilettes (une cabane avec un trou), mais Tunga parle très bien l’anglais et nous avons passé une très bonne soirée en sa compagnie.

6. Il y a une guesthouse providentielle à Tsetserleg, Fairfield Guesthouse, dans laquelle il faut forcément s’arrêter une ou plusieurs journées pour reprendre des forces ! C’est une véritable oasis sur la route avec des lits tout confort et un super restaurant avec de délicieuses pâtisseries !

7. Juste avant d’atteindre Oulan-Bator et de finir la boucle, il y a un village-abattoir à traverser sur quelques kilomètres. Âmes sensibles s’abstenir ou restez concentrés sur vos guidons. Tous les sens sont en alerte, ce n’est clairement pas le moment le plus plaisant du parcours.

8. Dès que vous arrivez à Oulan-Bator, foncez à Green Zone pour manger la meilleure quiche aux poireaux de votre vie ou un key lime pie de folie ! C’était notre QG avec David !

Le désert de Gobi

Pour le désert de Gobi, nous avons été raisonnables et, sur les conseils de nombreuses personnes, nous avons préféré ne pas le faire à vélo. Les points d’eau se font plus rares et les populations encore plus éparses, ce qui rend le moindre problème dangereux.

La solution la plus responsable que nous ayons trouvée a été de nous rendre en bus jusqu’à Dalanzadgad et de chercher une solution à partir de là. Nous comptions y louer une moto mais nous n’avons rien trouvé. Avec un peu plus de temps, nous aurions probablement essayé d’en acheter une à un local et de la revendre ensuite. Mais, encore une fois, prudence : cette zone du monde est particulièrement inhospitalière !

En nous promenant dans la rue pour chercher des solutions, nous sommes tombés sur Saruul, un jeune homme de 25 ans qui nous a proposé de nous emmener pour 3 jours dans ce désert qu’il connaît comme sa poche. Nous sommes donc partis pour 3 jours incroyables de road-trip au milieu du désert… Cela nous a coûté 160€ pour 3 jours.

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Extrait de journal de bord – Lundi 26 août .  » On les voyait de loin depuis la route. Toutes rouges, puissantes, au milieu de rien, du désert. Elles en étaient presque effrayantes. L’image même du désert dans lequel tu ne survis pas : les falaises de feu de Bayanzag. Il faisait une chaleur étouffante et l’air était chargé de poussière, alors on a enfoncé nos chapeaux, pris nos gourdes, et on s’est avancés. . On a glissé quelques fois sur les pierres, rattrapé nos chapeaux emportés par le vent et observé l’horizon infini du désert de Gobi. À combien voyait-on ? 100km peut-être ? . Et puis soudain Saruul s’anime. Il prononce, lui qui ne parle que quelques mots d’anglais, deux mots : « dinosaur bones ». Il nous fait signe avec un air espiègle. David et moi échangeons un regard d’enfants à qui l’on aurait promis une glace au bord de l’eau. S’ensuit une véritable traversée du désert. La marche est fastidieuse, l’atmosphère étouffante. Mais Saruul continue d’un pas leste, il se dirige sans hésitation dans cet environnement si peu hospitalier et sans aucun repères. Le voilà qui s’arrête. Il se met à creuser frénétiquement dans le sable, comme un chien qui voudrait récupérer son dû. Bingo. Là, sous le sable, prisonnier dans la roche, repose un énorme ensemble d’os de plusieurs millions d’années. Nous avons le souffle coupé, mes yeux s’embuent. Saruul nous regarde, fier de son effet, puis il ramasse un petit cailloux et le colle sur sa langue. « Dinosaur bone » statut-il. Il nous le tend pour essayer, le caillou colle à la langue. Un test imparable d’après lui. Lui, l’enfant du pays. L’enfant à qui on a révélé, petit, l’emplacement des os de dinosaure dans le désert, et qui a sûrement ri de surprise, comme nous l’avons fait, quand il a collé ce petit caillou sur sa langue la toute première fois. Voilà qu’il nous transmet son secret à présent. Et voilà qu’il l’enfouit de nouveau avec application. Ton secret sera bien gardé, Saruul.  » . . #wearetravelgirls #girlswhotravel #wearebackpackeuses #femmetravel #travelgirl #sheisnotlost #travelanddestinations #blogueusevoyage #traveldudes #amtb #travelbloggeres #tourdumonde #worldtrip #voyageuse #lesfrançaisvoyagent

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Le rythme

Nous n’étions pas cyclistes avant de nous lancer dans cette aventure, et je nous qualifierais de « sportifs modérés ». Nous sommes en bonne condition physique et ne rechignons pas devant l’effort, mais nous ne sommes pas non plus hyper entraînés.

