Résultats de recherche pour : zara

Garde-robe capsule : 7 façons de porter une petite robe noire

garde-robe capsule

Je le dis souvent par ici : pour acheter mieux, il faut acheter moins (question de budget) ; et pour acheter moins, il faut acheter mieux (question de durabilité). L’équation est simple, et pourtant pas si facile à appliquer…

À l’époque de nos grands-mères, on accordait un soin tout particulier au choix des 3 ensembles que l’on achetait pour l’année. On choisissait le tissu de la meilleure qualité et les coutures les plus robustes. Tout le monde savait reconnaître un vêtement de qualité. Un ensemble coûtait cher, il fallait économiser pour pouvoir se le payer. Des vêtements tout neufs, c’était une sorte de récompense pour avoir su vivre sobrement jusque-là. Imaginez alors le plaisir d’arborer un nouvel ensemble ! Et l’attention qu’on y portait…

Des placards qui débordent

Nous sommes nés pour la plupart dans un monde où les placards débordent. Tout n’est que profusion, tout est à portée de main. Nous avons été habitués à faire du shopping le samedi après-midi et à revenir avec tout un tas de jolies choses, et à recommencer la semaine suivante. Les grandes enseignes ont délocalisé leur production pour nous permettre d’acheter beaucoup, encore et encore. Dans nos esprits, les prix bas sont la norme.

Or, cette norme implique de nombreux sacrifices : conditions de travail insoutenables, esclavage, travail des enfants, torture animale, pollution des eaux et des sols… Bref, rien dont Zara et H&M (et leurs fournisseurs) ne puissent être fiers.

Cette prise de conscience et les résolutions qui s’ensuivent avortent souvent dès les premières recherches sur les plateformes de mode éthique : ouille, ça coûte cher ! Effectivement, si on ne change pas ses habitudes de consommation, s’habiller éthique et écoresponsable n’est pas possible. Il faut nécessairement commencer par acheter moins.

Wess et la garde-robe capsule

Inspirée de la tendance minimaliste, une garde-robe capsule réunit les vêtements et accessoires (une trentaine de pièces en général) avec lesquels on pourra composer l’ensemble des tenues de la saison. Plus un vêtement est versatile, plus il a sa place dans la capsule, permettant de varier davantage les looks à disposition.

J’ai découvert le projet Wess, porté par deux super nanas, Marine et Rebecca. À chaque saison, elles proposent une capsule composée de vêtements éthiques, écoresponsables, véganes et, cerise sur le gâteau, à portée de porte-monnaie.

Elles m’ont proposé d’assembler plusieurs tenues avec la robe en Tencel de Jan ‘n June, la petite robe noire par excellence. Son côté fluide peut aisément être contourné avec une ceinture, et son col en V peut être porté devant comme derrière ! Ça en fait des possibilités ! J’ai donc relevé le défi et, parce que j’aime bien les challenges, j’ai même choisi de porter cette robe toute la semaine !

Le défi était d’autant plus difficile que je l’ai relevé alors que j’étais auprès de ma famille pour les fêtes, j’ai donc dû composer avec ce qui était disponible ! Des conditions idéales pour illustrer une garde-robe capsule !

7 façons de porter une petite robe noire

Lundi

Aïe… Le début de la semaine ! Finies les escapades à la campagne et les randonnées caillouteuses, le weekend est déjà bien loin derrière nous ! Il faut rejeter la couette, poser les pieds par terre et enfiler dare-dare une tenue confortable qui ne laisse deviner à personne que l’on aurait bien vendu père et mère pour rester au lit une heure de plus !

Une robe est si vite enfilée ! Une petite ceinture de couleur pour contraster avec notre mine vaseuse, des ballerines pour courir après le bus, de jolis collants pour l’élégance, et nous voilà lancée !

garde-robe capsule

garde-robe capsulegarde-robe capsule

Mardi

Le mardi, on se lève avec la tête déjà pleine de projets. Bien échauffée par la veille, on est parée pour accomplir de grandes choses ! C’est le jour où je suis le plus encline à faire un effort de style.