Nous avons commencé petit, et nous avons fait énormément de progrès sur le parcours, allant toujours plus loin et plus vite. Nous avions une grosse différence de moyenne journalière entre les routes asphaltées et les pistes : entre 30 et 40km sur les pistes et environ 70-80km sur route (moins au début).

Potentiels dangers

Le plus gros danger que l’on puisse rencontrer sur les routes, c’est les autres véhicules, surtout à l’approche d’Oulan-Bator. Les voitures et camions ne respectent pas souvent les règles élémentaires de sécurité et ne font pas beaucoup attention aux cyclistes… Sur les pistes, certaines descentes peuvent être périlleuses, attention à la chute ! Il y a quelques très grosses descentes sur des terrains accidentés entre Mörön et Tariat et vous verrez que vos freins commenceront à sentir le roussi !

Nous avons également essuyé quelques violents orages sur la route. Ils arrivent tout d’un coup, sans crier gare. Dès que les gouttes d’eau commencent à devenir épaisses, ne perdez pas une seconde ! Arrêtez-vous et installez le campement immédiatement avant que le vent ne se lève et qu’il ne soit trop tard ! Veillez à ne pas vous installer sous un arbre et à vous éloigner des cours d’eau.

Les chiens sont souvent cités comme une menace potentielle pour les cyclistes en Mongolie mais nous n’avons eu aucun problème de ce côté-là. Il n’y a pas d’animaux dangereux en Mongolie. De même, nous n’avons eu aucune mauvaise expérience avec les mongols.

Alors, prêts à relever le défi ?

*** Céline ***

La basket recyclable à l’infini

Je viens de faire une découverte de taille : une basket 100% recyclable, dont toutes les étapes de fabrication se déroulent en Europe, et bientôt 100% recyclée… Ouais, ouais les gars, on n’arrête pas le progrès !

Depuis que j’ai changé de vie et que j’ai décidé de me réapproprier mon temps pour l’utiliser de façon plus sensée et plus consciente, étrangement, et petit à petit, j’ai commencé à délaisser les talons pour les baskets. Moi qui ne suis pas super grande et qui n’ai pas spécialement de longues jambes fines (l’emploi des litotes est bien mieux pour la confiance en soi !), j’ai toujours aimé porter des talons. Ils allongent la silhouette, offrent la possibilité de se tenir bien droite et d’avoir une jolie démarche légère.

Mais pourtant, petit à petit, libérée des critères de mode quasi-imposés par mon ancien métier, je me suis dirigée, sans vraiment m’en rendre compte, vers quelque chose de plus confortable et de plus tout-terrain. J’ai commencé à repenser mes looks de façon à pouvoir inclure davantage de plat et un esprit un peu plus sport et casual, et j’ai revendu plusieurs paires de bottines sur Vinted. C’est là que ma quête des baskets à la fois éthiques et écoresponsables a commencé !

Eh bien figurez-vous que j’en ai trouvé des plutôt sympas… Pas encore parfaites, mais avec une sacrée ambition !

La basket du futur de TBS

TBS s’est lancé le défi de concevoir une basket recyclable à l’infini, c’est à dire une basket produite avec du vieux et du recyclé et qui, à son tour, est elle-même recyclable à 100% ! Pour arriver à concevoir la basket du futur, il reste encore quelques étapes à franchir… mais vous allez voir que c’est déjà bien engagé !

Déjà, l’intégralité des étapes de production des baskets RE←SOURCE se passe en France et au Portugal, où ils ont réussi à rassembler tout le savoir-faire nécessaire pour la conception d’une basket de sport qui, en plus d’être assez jolie et vegan, a le mérite d’être aussi écoresponsable !