Sous un pull un peu large, la robe fluide se transforme en robe-pull. Elle épouse parfaitement le retombé lâche du pull pour un effet décontracté. Les accessoires permettent alors de donner un peu d’allure à la tenue : un headband fleuri (à retrouver dans ce look), des boucles d’oreille pendantes (à retrouver ici) et des bottes à talons.

garde-robe capsule

garde-robe capsule garde-robe capsule

Mercredi

Je ne sais pas si vous l’envisagez comme ça, mais j’ai toujours perçu le mercredi comme le jour qui faisait la bascule vers la fin de semaine. C’est toujours plus tranquille le mercredi, on entrevoit déjà vendredi soir dans la lorgnette ! C’est le moment de rajouter de la couleur !

Piquer le pull tricoté par sa grande sœur, garder les bottes aux pieds parce qu’on avait oublié à quel point elles étaient confortables, ceinturer l’ensemble pour un effet un peu plus habillé et visser son bonnet préféré sur sa tête (à retrouver ici)… Et le tour est joué !

garde-robe capsule

garde-robe capsule garde-robe capsule

Jeudi

Jeudi, le jour des réunions. C’est le moment de ressortir une chemise bleue (à retrouver ) pour se donner une contenance.

Et puis, pour garder un peu de personnalité sous le costume : des créoles et des bottines à moumoutes !

garde-robe capsule

garde-robe capsule garde-robe capsule

Vendredi

Vendredi, le jour tant attendu est enfin arrivé ! C’est le moment d’aller boire un cocktail en bonne compagnie pour décompresser d’une semaine riche en projets et en apprentissages !

J’ai choisi de mettre le décolleté en V dans le dos et d’emprunter le magnifique médaillon de ma maman, réalisé à la main dans un atelier au fin fond de la Norvège. Les escarpins sont de sortie !

garde-robe capsule

garde-robe capsule garde-robe capsule

Samedi

Le samedi, c’était balade en ville, salon de thé et courses pour la semaine. Rien de tel qu’un bon vieux jean (à retrouver ici) pour se sentir à l’aise !

Avec une petite ceinture (celle du lundi), j’ai fait blouser la robe de façon à obtenir une tunique. Quand je vous dis que cette robe est multi-fonctions !

garde-robe capsule

garde-robe capsulegarde-robe capsule

Dimanche

Et puis le dimanche, c’est détente absolue : sweat (retrouver un article sur la marque ici) et baskets !

La robe à la coupe au départ si classique se transforme en jupe pour un look un peu urbain ! Le bonnet Mud Jeans en coton recyclé finit d’agrémenter l’ensemble avec une touche de couleur. Vous pouvez aussi retrouver ce dernier dans la capsule Wess !

garde-robe capsule

garde-robe capsule garde-robe capsule

Et vous, est-ce que vous essayez de consommer moins pour consommer mieux ?

*** Céline ***

garde robe capsule

J’y crois encore

faillite Made & More

J’ai été quelque peu absente ces derniers temps. J’ai choisi de profiter au maximum de ma famille pendant les fêtes de Noël, mais même comme ça le temps m’a filé entre les doigts ! C’est toujours beaucoup trop court.

J’ai eu beau m’éloigner des réseaux sociaux et du blog, je n’ai pas pu passer à côté de deux terribles nouvelles : la faillite de Made & More et la fermeture de Hylla Penderie à quelques jours d’intervalle. Deux marques de mode éthique qui mettent la clef sous la porte. Deux marques justes, transparentes et innovantes. Deux marques dont l’objectif était de rendre la consommation plus belle et consciente afin d’impacter positivement notre société polluée par les campagnes marketing et croulant sous les injustices.

Ces deux nouvelles m’ont brisé le cœur. Je croyais profondément en leurs valeurs et en leur projet. Made & More fabriquait en petites séries de très jolies collections made in France avec des fibres écoresponsables, et Hylla Penderie proposait des vêtements vintage à la location. Deux beaux projets, aussi beaux sur la forme que sur le fond.

Crier à l’injustice

Mon premier réflexe a été de crier à l’injustice. C’était injuste, beaucoup trop injuste.