Elle est en effet recyclable à 100% ! Lorsqu’elle est usée, elle est broyée à une température supérieure à 150°C et tous les matériaux sont récupérés sans distinction pour concevoir le caoutchouc d’une nouvelle basket (c’est ce qui explique les petits points de couleurs de la semelle) ! Pas de poubelle ni de décomposition problématique pour cette basket donc, elle repart pour de nouvelles aventures !

TBS compte ainsi sur les consommateurs, qui font partie intégrante de la boucle, pour rapporter leurs baskets en boutique une fois qu’elles sont usagées et leur offrir une seconde vie.

Une basket recyclable à l’infini… ou presque !

Pour créer une boucle infinie de recyclage, il faudrait que la basket soit aussi, en plus d’être 100% recyclable, 100% recyclée ! Ce n’est pas encore le cas, mais TBS est sur le coup…

Dans l’état actuel des choses, la basket est composée avec :

  • 70% du caoutchouc recyclé d’une précédente basket broyée, usagée ou non conforme !
  • 30% de nouvelles fibres de caoutchouc pour assurer la solidité et la résistance de la fibre. TBS travaille actuellement à la possibilité d’incorporer uniquement des fibres de caoutchouc recyclées dans les semelles des nouvelles baskets.
  • De nouvelles fibres de polyamide et de polyester pour le corps de la chaussure (qui sont 100% recyclables, vous l’aurez compris, mais qui ne proviennent pas elles-mêmes du recyclage). Pour l’été 2021, TBS espère que ces fibres proviendront à 100% du recyclage.

Faire du neuf avec du vieux, sans piocher dans les ressources limitées de la planète qui commencent à atteindre des niveaux alarmants, est ce vers quoi il faut tendre. Penser, en amont de la production, à la fin de vie du produit, voire lui proposer de renaître de ses cendres, devrait être systématique.

Le modèle proposé par TBS n’est pas encore parfait, mais il est prometteur ! Et ça, par ici, quand on cherche à faire mieux les choses, on aime ça !

*** Céline ***

*Cet article est sponsorisé par TBS, en accord avec mes réflexions sur la rémunération des blogueurs green

Mongolie à vélo : Notre matériel

Sur la route de notre tour du monde sans avion, nous avons passé deux mois en Mongolie en juillet et août, dont 4 semaines à pédaler en autonomie dans la steppe.

J’explique les raisons de ce choix dans ce vlog. Il est principalement écologique et aussi saupoudré d’une envie d’aventure. Je vous prépare également un article complet sur la préparation d’un tel périple et les détails de notre parcours. Ça arrive !

En attendant, je vous fais le détail de l’intégralité du matériel que nous avons emporté avec nous sur les vélos dans cette vidéo ! J’y incorpore également des images de nos vélos équipés pour vous donner une idée.

Mongolie à vélo : liste détaillée de notre matériel

Vélos

  • Deux vélos, dont un d’occasion, achetés sur place à Oulan-Bator dans le magasin spécialisé Attila + 2 casques et deux protège-selles en silicone
  • 2 porte-bagages à l’arrière, 2 petites sacoches à accrocher sur le cadre du vélo et 1 panier à l’avant d’un des vélos (impossible à installer sur le 2ème), le tout acheté au gigantesque marché Naran Tuul.
  • 2 sacs-à-dos que nous accrochions sur les porte-bagages à l’arrière des vélos et dans lesquels nous rangions le matériel.
  • Des harnais, des sangles et des mousquetons pour tout accrocher
  • Les pièces de rechanges (pour 2 vélos) : 2 chambres à air, de l’huile pour chaîne de vélo, un pneu de rechange, des rustines, du fil de fer, un outil multi-usages, une pompe
  • Les protections anti-pluie de nos sacs à dos avec lesquelles nous recouvrions nos affaires (cf images en vidéo)

Matériel de camping

Nous avons acheté tout notre matériel de camping à Oulan-Bator dans le magasin Seven Summits.

  • Une tente Vaude 3 saisons 2 places
  • 2 tapis de sol en mousse
  • 2 sacs de couchage Confort 15°C/Extrême 8°C (pas suffisant pour le mois d’août)
  • Sac de sous-vêtements et un sac de vêtements en guise d’oreillers
  • Un réchaud tout combustible avec adaptateur gaz
  • Une petite poêle et une casserole
  • 2 bols
  • 1 set de couverts : fourchette, cuillère, couteau
  • Un couteau rétractable
  • Purificateur d’eau Lifestraw Mission 12L et gourdes
  • 1 Tupperware
  • Un couteau suisse multi-fonctions Leatherman
  • Huile d’olive bio
  • Compléments alimentaires B12
  • Chargeur solaire

Vêtements

  • 1 short chacun
  • 3 T-shirts chacun
  • 1 pull chacun
  • 1 anorak + 1 anorak-bâche (concept à découvrir dans la vidéo)
  • 7 culottes et 4 caleçons
  • 3 paires de chaussettes chacun
  • 1 brassière de sport

Hygiène

  • Crèmes solaires bio indice 30 et 50
  • Un savon pour le corps + un savon de Marseille pour lessive et vaisselle
  • Un shampoing solide + un petit pot d’après-shampoing
  • Une crème hydratante pour le visage
  • Anti-moustiques
  • 1 cup + 4 serviettes lavables
  • Une serviette microfibre format serviette à main (une pour deux)

Secours

  • Compresses stériles et pansements
  • Biseptine
  • Huiles essentielles : Tea Tree, Menthe poivrée, Cannelle, Lavande aspic
  • Gel d’arnica Phytonorm (coups de soleils, bleus, etc.)

Divers

  • Application Maps.me sur les téléphones pour la localisation
  • Lonely Planet Mongolie
  • Carte détaillée du pays
  • Boussole
  • Le G’Palemo
  • Un appareil photo compact
  • Une liseuse chacun
  • Papier toilette
  • Un carnet de bord
  • Kit de couture et fils de fer

Qui part bientôt à l’aventure ?

*** Céline ***

La meilleure alternative au cuir ?

Quand Paprcuts m’a contactée pour me présenter leur démarche et leurs produits, j’ai d’abord tiqué. Ils prétendaient détenir une alternative au cuir idéale avec un matériau dont on parle encore peu : le Tyvek.

J’ai tiqué parce que depuis que j’ai décidé de ne plus soutenir l’industrie du cuir (on en reparle un peu plus loin), je cherche des alternatives qui soient à la fois respectueuses de l’Homme et de la planète. Il serait en effet trop bête d’abandonner Charybde sur le bord de la route pour adopter Scylla à la SPA, autant trouver quelque chose qui satisfasse pleinement mes choix de consommation.

Alors quand on me parle de Tyvek, c’est-à-dire d’un matériau synthétique non-tissé fabriqué à partir de fibres de polyéthylène, soit de polymères issus d’hydrocarbures non renouvelables, je me pose des questions…

Mais vous savez quoi ? En additionnant les éléments bout à bout, j’ai fini par conclure que le Tyvek pouvait effectivement être une excellente alternative au cuir et j’ai voulu présenter Paprcuts et sa démarche par ici ! Pourquoi ? Je vous propose de me suivre tout au long de mon cheminement…

Pourquoi devrait-on éviter le cuir ?

On parle souvent du cuir comme d’une matière durable, voire écologique. Il se patine avec le temps, on dit qu’il vieillit bien.

Si le cuir de seconde main est évidemment irréprochable, le cuir que l’on achète neuf, lui, ment sur toute la ligne. Plus de 250 produits chimiques sont en effet nécessaires pour traiter les peaux, dont certains hautement toxiques (chrome VI, formaldéhyde, mercure, cyanure ou arsenic). En 2016, l’ONG Pure Earth a établi un rapport plaçant les tanneries en 4ème position dans son top 10 des industries les plus toxiques au monde. Les produits chimiques se déversent ensuite dans les sols et les eaux qui sont ensuite utilisés par la population locale qui développe des troubles et des maladies graves.

Pour proposer un cuir à bas prix (un blouson à 150 € par exemple), le traitement des peaux est effectué dans des pays asiatiques en voie de développement, dont les conditions de travail et de gestion des déchets et résidus toxiques sont désastreuses.