Alors c’est comme ça ? Ce sont ceux qui agissent pour le bien de tous qui doivent fermer boutique ? Ceux qui font des efforts ? Pouah, ça me révoltait.

Made & More par exemple, représentait la mode éthique comme je l’aime : douce, écoresponsable et engagée. Rien n’était laissé au hasard : le choix des matières, les ateliers de confection, la communication raisonnée. Et pour proposer des vêtements fabriqués sans souffrance à un prix juste et acceptable, irrémédiablement, il fallait réduire les marges.

Je vous parlais du prix, de la marge et de la valeur ici : la marge, c’est ce qui permet de donner au créateur le petit bonus qui le fera grandir. C’est un peu le tips accordé au serveur souriant. C’est ce que l’on accepte de donner pour soutenir un projet, une esthétique ou une coupe.

Aujourd’hui, ce sont les marques qui s’astreignent à la transparence et qui recherchent par tout moyen à limiter leur impact carbone ou à valoriser les savoir-faire qui ont les marges les plus faibles. Les marques qui veulent prouver qu’une autre façon de consommer est possible et tout aussi enthousiasmante ont peu de leviers d’action. C’est injuste.

A côté de ça, les marques de fast fashion s’en mettent plein les poches. Elles exploitent l’Homme et la planète, ne remettent pas en question un système qui va droit dans le mur. Et elles ont droit au pourboire pour le sourire ! Non, vraiment, ç’en était trop…

La loi du marché

Et puis je me suis rappelé une chose : il n’y a pas d’injustice dans le commerce, seulement la loi du marché. L’offre et la demande.

Les entreprises qui survivent et prospèrent sont celles dont l’offre répond à la demande, rien de plus. Si Made & More et Hylla Penderie ont mis la clef la sous la porte, c’est qu’il y avait un problème de correspondance entre ce que les marques proposaient et ce que leur cible recherchait.

C’est implacable et terrible hein ? Pourtant, c’est la triste réalité.

L’offre avait beau être juste, tendance, éthique, innovante et ambitieuse, les clients n’étaient pas au rendez-vous. Nous n’étions pas au rendez-vous.

Parce que nous ne sommes pas prêts à dire au revoir à Zara et à ses soldes qui vont remplir nos placards de vêtements que nous ne porterons jamais. Nous ne sommes pas prêts à acheter moins pour acheter mieux. Nous ne sommes pas prêts à valoriser l’effort et la bienveillance. Nous ne sommes pas prêts à changer le monde.

Mais j’y crois encore.

Responsables

Nous sommes responsables du système dans lequel nous vivons. C’est nous, consommateurs, qui avons le pouvoir sur qui vit et qui meurt. Acheter n’est pas anodin, c’est se positionner.

Préférer un jean à 100 € en coton bio et fabriqué en France à 3 jeans à 30 € fabriqués au Bangladesh dans des conditions épouvantables, c’est façonner la demande et envoyer un signal au marché. C’est déclarer que l’on ne cautionne plus une mode qui a perdu tous ses freins, et que l’on soutient au contraire une production plus raisonnée et supportable.

Je suis la première à dire qu’il ne faut pas culpabiliser, mais il ne faut pas oublier que le système ne changera pas sans nous. Que les grandes enseignes continueront de nuire tant que nous leur donnerons une excuse pour le faire. Et que les petites marques qui tentent de changer le monde continueront de mourir tant que nous choisirons de garder nos œillères.

A l’heure où tout le monde affiche ses bonnes résolutions pour la nouvelle année, je ne peux que vous suggérer de tendre vers une consommation plus responsable. Réserver une partie de son budget fringues pour des marques engagées, limiter les craquages pendant les soldes, trier sa garde-robe et se rendre compte que l’on a déjà bien assez… Il y en a des choses à faire en 2018 !

Il est temps d’être prêt, vous ne croyez pas ?

*** Céline ***

mode ethique espoir

Shopper des marques éthiques à moindre coût

vêtements éthiques occasion

Acheter d’occasion a de nombreux avantages, à commencer par un impact totalement neutre sur l’environnement. L’industrie de la mode produit tous les ans plusieurs milliards de nouveaux vêtements, générant de nombreux déchets, polluant les eaux et les sols, dépensant de grandes quantités d’énergie dans la confection et les transports. Créer a un coût environnemental.

Et à force d’amasser toutes ces nouveautés, on ne va pas tarder à être enseveli ! Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder votre placard qui déborde…

Acheter un vêtement déjà existant permet de ne pas participer au renouveau à tout prix. Et puis il y a quelque chose de très vertueux je trouve dans le fait d’acheter d’occasion, c’est redonner vie à une pièce qui aurait fané chez quelqu’un d’autre. C’est l’aimer à nouveau et lui permettre d’être associée à de tout nouveaux looks et à de nouvelles histoires.

Un manteau d’occasion aura peut-être connu de grands voyages dans les pays froids avant vous, une jupe d’occasion aura peut-être virevolté dans des soirées latines, un blazer aura peut-être fait bonne impression lors d’un entretien d’embauche, un jean aura peut-être été « le » jean de quelqu’un. Il y a quelque chose d’un peu magique, comme un flambeau qu’on récupère et qu’on promet de chérir.

Acheter d’occasion présente aussi, indéniablement, un avantage financier ! Ce circuit alternatif permet de dénicher des petites pépites à moindre coût.

Enfin, acheter d’occasion peut être une bonne alternative à tous ceux qui voudraient limiter leur consommation de fibres animales (cuir, laine, soie) et qui ne seraient toutefois pas gênés d’en porter. Le vêtement ayant déjà été acheté par son précédent propriétaire, on ne contribue ainsi pas directement à augmenter la demande d’un marché qu’on ne soutient pas.

Sur le marché, tout est une question d’offre et de demande. Si personne n’achète de manteaux en laine chez Zara, Zara ne proposera plus de manteaux en laine.

C’est ce qui donne un argument aux détracteurs du marché de l’occasion : acheter indirectement, c’est acheter quand même. Permettre à une fashionista de faire un vide dressing tous les mois, en lui rachetant les vêtements dont elle n’a plus besoin, la pousse à continuer sa consommation outrancière. Acheter d’occasion, c’est aussi ne pas soutenir les marques engagées qui produisent dans le respect de l’Homme et de l’environnement. Soit.

Je pense cependant que faire un effort, c’est aller dans la bonne direction. Acheter d’occasion, c’est mieux que d’acheter quelque chose de nouveau dans une enseigne de fast fashion.

Et pour ce qui est du soutien des marques éthiques, j’ai trouvé la solution : pourquoi ne pas profiter du marché de l’occasion pour se procurer des pièces éthiques à moindre coût ? Une production raisonnée et juste demande souvent un plus gros budget, et tout le monde n’est pas prêt à (ou ne peut tout simplement pas) faire ce sacrifice.

C’est donc en flânant gaiement sur une de mes plateformes d’occasion favorites, Vestiaire Collective, que m’est venue l’idée de vous partager mes petites trouvailles fabriquées de façon éthique !

Pulls et blouses


American Vintage

Blousons et vestes

Jupes et robes

Pantalons

Manteaux

Sacs

Et vous, avez-vous déjà essayé d’acheter des vêtements d’occasion ?

***Céline***

 

De l’étude de la bonne foi des marques

greenwashing mode ethique

Voilà plusieurs mois que je m’adonne passionnément au plaisir de bloguer, et je remarque qu’une question revient de manière récurrente parmi vous : Comment peut-on être sûr que ce que l’on achète est bien éthique ?

Entre les faux « made in France », les T-shirts en coton bio fabriqués dans des conditions épouvantables, le greenwashing de certaines marques, il y a de quoi perdre la tête. Pour finalement se dire « puisque c’est comme ça, je ne change pas mes habitudes ».

Et comme ici on ne se repose pas sur ses lauriers en attendant que la planète dégringole, on cherche des solutions. Et, comme souvent, on en trouve.

Se repérer dans la jungle des discours n’est certes pas chose aisée, mais il y a des moyens de se faire une idée sur la bonne foi des marques.