Si le tannage végétal du cuir à base de tanins, encore peu utilisé, est une alternative plus écologique aux procédés chimiques, il n’exclut pas cependant la déforestation : 80 % de la forêt amazonienne aujourd’hui abattue l’est pour l’industrie de la viande et du cuir selon un rapport Greenpeace, la pollution des eaux et des sols et la monopolisation des surfaces et des ressources liées à l’élevage intensif, financé très largement par l’industrie du cuir.

Non, le cuir n’est pas une matière durable ou écologique. Sans même parler d’exploitation animale, le choix du cuir n’est pas le bon.

Les alternatives au cuir

Partant de ce constat, voilà plusieurs années que je recherche des alternatives au cuir, capables de résister dans le temps, de me plaire par leur esthétique, et aussi de répondre à mes critères de consommation, à la fois sociaux et environnementaux.

1.     Le polyuréthane

J’ai donc commencé par regarder ce qui se faisait le plus : le polyuréthane ! Une solution 100% plastique… Et qui dit plastique, dit ressource non-renouvelable et limitée.

Et puis les faits sont là : le polyuréthane s’abîme avec le temps. Garder un sac ou un portefeuille en polyuréthane plus de 10 ans, et en parfait état de surcroît, relève de l’impossible ou demande des prouesses de précautions.

Bien sûr, si on choisit une marque consciencieuse et qui, en plus, choisit de travailler avec un « éco-polyuréthane » (Stella McCartney ou Magnethik par exemple), censé être plus durable et moins toxique, le produit durera sûrement davantage dans le temps…. Mais il faut puiser dans les réserves, encore et encore, avec des solutions qui ne promettent rien de durable, je passe mon chemin…

2.     Le liège

Le liège est une alternative au cuir à laquelle on pense souvent, probablement la plus connue. Le liège, quand on s’intéresse aux marques éthiques qui l’utilisent, est souvent issu de chênes portugais gérés durablement et travaillé avec le savoir-faire du pays.

Plus les années avancent, plus son travail s’affine. On retrouve ainsi de très jolies pièces de maroquinerie vegan en liège, et d’un point de vue social et environnemental, la consommatrice que je suis est bien contente !

Oui mais voilà, d’un point de vue durabilité et résistance aux intempéries, le liège est loin d’être la panacée ! Il s’agit même d’un matériau assez fragile et il faut redoubler d’attention pour en prendre soin et conserver son bien le plus longtemps possible…

3.     Le Piñatex & les autres

Alors, naturellement, quand on a défriché ces deux premières alternatives qui sont les plus connues, on en vient aux fameux « cuirs » vegan les plus sophistiqués, le Piñatex en tête !

« Un matériau fait à partir de fibres cellulaires extraites de feuilles d’ananas », peut-on lire sur Wikipédia au sujet du Piñatex. Sur Wikipédia, mais aussi partout ailleurs sur le web… Une alternative au cuir, fabriquée durablement à partir de fibres d’ananas, plutôt résistante dans le temps et à la pluie, nous aurions donc trouvé LA solution ?

Peut-être, mais il y a un hic : la majorité des résultats sur le web omettent de préciser que le Piñatex est en fait aussi constitué de PLA (18%), un bioplastique issu de l’amidon de maïs, et qu’il est recouvert d’une résine pétrochimique pour assurer sa durabilité, qui n’est autre que du polyuréthane (10%). Le Piñatex n’est donc ni plus ni moins qu’une autre alternative constituée de pas mal de plastique. Il n’est donc ni biodégradable, ni recyclable en raison de ce mélange de matériaux (même si le PU 100% est dans les faits peu recyclé à l’heure actuelle).

La même chose s’applique pour les récentes découvertes en matière de « cuir » vegan, comme pour le cuir de pomme par exemple (constitué à 50% de polyuréthane).

Le Tyvek

Alors il me restait à étudier le cas du Tyvek… Il s’agit en fait d’un matériau non tissé dont les fibres de polyéthylène sont assemblées entre elles mécaniquement grâce à la chaleur, c’est-à-dire sans solvants ou autres procédés chimiques potentiellement toxiques.