Analyse de la marque

Sous couvert de faux-semblants, une marque peut aisément renvoyer une image propre et engagée. C’est d’ailleurs la stratégie utilisée par bon nombre de marques « trendys » qui jouent sur leur côté branché et urbain, histoire de nous faire oublier qu’elles recourent aux mêmes fournisseurs que les grandes enseignes de la fast fashion (à qui on a dit adieu ici).

Le site internet d’une marque en dit long sur son éthique et son engagement. Regardons plutôt…

À propos

Commençons par regarder s’il existe un onglet « À propos » ou « La marque ». Ou mieux « Notre engagement ».

La conception, made in Paris

S’il n’est nulle part fait mention sur le site de l’engagement éthique et/ou écoresponsable de la marque, c’est mauvais signe. Nous sommes encore dans une ère où produire de façon respectueuse est en dehors de la norme. Les marques qui ont choisi d’agir en sont conscientes et n’hésitent pas à pointer du doigt leurs efforts.

L’existence de cet onglet n’est toutefois pas synonyme de marque engagée. C’est d’ailleurs souvent là que l’on repère le greenwashing dans toute sa splendeur.

On peut par exemple y lire « Conçu à Paris », « Le design est réalisé en France »… Méfiance ! La conception et le design d’une marque française sont souvent faits en France. Il s’agit du dessin des modèles, de la recherche des imprimés, voire même parfois des patronnages. À ce stade, la production du vêtement n’a pas encore vraiment commencé.

La confection, made with love

C’est aux mots « confection », « production » et « fabrication » qu’il faut plutôt s’attacher. Une marque éthique précisera que ses ateliers de confection sont en France, ou dans un autre pays protégeant les droits de l’homme (Espagne, Portugal, Italie, Angleterre etc.). Elle peut aussi parler de son engagement auprès d’une certaine catégorie de la population et justifier ainsi sa production (femmes issues des ghettos, personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés au retour à l’emploi, etc.).

Une production en Asie n’est pas nécessairement à blâmer, elle peut être le fer de lance de marques qui assurent de bonnes conditions de travail et de vie à leurs ouvriers. C’est souvent dans ce cas que le jugement sur la bonne foi devient difficile. À nous de juger en fonction des articles de presse, des vidéos ou reportages, de la mise en avant plus ou moins importante de cette production asiatique. Une marque engagée détaillera ses efforts et ses visites auprès des usines.

S’il faut chercher un peu partout pour connaître le pays de fabrication des vêtements, c’est qu’il y a un loup. Car c’est là que sont bafoués les droits de l’homme et que les catastrophes environnementales se produisent faute de cadre. Pas au moment où l’on crayonne un modèle sur une feuille de papier.

greenwashing mode ethique

La transparence et le prix

Si vous sentez qu’il y a rétention d’information, c’est qu’il y a rétention d’information. Plus une marque en dira sur sa chaîne de production, et sur sa politique de prix, plus vous pourrez lui faire confiance.

Une marque n’oublie jamais de communiquer sur quelque chose qu’elle fait bien ou mieux que les autres. Si vous hésitez, ne vous acharnez pas : elle vous cache quelque chose. Une marque qui n’a rien à se reprocher peut parler de la provenance de sa matière première, du tissage de la fibre et de la conception du vêtement.

Ces bonnes pratiques se retrouvent également dans le prix. Une étiquette « made in France » sur un vêtement au même prix que chez Zara, c’est louche. Écoutez donc le petit ange sur votre épaule droite qui vous dit que ce n’est pas normal, il n’y a pas de magie. Juste la loi du marché.

Les coups de pouce

Il existe également de très chouettes projets qui permettent de faciliter nos recherches. Plateformes de vente en ligne ou répertoires à bonnes adresses, ces projets font le travail d’analyse en amont et ne présentent que le meilleur. Le consommateur consciencieux n’a plus qu’à se laisser guider et à découvrir des marques triées sur le volet pour leur caractère éthique et écoresponsable.

Ces trois projets que j’ai choisi de vous présenter sont des initiatives en lesquelles je crois beaucoup. Elles ont toutes recours à un comité éthique et à une charte stricte qui permettent la sélection de leurs partenaires.

Le e-shop éthique Dressing Responsable

L’équipe de Dressing responsable est d’accord avec moi : pas besoin de sacrifier le style pour s’habiller en accord avec sa conscience.

Ce e-shop dédié à la mode écoresponsable regroupe de plus en plus de marques engagées, dont certaines déjà rencontrées sur le blog. Vêtements, accessoires, bijoux, sacs, chaussures, il y a de quoi trouver ce que l’on cherche ! Une galerie commerciale idéale pour toute lookée consciencieuse qui se respecte ! L’équipe est très réactive et sympathique, je ne peux que vous conseiller d’aller y faire un tour !

Le carnet d’adresses Dream Act

Dream Act est une plateforme en ligne super utile permettant de repérer en un clic les adresses responsables et engagées près de chez vous : épiceries de produits locaux, mode éthique, initiatives de réinsertion des seniors ou coiffeurs respectueux de vos cuirs chevelus… Un véritable répertoire à bonnes initiatives ! La plateforme permet également de commander directement en ligne les produits vendus par ces commerçants responsables. Elle n’est pas dédiée à la mode éthique, mais plutôt à un mode de vie et de consommation plus responsable en général.

Je vous parlais de ma rencontre avec la team Dream Act ici en juin dernier. J’avais rencontré les deux fondatrices, adorables et prêtes à remuer ciel et terre pour favoriser une prise de conscience du plus grand nombre. Toutes les initiatives figurant sur leur plateforme sont passées au crible de leur comité éthique sans merci, vous pouvez leur faire confiance !

Les ecofashion tours avec SloWeAre

Pour les parisiens, une autre façon de découvrir des marques engagées peut être en flânant gaiement au gré des magasins sélectionnés par Eloïse, la fondatrice. Ses tours permettent d’identifier les bonnes adresses de mode éthique de la ville, où l’on pourra retrouver des marques respectueuses de l’homme et de l’environnement.

Pour les autres, le site internet SloWeAre référence également les marques de mode engagées et les boutiques de confiance. Le site fourmille d’informations sur la mode éthique et l’industrie textile, de quoi potasser un peu pour se refaire une conscience !

J’espère que vous vous sentirez un peu moins perdus dans la jungle des marques et du greenwashing à tout va. Quelles sont vos techniques pour repérer les marques véritablement engagées ? Connaissiez-vous ces chouettes initiatives ?

***Céline***

D’autres articles liés…

Les 6 piliers de la mode éthique, ou la charte de la lookée consciencieuse

Cher Zara, si je suis partie je l’ai fait pour nous deux

Le prix de tout et la valeur de rien

La fast fashion se la joue green

greenwashing mode ethique

mode responsable bonne foi

La fast fashion se la joue green

fast fashion conscious

Vous le savez, voilà maintenant plusieurs années que j’ai fait le choix de me tourner vers une mode plus responsable. Ce choix s’est accompagné d’un intérêt tout nouveau pour des marques qui s’engagent, et d’un sentiment de déception profond envers les grandes enseignes de la fast fashion qui m’avaient vu faire tant de folies jusque-là. J’y avais trouvé des trésors à petits prix que j’aimais beaucoup, mais voilà : ça ne correspondait plus à ma charte de la lookée consciencieuse (retrouvez l’article ici). Découvrir toutes ces petites marques engagées m’a redonné de l’espoir, j’allais pouvoir continuer à dénicher des trésors… mais pas à petits prix. Il allait falloir repenser ma façon de faire du shopping. Et puis j’ai appris que certaines grandes enseignes, sous couvert de collections « conscious », adoptaient des réflexes écoresponsables. Était-ce là la solution ?

Fast fashion et vision à long terme

Obsolescence programmée et réduction des coûts

Chaque année, et ce depuis quinze ans, H&M publie un rapport sur sa stratégie écoresponsable. « Nous avons toujours privilégié une vision à long terme. Les solutions à court terme ne conduisent pas à des changements durables1« We always take a long-term view instead of choosing short-term solutions that don’t lead to lasting change », H&M Group Sustainability report 2016. », écrit Karl-Johan Persson, CEO, dans le dernier rapport publié.