Le Tyvek est un matériau 100% recyclable, et 30% recyclé. On en parlait déjà au sujet du polyester recyclé, la fibre recyclée n’est en effet pas suffisamment solide et résistante pour être utilisée seule lors de la fabrication, et nécessite le recours à de nouvelles fibres de polymères. Peut-être que nous serons un jour capable de recycler le plastique à l’infini de façon à ce que plus rien ne soit prélevé dans les ressources limitées de la planète, mais ce n’est pas encore le cas.

Le Tyvek est un matériau assez révolutionnaire du point de vue de ses caractéristiques, justement obtenues grâce à la particularité de son processus de fabrication. Le fait qu’il soit obtenu par un procédé simplement mécanique le rend non-toxique, et le fait qu’il soit non-tissé lui confère des propriétés exceptionnelles de résistance et de durabilité. C’est un matériau à la fois ultra léger comme du papier et ultra costaud, et qui résiste même à l’eau (genre vraiment, vous pouvez le laisser dans l’eau pendant des mois et il n’absorbera rien, et tout ça sans traitements chimiques) !

Son extrême solidité permet en outre d’utiliser bien moins de matière qu’avec les autres options. Il suffit en effet d’une épaisseur très fine pour concevoir un produit ultra robuste et résistant. Les portefeuilles Paprcuts pèsent ainsi 15g, contre 100g pour un portefeuille semblable en cuir et 70g environ pour un portefeuille semblable en polyuréthane. Avec 100g de Tyvek, je fabrique donc beaucoup plus de portefeuilles qu’avec 100g de cuir ou de polyuréthane.

Vous pouvez ainsi essayer de déchirer les portefeuilles Paprcuts avec hargne, vous n’y arriverez pas (testé et approuvé !) ! Vous pouvez même les passer en machine à 60 degrés, rien n’y fera…

L’alternative au cuir de Paprcuts

Cette résistance à toutes les épreuves de la vie, c’est ce qui fait que je crois à la démarche de Paprcuts qui fabrique tous ses produits à Berlin. Ils en sont tellement sûrs, qu’ils garantissent tous leurs produits 12 mois !

La solution à tous nos problèmes, celui de la planète, celui de notre porte-monnaie, celui de notre santé mentale, avant même d’acheter mieux, c’est d’acheter moins. Et choisir un objet qui peut nous suivre dans toutes nos aventures pendant 20 ou 30 ans, ça, j’y crois.

Je crois qu’il vaut mieux privilégier une alternative au cuir constituée à partir d’hydrocarbures que l’on va garder 20 ans, plutôt qu’une alternative que l’on va devoir renouveler tous les 5 ans. La durée de vie du produit doit toujours être prise en compte lorsque l’on cherche à faire un achat durable, il ne faut pas seulement s’arrêter sur sa composition (même si c’est évidemment un critère à prendre en compte).

Nous avons donc choisi pour ces prochaines années de protéger nos si précieux passeports avec du Tyvek, moi avec de la couleur et David avec un design de vacances au soleil. Nous avons aussi, ENFIN, trouvé de petits porte-monnaie plats, ultra légers et résistants pour nous accompagner dans notre voyage au long cours. Ils sont juste parfaits pour des voyageurs comme nous ! Bon et puis, vous avez dû le voir, les designs de Paprcuts sont à tomber ! On a eu du mal à choisir, surtout que c’est un choix qui va nous suivre des années durant !

Je me suis d’ailleurs, et je crois que c’est la première fois depuis que j’achète quelque chose, imaginée avec mon porte-monnaie GIRL POWER à 65 ans. J’ai aimé l’image que j’avais en tête, j’ai trouvé ça très réconfortant. De savoir que pendant encore plus de 35 ans, peut-être, j’allais sourire à chaque fois que j’allais vouloir payer quelque chose !

*Cet article est sponsorisé par Paprcuts, qui m’a laissée totalement libre de traiter le sujet à ma façon. Merci à eux de penser et d’œuvrer à une société plus juste et éthique, et de rémunérer les créateurs de contenus comme des membres à part entière de leur chaîne de valeur.

Et pour vous, la meilleure alternative au cuir, c’est quoi ?

*** Céline ***