Cette déclaration pourrait porter à rire. Le succès de H&M repose en effet avant tout sur l’obsolescence programmée des vêtements et des tendances. Et d’aucuns savent qu’obsolescence programmée ne fait pas bon ménage avec vision sur le long terme. Me trompé-je ?

H&M est un des acteurs principaux de la fast fashion, cette stratégie de vente qui fait tourner les collections à toute allure, jusqu’à une nouvelle collection par semaine. Bien loin du renouvellement de collection semestriel, cette stratégie impose de produire à un rythme effréné pour suivre les tendances. Elle implique également de gros volumes de production, aux alentours de 600 millions de pièces chaque année pour H&M. Ce volume de production considérable induit nécessairement un questionnement sur le caractère limité des ressources de la planète. Encore une fois, il faut chercher le lien entre épuisement des ressources et vision à long terme.

Rappelons-le, l’industrie de la mode est l’industrie la plus polluante au monde derrière celle de la pétrochimie. Les grandes enseignes de la fast fashion, H&M et Zara en tête de peloton, y sont bien sûr pour beaucoup. Ils participent, comme bien d’autres acteurs, à la délocalisation de la production dans des pays asiatiques pour minimiser les coûts : conditions de travail parfois proches de l’esclavage, travail des enfants, pollution des sols et des eaux. Ils participent également au développement des matières synthétiques issues de la pétrochimie, toujours dans une logique de réduction des coûts. Réduction des coûts et vision à long terme ne font pas spécialement bon ménage elles non plus, n’est-ce pas ?

Un business model insoutenable

Le business model suivi par H&M et Zara ne peut pas être écoresponsable, car il est intrinsèquement insoutenable. Il repose sur une vision court-termiste de l’optimisation de la marge et du profit avant tout. La production de 600 millions de vêtements par an ne peut pas être responsable, tout comme la sortie d’une nouvelle collection par semaine pour coller aux tendances.

Pour agir dans le bon sens, il faudrait que les acteurs repensent ce business model basé sur l’idée de la croissance infinie. Et on sait aujourd’hui que cette idée est délirante, que les ressources sont limitées, que la biodiversité étouffe et que les inégalités se creusent.

Les actions menées depuis 15 ans par H&M sont-elles de la poudre aux yeux purement marketing, ou s’inscrivent-elles dans une démarche sincère ?

Une stratégie marketing ?

Des collections « conscious »

H&M est un des pionniers de la fast fashion à proposer une collection se voulant ecofriendly : H&M Conscious. Zara, comme bien d’autres acteurs du secteur, a suivi depuis peu avec sa collection Join Life. Ces collections mettent l’accent sur les matières recyclées et les matières naturelles écoresponsables, comme le coton bio, le lin ou le lyocell.

Recycler pour mieux produire

Le recyclage est d’ailleurs l’un des fers de lance de la stratégie green de H&M. La majorité des vêtements proposés dans la collection est issue de chutes de tissus, du recyclage du plastique ou d’anciens vêtements auxquels on donne une seconde vie. L’enseigne propose ainsi à ses clients de déposer les vêtements dont ils n’ont plus l’utilité dans des bornes prévues à cet effet dans les magasins. Depuis 2013, cette collecte leur a permis de récupérer près de 39 000 tonnes de vêtements, soit près de 196 millions de T-shirts2H&M Group Sustainability report 2016, page 10. Le groupe finance également de nombreux projets de recherche sur le développement de nouvelles méthodes de recyclage plus propres.

Le recyclage est une solution intéressante au problème de l’épuisement des ressources. C’est une excellente carte à jouer pour les enseignes de la fast fashion qui veulent produire toujours plus en ayant toujours moins de ressources. Au lieu de foncer droit dans le mur, utiliser ce qui existe déjà paraît plutôt raisonnable.

L’environnement au cœur des stratégies green

Les marques font également de nombreux efforts sur les fibres textiles utilisées dans leurs collections green. Aujourd’hui par exemple, 43 % du coton utilisé par H&M est labellisé bio. L’enseigne prévoit même de passer au 100 % coton bio d’ici 20203H&M Group Sustainability report 2016, page 10. L’utilisation de telles fibres permet un respect accru des terres de culture et limite le rejet de produits chimiques dans les eaux, elle permet également de réduire l’exposition des travailleurs aux engrais toxiques.

Le respect de la planète et de l’environnement est aussi mis en avant dans la collection Join Life de Zara. Les vêtements sont fabriqués avec une technologie favorisant l’économie d’eau, dans des usines utilisant des énergies renouvelables.

fast fashion

Pour l’éthique, on repassera

Ces collections « conscious » sont, certes, des efforts notables de la part des grandes enseignes, mais restent encore anecdotiques à l’échelle de leur production globale. Comme on l’a dit, sans une refonte de leur business model, tous les plus beaux efforts du monde resteront vains et insensés tant que le but sera de produire toujours plus et le plus vite possible.

Et c’est par la volonté de mener de front ces deux aspects que le bât blesse. Car si H&M et Zara font des efforts pour la planète, c’est au détriment des efforts qui pourraient être faits auprès de ces personnes invisibles et si discrètes qui confectionnent nos vêtements. Les vêtements de ces collections green sont fabriqués, comme le reste, en Asie. Dans des pays où les conditions de travail ne sont pas souvent acceptables et où les salaires ne sont pas suffisants pour vivre décemment. Ces conditions épouvantables restent les mêmes avec du coton bio.

Consomm’acteurs

Le ratio prix/valeur

Maintenant que nous savons, que faire ? Boycotter ces collections green parce qu’elles sont l’œuvre du démon, ou encourager ces initiatives ? Encore une fois, chacun est bien libre d’agir comme il le souhaite et selon son âme et sa conscience (et ses moyens). Ce qui nous rassemble tous néanmoins, c’est notre capacité à faire évoluer les choses par nos choix. Car si H&M et Zara proposent une nouvelle collection par semaine, c’est bien parce que nous sommes là pour les aider à réaliser un bon retour sur investissement. À nous donc d’orienter la barque.

Un point que nous n’avons pas abordé jusqu’à présent et qui pèse énormément dans notre prise de décision : les prix bas. Avec les collections green H&M et Zara, il est facile de s’habiller plus « écologique ». Ça ne revient même pas plus cher, à vrai dire. Les gros volumes de production et la délocalisation permettent de proposer des pièces en coton bio et lyocell à des prix très abordables. C’est, encore une fois, le prix à payer pour des prix bas. C’est pour ce genre de décisions que le ratio prix/valeur dont je vous parlais ici est bien utile !

Craquer avec raison

En ce qui me concerne, je suis résolument décidée à soutenir un savoir-faire local pour une mode plus respectueuse à la fois des hommes et de la planète. Faire une croix sur un de ces principes revient à choisir entre Charybde et Scylla. Cependant, piocher une ou deux pièces dans ces collections peut aider à agrémenter un look et à apporter un peu de diversité à sa garde-robe en limitant le budget mode. C’est important de se sentir bien dans ses vêtements. Je pense que c’est une étape essentielle de la confiance en soi, rien que ça. Si ces collections permettent d’y contribuer, alors il ne faut pas hésiter. En restant raisonnable et modéré, bien sûr.

Ces collections peuvent également servir de transition à ceux qui auraient un peu peur de soutenir une mode plus responsable au détriment du style ou du budget. Il y a pas mal de choix et beaucoup de jolies choses, allez donc y jeter un œil ! Privilégier ces collections, c’est déjà une pratique de consomm’acteur et un pas vers un monde plus soutenable !

Et vous, est-ce que vous allez craquer avec raison ?

Céline

fast fashion conscious

fast fashion conscious


T-shirt Zara, collection Join Life, coton biologique ; Jean H&M, collection H&M Conscious, coton biologique et recyclé ; Sneakers Ethletic, coton biologique et gomme issue de cultures gérées durablement sans pesticide ni produit chimique, fabriquées en Asie dans le respect de l’être humain


fast fashion conscious

fast fashion conscious

fast fashion conscious

 

fast fashion conscious

fast fashion conscious

fast fashion conscious

Références

Références
1 « We always take a long-term view instead of choosing short-term solutions that don’t lead to lasting change », H&M Group Sustainability report 2016
2, 3 H&M Group Sustainability report 2016, page 10